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De Venise à Fort Alamo, Ettore Messina revient sur son parcours

Assistant à San Antonio depuis 2014, Ettore Messina ne se lasse pas d’apprendre de Gregg Popovich. Dans la grande humilité qui le caractérise, l’actuel sélectionneur de l’Italie s’estime même heureux que les Spurs lui aient offert une seconde chance après avoir refusé leur premier appel, alors qu’il était sous contrat au CSKA Moscou. 

Des valeurs partagées

« Faire partie du staff des Spurs est une vraie chance pour moi », lance Ettore Messina d’emblée sur The Vertical. « D’un point de vue global, j’ai pu avoir la confirmation de nombreuses choses en lesquelles j’ai toujours crues dans ma carrière. Dans la manière de construire une équipe. On doit faire les choses avec professionnalisme. Avec passion. Sans se prendre trop au sérieux non plus. Pop insiste beaucoup là-dessus. Mais pour montrer son caractère et prouver sa valeur. Ce ne sont là que des mots mais le joueur doit ensuite les traduire en comportements. C’est une vision que j’ai toujours partagée. »

Proche de Gregg Popovich avant même de l’avoir rencontré, Ettore Messina continue de prendre des notes auprès du maître.

« Et puis, l’autre aspect de mon expérience, c’est le concret. Comment on gère une équipe avec un calendrier très serré, avec peu de temps pour les entraînements. Et de développer la qualité que Pop a, de savoir exactement ce qu’il faut à l’équipe au moment précis. Que ce soit pendant une causerie avant le match, une séance vidéo après le match, à l’entraînement ou au shootaround. Il faut toujours optimiser son temps avec les joueurs mais sans les user non plus, c’est un apprentissage au quotidien. »

Stratège renommé depuis ses exploits en Europe, avec Bologne, Trévise, le Real Madrid et le CSKA Moscou, Ettore Messina apprend à peaufiner son approche psychologique au contact de Gregg Popovich.

Venise, terres de basket

Mais pour ce qui est de l’approche gastronomique, il a déjà du vécu…

« En Europe, les dîners sont aussi très importants. Dans tous les clubs italiens, on allait toujours dîner tous ensemble après les matchs, comme Pop le fait avec les Spurs quand on est en déplacement et qu’on reste plusieurs jours. Ces situations-là dépassent le basket. La relation entre les joueurs et les coachs, entre les joueurs… Ça dépasse les victoires et les défaites. On n’est plus uniquement ce qu’on fait sur le terrain. On apprend à connaître la personne derrière le professionnel. Car en général, on ne parle que très rarement de basket dans ces dîners. Il y a une vie à côté du basket, des amitiés, des choses plus importantes. »

Impliqué dans les coulisses du basket américain, des clinics sur le campus de North Carolina à des apparitions en fantôme dans les camps d’entraînement NBA durant les années 2000, Ettore Messina a d’abord connu le basket italien, et par suite, européen.

Mais comment est-il tombé dans le basket alors qu’il est né dans une nation folle de foot ?

« C’est très simple. J’ai grandi à Venise. J’habitais sur les rives [Terraferma, ndlr] et mon prof de sport à l’école était tout simplement le coach de l’équipe de Venise. À l’époque, les entraîneurs étaient tellement peu payés qu’ils devaient avoir un deuxième emploi. Du coup, on jouait tous les jours au basket avec lui. Et le dimanche, on allait voir les matchs. La salle était un peu comme le Palestra [que les Spurs ont visité récemment à Philadelphie, ndlr], une ancienne église transformée en gymnase. Et puis, on avait beaucoup de terrains en extérieur, une particularité de Venise. Là-bas, au lieu de jouer au foot, on jouait au basket. »

Manu Ginobili, du début à la fin !

Aux commandes de la grande Virtus de Bologne, portée au sommet par « le Roi », Antoine Rigaudeau, Ettore Messina a également connu un autre sacré lascar. Un jeune arrière argentin carrément tête brûlée : Manu Ginobili.

« Peu de gens le savent, et on en rigole encore aujourd’hui avec lui, mais Manu n’était pas notre premier choix. [Bologne] était un club très bien organisé avec beaucoup de titres et Manu était dans un petit club, Reggio Calabria. Il y a bien progressé mais nous, on visait un international italien, qui a finalement signé chez notre rival, la Fortitudo Bologne. Manu est devenu notre cible. Et il s’est très bien adapté, progressant à une vitesse folle. C’est un tel compétiteur et puis il apprenait très vite. Au début, notre plan était qu’il devienne la doublure de Sasha Danilovic, le grand joueur serbe. Mais Danilovic a décidé de prendre sa retraite et ça a donc propulsé Manu dans le cinq. »

Mais l’apprentissage d’El Manu n’a pas été sans heurt et quelque malheurs…

« Je me souviens de son premier match en Euroleague. Il n’a pas rentré le moindre tir. Je crois qu’il avait mis quatre lancers. On avait perdu au buzzer en Grèce. Je revenais aux vestiaires et j’ai dit à mon premier assistant : s’il est notre première option offensive, on est dans la mouise… Et six mois plus tard, il était le MVP des finales. C’est ça qui m’impressionne le plus chez lui. Quand il se heurte à l’adversité, il peut tomber de temps en temps, mais il se relève toujours et revient plus fort. Il l’a toujours fait. »

Encore bon pied bon oeil avec les Spurs pour sa quinzième campagne, à 39 ans, Manu Ginobili est un modèle de persévérance. Donné pour fichu il y a trois ans, l’Argentin semble éternel.

« Honnêtement, je ne pensais pas qu’il allait réussir une telle carrière en NBA », conclut Ettore Messina. « Je savais qu’il allait être un très bon joueur. Mais pas un quadruple champion, et un futur Hall of Famer comme ça. Je ne connaissais pas assez bien la NBA, et les Spurs surtout. Il est devenu un vrai pilier de la franchise à San Antonio, au même titre que David [Robinson] et Tim [Duncan]. »

Les fans français rajouteraient certainement Tony Parker à la liste d’Ettore Messina. Mais de fait, comme TP d’ailleurs, personne n’aurait pu vraisemblablement imaginer la trajectoire stellaire de Manu Ginobili. Ettore Messina aura été à ses côtés pour ses débuts au plus haut niveau en Europe et pour sa fin de carrière en NBA.

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