L’histoire est rocambolesque, à l’image de ces 10 premiers jours de la présidence Trump. Joseph Jones et J.P. Prince sont deux joueurs américains évoluant actuellement dans la ligue iranienne. Le premier, un ancien de Texas A&M, avait échoué lors de la draft 2008, l’obligeant à s’exiler dans les ligues européennes et asiatiques. Le second, après quatre matches en Summer League pour les Wizards (2011) a connu un parcours similaire en passant notamment par Cholet, n’est autre que le cousin de l’ancien Piston Tayshaun Prince.
Ils sont aujourd’hui coéquipiers et leaders de l’Azad University Tehran, l’une des équipes de la capitale iranienne. Aujourd’hui, ils se retrouvent tous deux bloqués… à Dubaï où ils étaient allés prendre un peu de repos dans leur saison.
Vers un retour aux Etats-Unis ?
Le lien avec Donald Trump ? Son décret anti-immigration interdit les ressortissants de sept pays d’entrer sur le sol américain. Parmi eux, l’Iran. Ce dernier n’a pas tardé à répliquer en interdisant à son tour l’entrée de citoyens américains sur son territoire. Œil pour œil…
Résultat : puisqu’ils ont quitté le territoire iranien, Prince et Jones ne peuvent plus y retourner !
« Ils sont toujours à Dubaï, en attendant de voir si un changement de statut est possible pour revenir en Iran, afin de finir leur saison », indique leur agent Eric Fleisher. « À l’heure actuelle, cela paraît compliqué. Il est plus probable que lors de ces prochains jours, ils n’aient pas d’autre alternative que de prendre un vol retour vers les États-Unis. Actuellement, ils sont bloqués, c’est une vraie épreuve. »
L’agent précise que ses joueurs, dans leur première saison en Iran, sont en attente de précisions de la part de l’équipe.
Luol Deng prend la parole
Outre-Atlantique, la politique du milliardaire continue d’être vivement critiquée dans la galaxie NBA. Dernière réaction en date, celle de Luol Deng, directement concerné par le décret puisqu’il est né au Soudan, l’un des sept pays visés. Le joueur des Lakers s’est fendu d’un tweet intitulé « Je suis un réfugié fier ».
I am a #ProudRefugee. pic.twitter.com/4aeMY98vaJ
— Luol Deng (@LuolDeng9) 30 janvier 2017
« Je ne serai pas où je suis aujourd’hui si je n’avais pas eu l’opportunité de trouver un refuge sûr. L’intégration de réfugiés a permis de sauver d’innombrables vies chez les les sud-Soudanais, tout comme des familles à travers le monde qui échappent aux affres du désespoir. »