La cérémonie autour de Shaquille O’Neal à Miami permet, indirectement, de rappeler qu’en terme de recrutement et de construction d’équipe, Pat Riley est l’une des grandes références de la NBA.
L’arrivée, en 2004, du Shaq est un coup de génie. Tout comme la Draft de Dwyane Wade en 2003, la création du « Big Three » en 2010, ou encore dans une moindre mesure, l’éclosion d’Hassan Whiteside, qui galérait aux quatre coins de la planète.
La situation du Heat actuelle, morose et qui ne laisse que peu d’espoir de jouer les playoffs, ne désespère pas Pat Riley. Il a déjà connu ce processus de reconstruction.
« On l’a fait deux fois », se remémore-t-il dans un passage radio repris par le Miami Herald. « En 2001, quand Alonzo Mourning a été écarté à cause de ses soucis de rein. On a alors connu deux années compliquées d’où sont sortis Caron Butler et Dwyane Wade, ainsi que Lamar Odom pendant la free agency. C’est le début de la reconstruction qui a conduit à l’arrivée de Shaq et au titre. Avant le « Big Three », on a essayé avec Michael Beasley en 2008 mais on s’est manqué, car le meilleur joueur était Russell Westbrook. »
L’effectif actuel plaît à l’ancien entraîneur du Heat, des Knicks et des Lakers. La jeunesse est prometteuse et l’espace financier existe.
« Ils forment un noyau : Tyler Johnson, Hassan Whiteside, Justise Winslow et Josh Richardson. On aime ces jeunes et en plus on a de la souplesse financière. Dans cette ligue, on en a besoin car c’est ce qui permet de bouger rapidement. On ne peut pas être paralysé par le salary cap ou ne pas être capable de faire un transfert. Notre atout premier, c’est cette flexibilité. »
Une équipe anciennement championne, devenue peu compétitive, avec des nouveaux joueurs, mais qui conserve des atouts dans sa manche : n’est-ce pas la définition d’une équipe en reconstruction ?
« On est en plein dans ce mot que vous détestez : on reconstruit. Mais on va le faire vite. On ne va pas rester ainsi pendant 3 ou 4 ans et vendre cela aux gens de Miami. On a de superbes fans, actuellement frustrés, car ils ont connu de grands moments depuis 10 ans. Maintenant, on est dans le dur mais on peut changer. On peut utiliser le terme de reconstruction. Mais on va la faire rapidement. »