Cleveland : l’exemple du Chicago de 1994

En perdant LeBron James, les Cavs vont-ils passer du statut de numéro 1 de saison régulière à celui d’une « lottery pick » ? Beaucoup le pensent, et même les fans des Cavs sont pessimistes pour la suite.

Pour leur remonter le moral, il leur suffit pourtant de penser aux Bulls de la saison 1993/94.

Après un troisième titre d’affilée, Michael Jordan prend sa retraite, très marqué par l’assassinat de son père. A l’époque, tout le monde imagine que les Bulls vont sombrer. Et pourtant, sans Michael Jordan, Chicago va faire quasi aussi bien qu’avec lui.

En 1993, les Bulls sont champions après avoir remporté 57 matches de saison régulière.

En 1994, sans lui, ils vont gagner… 55 matches ! Certes, ils ne seront pas champions, éliminés en demi-finale de conférence par New York après un 7ème match.

Mais cet exemple prouve que les Cavs ne doivent pas désespérer. A l’époque, les Bulls avaient compensé le départ de MJ en recrutant intelligemment. Toni Kukoc, Steve Kerr, Luc Longley ou encore Bill Wennington étaient arrivés, mais le noyau (Pippen-Armstrong-Grant) était solide et intact. Kukoc arrivait d’Europe et les trois autres n’étaient pas des cadors. Pourtant, c’est avec ces mêmes joueurs que Chicago sera à nouveau champion en 1996.

Comme le démontrent les chiffres de Basketball Reference, les Bulls avaient compensé le départ de Michael Jordan en misant sur leur défense. Il faut aussi rappeler, et ça se rapproche de la « théorie d’Ewing » que le départ de LeBron James va forcément permettre à certains de ses coéquipiers de se mettre en valeur.

En 1994, Scottie Pippen avait réussi l’une de ses meilleures saisons dans la ligue avec 22 pts, 8.7 rbds, 5.6 pds et 2.9 ints de moyenne. Même s’ils ne sont pas de la trempe d’un Pippen, des joueurs comme Mo Williams, Antawn Jamison ou même JJ Hickson pourraient donc endosser ce rôle de leader de l’équipe, et permettre aux Cavs de se maintenir à un très bon niveau.