Ian Mahinmi en quête de reconnaissance à Washington

Si Ian Mahinmi revient doucement d’une blessure au genou, le pivot français n’est guère préoccupé par ce contretemps. Signé à prix d’or par Washington (64 millions sur 4 ans), il arrive dans la capitale fédérale auréolé d’un nouveau statut. Ainsi, l’intérieur sera le deuxième salaire de l’équipe après Bradley Beal et devant John Wall. Pour autant, le joueur le vit sereinement, sans souffrir de pression particulière.

« J’ai toujours été convaincu que tout arrive pour une raison. J’ai énormément travaillé, je pense avoir progressé chaque année et ce contrat est une grosse récompense. » a t-il confié à l’ex-joueuse Candace Buckner, désormais journaliste au Washington Post. « Je pense être passé par tous les stades : j’ai été le 10e, 11e homme, le deuxième pivot, le titulaire. J’ai joué en playoffs, j’ai gagné un titre, je pense être passé par un paquet de batailles. C’est un gros salaire, évidemment, mais ce n’est pas ce que je recherche : je souhaite que les gens reconnaissent enfin le type de joueur et de personne que je suis et ce que je peux apporter à une équipe. »

« J’ai l’impression de revenir à ma première année avec les Pacers »

Outre le système de Scott Brooks, Ian Mahinmi doit aussi se familiariser avec de nouveaux coéquipiers : il y a nombre de choses à assimiler et s’il est encore discret, le joueur prône la patience. À terme, son objectif est bien de s’affirmer comme un cadre du vestiaire.

« J’essaye d’être un peu plus vocal, c’est un processus, je vais y arriver. » assure t-il. « Il faut gagner la confiance de ses coéquipiers. Il faut tout recommencer. J’ai l’impression de revenir à ma première année avec les Pacers : je ne connaissais pas beaucoup de gens mais George Hill et moi avons dû un jour prendre nos responsabilités et j’ai montré que l’on pouvait s’appuyer sur moi, que je serai toujours là pour mes coéquipiers sur et en dehors du terrain. C’est tout cela que je ressens aujourd’hui. Ce n’est pas le sentiment le plus facile à vivre mais je l’ai déjà fait auparavant, tout va bien se passer. »

À 29 ans, déjà dans sa quatrième équipe, Ian Mahinmi est un vétéran rodé au rythme de la NBA. Sans forcer les choses, le Français s’acclimate tranquillement. Le joueur drafté par les Spurs a fait du chemin depuis sa sélection en 28e position en 2005 et il sait mieux que quiconque que c’est par ses actes sur le terrain qu’il gagnera définitivement sa place dans la capitale.