Resté muet pour son premier match sous sa nouvelle tunique du côté de Portland, Boris Diaw ne s’est cependant pas départi de son french flair coutumier. Le nouvel intérieur du Jazz, censé venir distiller les bons conseils à ses cadets, Rudy Gobert mais aussi Trey Lyles, est encore en phase d’adaptation dans une équipe assez profondément remaniée cet été.
Basket USA a discuté avec le capitaine de l’Equipe de France avant que ce dernier ne s’échappe rapidement du Moda Center, après ce premier match de présaison.
Comment avez-vous appris votre transfert de San Antonio ? Vous vous attendiez ?
« C’est une chose à laquelle je m’attendais parce qu’ils avaient signé Pau Gasol et je savais qu’ils devaient faire de la place [dans l’effectif]. Sauf que je ne savais pas où j’allais aller. »
Avez-vous un sentiment d’inachevé à San Antonio, beaucoup en France vous voyaient déjà finir votre carrière là-bas…
« Non, je n’ai pas de sentiment d’inachevé, on a gagné le titre avec eux. Je sais que ça bouge tout le temps [en NBA], on ne sait jamais où on va aller. »
Du coup, vous vous retrouvez à Utah, avec Rudy Gobert qui a semble-t-il influencé en faveur de votre venue. Content de ce dénouement ?
« Non, ça me fait chier [rires et petit regard narquois à Rudy, qui mange son dîner juste à côté de nous] ! Bien sûr, je suis content d’avoir un compatriote dans l’équipe. C’est toujours plaisant d’avoir un autre français dans l’équipe. C’est bien d’être avec Rudy. »
« Utah est vraiment un bel Etat et il me tarde de découvrir tout ça »
Comment se passe votre intégration dans ce club ?
« Ça va, ça se passe bien. Pour le moment, ce n’est que le début de la saison mais les choses se font petit à petit. Ça se passe bien, j’aime bien la philosophie du club, l’état d’esprit qui y règne. Je me sens bien. »
On vous a vu poster des photos de votre déménagement entre San Antonio et Utah…
« Oui, je me suis arrêté. J’ai visité. Je connaissais déjà le Grand Canyon mais il y a beaucoup d’endroits que je ne connaissais pas et plein de choses encore à découvrir. Utah est vraiment un bel Etat et il me tarde de découvrir tout ça. »
Sur un autre sujet, celui des Bleus, on ne vous a pas trop entendu après la déception et la défaite en quart…
« Je suis toujours déçu. C’est quelque chose qui ne changera pas de sitôt. Je suis toujours déçu de ne pas avoir réussi à accomplir l’objectif qu’on s’était fixé, qui était de gagner une médaille. »
Et, en tant que capitaine, comment avez-vous vécu les remous, les frustrations [évoquées par Nicolas Batum, Tony Parker ou Nando De Colo] au sein de l’équipe ?
« Je n’ai pas ressenti de remous. Après la frustration, il y en a toujours parce que tout le monde veut être sur le terrain, veut pouvoir jouer. On est tous compétiteurs et on veut apporter. »
Propos recueillis à Portland