Battu en finale par les Cavs, Stephen Curry n’en reste pas moins le double MVP en titre. Mais, limité en playoffs après une série noire de petites et moyennes blessures, Curry n’a jamais réussi à avoir son impact habituel sur les finales, et plus généralement en playoffs.
Du coup, lui et son coach personnel, Brandon Payne, ont mis les bouchées doubles cet été pour réparer son corps d’une part, et le renforcer encore davantage en vue d’une nouvelle saison à rallonge.
« La blessure qu’il a eue n’était pas grave. Il avait simplement besoin de repos, c’est tout ce dont il avait besoin », explique Payne sur USA Today. « Ce n’était pas comme s’il se mettait en danger. Il avait besoin de repos. Cinq semaines de repos ont été très bien pour lui. »
Et pour cause, le meneur des Warriors ne s’est toujours pas remis du match 7. Au lieu de ressasser, Curry a néanmoins voulu repartir de plus belle. Et tout a commencé cet été, à l’entraînement, loin des caméras et du show à l’américaine.
« Ce n’était pas lui [en playoffs]. On n’aime pas se trouver des excuses et on ne le fera pas car tout ce qui compte, c’est ce qui se passe pendant les 48 minutes sur le terrain. J’aurais préféré que ce soit l’autre version de lui, la version qu’on a vue pendant 82 matchs. »
« Steph est encore le même compétiteur »
Au programme, des exercices dont seul Payne a le secret. En jeu, une plus grande stabilité sur les jambes pour Curry. Et donc, des sessions d’entraînement physiques, deux fois par jour, six jours par semaine.
« On a continué à bosser sur ses prises de décisions, avec la manière forte, très forte. On a fait beaucoup de choses aussi sur sa force structurelle dans les jambes, pour contrecarrer ce qui s’est passé lors des derniers playoffs. On est content de notre travail. [Steph] est encore le même gars. »
Particulièrement en difficulté face au Thunder en finale de conférence, Curry a réussi à inverser la tendance au fur et à mesure de la série, ayant notamment cumulé un 5/21 à trois points indigne de son rang lors des matchs 3 et 4 avant de finir en beauté sur un 7/12 derrière l’arc au match 7 synonyme de retour en finale NBA.
« Oklahoma City avait de bons plans de jeu contre lui mais, je ne sais pas pourquoi, ils s’en sont écartés. Ils arrivaient bien à le coincer donc on a bossé sur de meilleurs lectures de jeu. (…) De toutes manières, on essaie toujours de neutraliser la taille des défenseurs adverses, en se concentrant surtout sur leurs mains. On veut notamment être en position où les intérieurs baissent leurs mains pour ouvrir la fenêtre de tir [pour Steph]. On en a beaucoup parlé l’année dernière, et on a bossé dessus [cet été]. »
Particulièrement ciblé l’an passé, et d’autant plus après ses pépins physiques, Stephen Curry aura cette année Kevin Durant à ses côtés pour détourner l’attention des défenses adverses. Plus « costaud que jamais » après un été soigneusement géré entre repos et boulot, le double MVP part en reconquête. Le reste de la NBA n’a qu’à bien se tenir…