Joffrey Lauvergne : « Je suis content de jouer avec Westbrook »

Côté Français, c’est le transfert surprise de cette rentrée : le départ de Joffrey Lauvergne au Thunder. Après une saison et demie aux Nuggets, l’intérieur de l’Equipe de France va découvrir un tout autre challenge puisqu’il rejoint une équipe de haut de tableau. Même si Kevin Durant n’est plus là, il sait qu’il change de dimension. C’est ce qu’il a expliqué dans le quotidien L’Equipe.

« Le Thunder joue pour gagner. Je ne dis pas que Denver ne joue pas pour gagner, mais ce n’est pas toujours évident quand, les trente derniers matches de la saison, tu sais que tu ne vas pas faire les play-offs. (…) Je suis content d’aller à Oklahoma, parce qu’il y a des grands joueurs, qui veulent aller le plus loin possible. Il va sûrement y avoir plus de challenges que ce que j’ai connu auparavant. »

« Même sans Durant, il reste une équipe »

Le premier challenge, c’est d’y gagner sa place et donc du temps de jeu.

« J’ai très envie de voir si je peux m’exprimer quelque part ailleurs » précise-t-il d’entrée. « Le premier truc que j’ai fait, c’est regarder l’effectif. Pour voir un peu la concurrence. Je savais qu’il y avait Ersan Ilyasova, Enes Kanter et aussi des gars comme Nick Collison, Nazr Mohammed qui ont fait de belles carrières mais qui ne sont plus tout jeunes non plus. Mais c’est comme dans toutes les équipes. »

Ensuite, il débarque dans une équipe en pleine mutation. Kevin Durant est parti. Serge Ibaka aussi.

« On ne remplace pas Kevin Durant. Mais, même sans lui, il reste une équipe. L’an dernier, il avait été blessé assez longtemps, et je crois que l’équipe avait bien tenu la route. J’espère qu’on fera pareil. Maintenant, je suis content de jouer avec Westbrook et j’espère qu’il va nous aider à évoluer le mieux possible. Ça ne me fait pas plus de choses que ça. Il y a beaucoup à apprendre de lui car il est très fort. Comme il y a beaucoup à apprendre d’un joueur comme Tony (Parker) »

« Les joueurs se donnent parfois un peu trop d’importance »

Parker justement, la transition est idéale pour évoquer l’Equipe de France et les remous qui ont suivi les Jeux olympiques. Entre les déclarations de TP et les états d’âme d’Evan Fournier, l’ambiance est franchement pas terrible… Lauvergne, lui, se met au-dessus de la mêlée. Et ce même si Fournier est l’un des joueurs dont il est le plus proche.

« Je n’ai pas lu ça. Je ne lis rien du tout. Moi, ce que j’aime, c’est jouer, le reste… Ce genre d’histoires, ça ne me plaît pas, en fait. Je n’aime pas ça. Cela n’amène jamais rien de bon. (…) [Vincent Collet] n’est pas là pour faire plaisir aux joueurs : il fait ses choix. On peut toujours se demander, après, si c’étaient les bons ou pas. Mais c’est quand même lui qui décide. J’ai tendance à penser que les joueurs se donnent parfois un peu trop d’importance. Il leur faudrait se concentrer d’abord sur leurs performances individuelles plutôt que de penser que c’est la faute du coach… »