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Après avoir bousculé le basket mondial, l’Argentine fait ses adieux célestes

argentineIl suffit de regarder les larmes de Manu Ginobili après la défaite face à Team USA pour comprendre à quel point la FIBA a beaucoup perdu en un quart de finale. Outre le « cycle 82 » français, c’est une autre génération dorée qui se retire du basket international avec cette défaite albiceleste et les départs de l’arrière des Spurs et Andres Nocioni.

Avec les retraités Fabricio Oberto, Pepe Sanchez, Hugo Sconochini ou Ruben Wolkowyski, ces deux joueurs, aidés par Carlos Delfino et Luis Scola, ont fait la légende du basket argentin et mondial.

L’équipe responsable de la remise en question de Team USA

Avec eux, l’Argentine a fait tomber Team USA sur son sol lors des Championnats du Monde à Indianapolis en 2002, la première défaite de la sélection américaine depuis l’intégration des joueurs NBA en 1992.

Vice-championne du monde cette année là, l’Albiceleste fait encore mieux deux ans plus tard lors des Jeux Olympiques 2004 : elle bat Team USA en demi-finale avant d’offrir son premier titre olympique au basket argentin. Si les États-Unis ont recommencé à s’intéresser de plus près à la composition de leur équipe nationale, c’est avant tout à cause de leurs homologues sud-américains.

« Ce serait un peu arrogant de dire que nous sommes un modèle pour Team USA, » tempéra Manu Ginobili auprès de Yahoo! Sports il y a quatre ans. « Mais je pense que nous avons fait un sacré travail pendant cette décennie et je suis très fier de ce que nous avons accompli. Depuis, beaucoup d’équipes ont conservé un noyau dur pour jouer ensemble. »

Une déclaration confirmée cette nuit par Mike Krzyzewski, coach de Team USA, après sa victoire.

« En premier lieu, nous venons de battre une incroyable… pas seulement une équipe, ils sont ce que j’appelle un programme. Une culture incroyable. »

L’entraîneur se rappelle notamment d’une scène vécue lors de ses premiers Jeux Olympiques, en 2008, à Pékin.

« Dans le tunnel, à l’abri du regard des spectateurs, il y avait l’Argentine, » se souvient le coach devant ESPN. « Ils dansaient ensemble et montraient leur état d’esprit. C’était magnifique. Et c’est comme ça qu’ils jouaient sur le terrain. Je les adore. »

R.C. Buford : « L’Argentine représentait tout ce qu’il manquait au programme américain »

Sans l’Argentine, Mike Krzyzewski n’aurait peut-être jamais entraîné Team USA. Sans humiliation, il n’y aurait peut-être jamais eu de remise en question aux Etats-Unis. Cette équipe a ouvert la voie à d’autres, notamment l’Espagne, capable à deux reprises de croire en ses chances et de jouer les yeux dans les yeux avec les États-Unis en finale olympique.

« La façon dont l’Argentine jouait, la passion des joueurs pour leur programme national, la manière dont ils se préoccupaient les uns les autres, c’était quelque chose qui manquait clairement au programme américain, » estime R.C. Buford, le GM des Spurs.

Cette explosion du basket argentin fut aussi une bouffée d’air frais salvatrice pour un pays plongé en pleine dépression au début des années 2000. Avec sa flamboyance, sa fougue et son collectif, l’équipe nationale fut la fierté d’un peuple en plein doute et isolé, dont Manu Ginobili fut le héros.

« Je sais ce qu’il a représente, non seulement pour le basket en Argentine mais pour toutes les composantes du pays, » a analysé l’une des victimes de l’Argentine en 2004, Carmelo Anthony, devant la presse. « Il a énormément travaillé et il les a représentés d’une manière sublime. Il a porté ce pays sur son dos toutes ces années et je voulais juste lui dire merci, surtout après avoir joué contre lui lors des quatre derniers Jeux. »

Luis Scola : « Personne ne pensait que nous gagnerions l’or en 2004 »

Alors qu’aujourd’hui, le pays ne vit pas beaucoup mieux, cette génération se retire et beaucoup s’interrogent sur l’avenir du basket argentin sur les terrains du monde.

« La vérité est, que durant 50 ou 70 ans de notre histoire, nous étions quelque part entre les dixième et vingtième mondiaux, » se souvient Luis Scola. « C’était notre rang. Puis, tout ceci est arrivé et nous avons intégré les trois meilleurs pendant dix à treize ans. Vous savez, la réalité veut qu’il y a une bonne chance que nous revenions à notre statut d’avant, simplement parce qu’au regard de notre histoire, c’est là où nous sommes. Il s’avère que nous avons eu cette génération de très grands joueurs et nous nous sommes hissés au sommet. Est-ce que l’on voit des Ginobili ou des Nocioni parmi nos jeunes ? Non. Mais est-ce que les gens pensaient en 98 ou en 99 que nous gagnerions l’or en 2004 ? Non plus. Personne. Les gens auraient ri à cette idée. À cette époque, l’objectif de nos carrières était juste de faire les Jeux une fois. Pas de les gagner, pas de faire les quarts, les demis ou gagner une médaille : juste d’être là. Une fois. C’est tout ce que nous voulions. C’était en 99, pas en 81. Juste cinq ans avant que nous gagnions l’or.

Comme Andres Nocioni, Luis Scola appelle subtilement ses cadets à croire en leur chance. Tous ont quitté leur pays natal pour faire les beaux jours de clubs européens ou NBA à une époque où les Sud-Américains n’étaient guère plus estimés que les Européens par les observateurs NBA.

Les derniers vainqueurs de Team USA pour longtemps ?

Ils se sont retirés cette nuit, les yeux pleins de sanglots, mais avec la fierté d’avoir à jamais marqué l’histoire.

« Nous avons eu la chance de toucher les étoiles avec nos mains. C’est impensable d’avoir eu ce niveau toutes ces années. J’ai grandi en regardant des matchs NBA d’une demi-heure car on ne pouvait pas en voir plus à l’époque en Argentine. C’est un rêve devenu réalité, » confia Andres Nocioni à Sports Illustrated.

Et pour peu que Team USA gagne son troisième titre olympique d’affilée, les Argentins auront encore leurs noms dans les livres d’histoire. De quoi rendre le sourire de Luis Scola…

« Si personne d’autre ne les bat, alors nous serons les derniers à l’avoir fait. »

La victoire de l’Argentine face à Team USA aux JO 2004

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