Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2016.
Cela fait plusieurs années qu’on l’évoque : le poste de meneur est devenu, avec le poste d’ailier (LeBron James, Kevin Durant, Kawhi Leonard, Paul George, Carmelo Anthony…), le poste phare en NBA. D’ailleurs, la dernière fois qu’un joueur non meneur ou ailier a remporté le titre de MVP, c’était en 2008 (Kobe Bryant) !
Si on considère le titre de 2016 comme acquis à Stephen Curry, cela signifie donc que 10 des 12 derniers trophées sont revenus à l’un de ces deux postes (Nash, James, Durant, Rose, Curry).
Six ou sept meneurs pourraient recevoir des votes cette année
Effectivement, si cela fait plusieurs années que cette théorie concernant les meneurs est considérée comme acquise, celle-ci devrait être appuyée comme jamais lors du vote final de cette édition.
En effet, non seulement le titre de MVP va revenir à un meneur, mais derrière, on pourrait également retrouver Damian Lillard, Kyle Lowry, Chris Paul, Russell Westbrook et pourquoi pas Isaiah Thomas, Kemba Walker voire John Wall (ce qui serait loin d’être un vol) si son équipe se qualifie. En tout cas, quoi qu’il arrive, on en compte déjà cinq de sûr.
L’an dernier, ils étaient trois (Curry, Westbrook, Paul) à avoir reçu plus d’un vote, tout comme en 2014 (Curry, Paul, Parker). En fait, la dernière fois qu’il y a eu autant de meneurs candidats au titre individuel suprême, c’était en 2012 avec six (Paul, Parker, Rondo, Nash, Rose, Westbrook).
« Pour moi, les meneurs d’aujourd’hui sont comme les quaterbacks en NFL, » commentait Jamal Crawford en février dernier, pour NBA.com. « Tout le monde reconnait l’importance de ce poste. Si vous avez un Tom Brady, un Peyton Manning ou encore mieux, un Cam Newton, votre équipe a une chance d’aller au bout. Si vous n’avez pas quelqu’un de ce calibre, ça rend les choses plus difficiles pour tout le monde autour. C’est simplement la réalité. »
Les meneurs sont aujourd’hui scoreurs
Peut-être plus encore qu’un quaterback, les meneurs sont aujourd’hui les plaques tournantes de leur équipe.
On a vérifié et figurez-vous qu’il y a 16 équipes où le meneur titulaire ne fait pas partie des deux meilleurs scoreurs de l’équipe. Sur ces 16 équipes, 10 ne sont virtuellement pas qualifiées pour les playoffs ! Sur 14 équipes qui ne seraient pas en playoffs si la saison s’arrêtaient aujourd’hui, c’est énorme.
« Il n’y a pas de doute, » confie un scout vétéran de la conférence Ouest. « C’est le premier point qui apparait sur chaque rapport de scouting, même pour les équipes qui ont de mauvais résultats. Dans cette ère, ça commence avec la tête du serpent, surtout avec la façon dont jouent les équipes aujourd’hui avec tous ces pick-and-roll très hauts. C’est sans doute le meilleur et le plus fourni contingent de meneurs talentueux que j’ai pu connaitre. »
Parmi eux, un meneur en particulier s’élève au-dessus de tous, mais derrière la concurrence est rude et comme beaucoup sont encore jeunes, le poste de meneur a encore de belles années devant lui.
1. Stephen Curry
Bilan : Warriors – 63v-7d – 1er à l’Ouest
Stats : 33.9min, 30.1pts, 5.4rbds, 6.6pds, 2.1ints, 0.2ct, 3.2bps, 50.7% tirs, 45.4% 3pts, 90.5% LF
Comme il l’a lui-même expliqué avec humour, Steph Curry a disputé « son meilleur match de l’année » face aux Spurs.
Toutefois, qu’il se rassure, cela n’impactera absolument pas la décision finale et pour la quatrième fois seulement de ces 20 dernières années, on va se retrouver avec un MVP qui ne possède pas le plus gros temps de jeu de son équipe (Steve Nash en 2005 et 2006 et Derrick Rose en 2011 étaient les précédents).
2 . Kawhi Leonard
Bilan : Spurs – 59v-11d – 2e à l’Ouest
Stats : 33.0min, 20.8pts, 6.8rbds, 2.5pds, 1.8int, 0.9ct, 1.5bp, 50.8% tirs, 46.3% 3pts, 88.4% LF
À l’approche des playoffs, Kawhi Leonard confirme match après match sa grande forme et sa montée en puissance. De bon augure pour les Spurs qui viennent d’égaler les 44 victoires consécutives à domicile des Bulls de 1995-96 et talonnent donc les Warriors qui, eux, en sont à 50.
À 24 ans seulement, il fait vraiment figure d’un MVP du futur et ce ne serait pas rien puisqu’on rappelle que seuls Michael Jordan et Hakeem Olajuwon ont combiné dans leur carrière le titre de MVP et celui de défenseur de l’année.
3. LeBron James
Bilan : Cavs – 50v-20d – 1er à l’Est
Stats : 35.6min, 24.9pts, 7.4rbds, 6.6pds, 1.4int, 0.6ct, 3.2bps, 50.8% tirs, 28.8% 3pts, 72.2% LF
Même s’ils sont premiers à l’Est, on ne sait vraiment pas quoi penser des Cavaliers. Ce qui est sûr, c’est que sans LeBron James, on serait sans doute moins optimistes sur leurs chances.
Tellement concentré sur les playoffs, le King est certes parfois coupable de jouer en sous-régime, mais son impact reste énorme. On l’a encore vu cette nuit, il est toujours capable de hautes performances dès qu’il sent le danger. En l’occurrence, il s’agit des Raptors qui menacent sévèrement son objectif d’obtenir l’avantage du terrain.
4. Kevin Durant
Bilan : Thunder – 48v-22d – 3e à l’Ouest
Stats : 36.0min, 28.0pts, 8.3rbds, 4.9pds, 0.9int, 1.3ct, 3.4bps, 50.8% tirs, 38.8% 3pts, 89.7% LF
Elu joueur de la semaine à l’Ouest, Kevin Durant a remis le Thunder sur les bons rails avec 4 victoires consécutives. Actuellement, il réalise sa meilleure saison en carrière au rebond et sa deuxième à la passe.
Aussi impressionnant que cela puisse paraitre, Kevin Durant est le premier joueur depuis Shaquille O’Neal, au début des années 2000, à tourner à 28 pts et 8 rbds de moyenne. C’est dire si l’ailier du Thunder a retrouvé toute sa superbe malgré son troisième plus faible temps de jeu en carrière.
5. Kyle Lowry
Bilan : Raptors – 48v-21d – 2e à l’Est
Stats : 37.3min, 21.9pts, 5.0rbds, 6.4pds, 2.2ints, 0.4ct, 3.0bps, 44.2% tirs, 39.5% 3pts, 82.9% LF
Avec ses meilleures marques en carrière aux points, rebonds et interceptions, Kyle Lowry réalise un saison exceptionnelle en tout point. Elu pour sa part joueur de la semaine à l’Est, il joue avec une aisance et une confiance qu’on n’avait encore jamais perçues chez le meneur, qui fêtera ses 30 ans dans 3 jours.
De plus, grâce à lui et à son acolyte DeMar DeRozan, les Raptors sont plus que jamais sur les talons de Cleveland et il ne leur manque que deux victoires pour permettre à Toronto de réaliser la meilleure saison de son histoire.
Mentions spéciales
DeMar DeRozan, Draymond Green, Damian Lillard, Chris Paul, Dwyane Wade, Kemba Walker et Russell Westrbook.