Les Lakers ne sont pas revanchards

17 juin 2008, les Celtics emmenés par leur Big Three viennent d’infliger une déculottée de 39 points aux Lakers et remportent par la même occasion le titre NBA.

Après une année où les Celtics n’auront pas pu défendre toutes leurs chances pendant que les Lakers conquéraient le titre, les deux clubs phare de la NBA se retrouvent de nouveau sur la plus belle des scènes, les NBA Finals.

Et bien que les joueurs de Los Angeles soient champions en titre, tout le monde peut sentir le parfum de revanche… même si personne chez les Lakers ne l’admet comme l’explique Chris Forsberg d’ESPN Boston.

« Je me moque de qui nous jouons en finales », affirme Kobe Bryant. « Ça n’a aucune importance selon moi ».

Difficile d’y croire, surtout quand on se souvient de toutes les critiques qui s’étaient abattues sur Kobe suite à cette élimination. Bill Simmons d’ESPN affirme que ce qui définit le mieux Kobe, c’est sa recherche de grandeur, et il est clair qu’une nouvelle défaite face aux C’s égratignerait (un peu) son C.V. et pourrait ternir une campagne de playoffs en tous points remarquable jusque-là.

Phil Jackson non plus ne veut parler de revanche. Interrogé sur la débâcle du 6^ème match de 2008, Jackson feint avec humour l’amnésie avant de parler plus des finales en tant que telle plutôt que de la rivalité entre les deux franchises :

« Je suis amnésique. C’était quand ? […] C’est une toute nouvelle situation. Nous avons 5 nouveaux joueurs dans cette équipe, mais certains de nos gars se souviennent du goût de la défaite. Il n’y a rien de pire que de perdre en finale. C’est surement le point le plus bas que vous pouvez atteindre après avoir été très haut en passant 3 séries. J’espérais ne jamais connaître ça, mais ça m’est arrivé deux fois désormais, donc je sais à quel point l’été est difficile après ça. »

Mais est-ce que perdre contre les Celtics rendraient les choses encore plus difficiles à avaler ? Malgré ce qu’affirme Phil Jackson, les effectifs n’ont pas beaucoup changé. Kobe, Pau Gasol, Derek Fisher et Lamar Odom sont toujours là. Du côté des Celtics, on retrouve le même 5 qu’en 2008.

« Je ne sais pas ce que cela apporte de nous comparer ou de les comparer aux équipes de 2008 », selon Derek Fisher. « De notre côté, nous savons qu’Andrew [Bynum] (ndlr: blessé en 2008) est un élément très important de l’équipe. Les choses qu’il peut faire pour nous, même s’il n’est pas à 100%, auront une importance capitale dans cette série. »

Les joueurs de Los Angeles risquent en tout cas d’entendre parler plus qu’ils ne le souhaiteraient de revanche lors des prochains jours. Ils doivent également avoir conscience de l’effet négatif qu’une défaite aurait sur leur précédent titre, celui gagné alors que les Celtics n’étaient pas au complet.

Magic Johnson parle régulièrement de l’importance des grandes rivalités, et celle entre ces deux équipes pourrait en faire partie. Voilà pour les fans un des grands enjeux de cette finale.