NCAA : gros plan sur les stars du début de saison

La fin de l’année civile marque également la fin de la première moitié de la saison universitaire. Exit les matchs hors-conférence, place aux saisons régulières de toutes les conférences avec en ligne de mire, la Champ Week et la March Madness. Après deux mois de compétition, quels joueurs ont animé le début de la saison 2015-2016, en bien ou en mal, et quels sont ceux qui ont de grandes chances d’être sur le podium de la prochaine Draft ?

Le joueur de l’année : Denzel Valentine, Michigan State (Senior)

Un seul être vous manque… Actuellement blessé en raison d’une petite blessure au genou, Valentine est le principal artisan du meilleur départ de l’histoire des Spartans et son absence s’est ressenti à Oakland, rencontre qui a bien failli tourner au traquenard, puis lors de la défaite de son équipe à Iowa… Denzel Valentine réalise une saison pleine avec 18.5 points, 8.3 rebonds et 7.1 passes décisives de moyenne, tout en shootant à 40% à 3-points et porte les Spartans à bout de bras en étant au four et au moulin lors de chacune de ses sorties. Déjà auteur de deux triple double, il pourrait bien terminer la saison avec quatre ou cinq performances du même genre.

https://www.youtube.com/watch?v=uzMLf6U1bx4

Le dauphin : Buddy Hield, Oklahoma (Senior)

Buddy Hield réalise une saison parfaite en tout point. Avec 24.9 points et 5.3 rebonds de moyenne, Hield a mené son équipe d’Oklahoma à un bilan parfait en match hors-conférence et s’est montré d’une régularité métronomique. Il ne cesse de progresser en décembre et a réalisé un tournoi d’une rare efficacité à Hawaii lors du Diamond Head Classic, avec notamment 34 points en finale face à Harvard. La Big 12 sera cette année encore d’une grande densité et il faudra que Hield joue à son meilleur niveau lors des deux prochains mois s’il veut permettre aux Sooners de rester dans le Top 5 de la NCAA. Avec 52.9% à 3-points et 90% aux lancers-francs, il est devenu l’un des meilleurs shooteurs de toute la ligue universitaire.

https://www.youtube.com/watch?v=2GZXYkI_qmU

Le troisième : Kris Dunn, Providence (Junior)

Défenseur hors-pair, Kris Dunn est un meneur de grande taille qui n’a qu’un seul défaut : son tir extérieur. Avec seulement 28.6% de réussite dans les tirs extérieurs, Dunn n’est pas pour ainsi dire une gâchette. Mais en dehors de cela, difficile de trouver quoi que ce soit à redire sur son jeu . 16.5 points, 7.3 passes décisives, 6.1 rebonds, 1.0 contre et surtout 3.2 interceptions, ce qui le place en 2e position de toute la NCAA. Dans son sillage, l’équipe de Providence n’a pas été à pareille fête depuis près de 40 ans. Diminué en raison d’une douleur à l’estomac, il a manqué deux matchs mineurs à la mi-décembre mais est revenu face à UMass et a signé un double double. La Big East sera l’une des conférences les plus robustes cette saison, et Providence aura un très bon coup à y jouer.

https://www.youtube.com/watch?v=A6WpZnQaYkU

Le joueur le plus impressionnant (oui, mais…) : Ben Simmons, LSU (Freshman)

Annoncé comme le meilleur joueur de la promotion de freshman, Ben Simmons n’a pas déçu sur le plan individuel. L’ailier australien enchaîne les grosses performances et semble tout droit sorti d’un jeu vidéo. Avec 19.1 points, 13.1 rebonds, 5.8 passes décisives, 2.3 interceptions et 1.4 contre, Simmons est dominant en tout point. A ce stade de la saison, il est le prochain numéro 1 de la Draft et il faudrait être complètement fou pour passer à côté d’un diamant brut comme lui. Oui mais… son équipe de LSU a déjà perdu 4 matchs et ne compte aucune victoire de prestige à son tableau de chasse. Il est très probable que Simmons regarde la March Madness depuis son écran de télévision.

https://www.youtube.com/watch?v=7_Xl61KBWb8

Le prodige canadien de l’année : Jamal Murray, Kentucky (Freshman)

Le Canada est aujourd’hui la nation étrangère la plus prolifique en terme de jeunes talents depuis quelques années en NCAA et en NBA. Cette année, le fer de lance se nomme Jamal Murray. Époustouflant lors des Jeux Pan-Américains, Murray poursuit sur sa lancée dans le championnat universitaire sous les couleurs de Kentucky. Capable de jouer sur tous les postes extérieurs, il tourne pour le moment à 16.7 points, 4.5 rebonds et 2.8 passes décisives de moyenne, avec une pointe à 33 points face à Ohio State. A voir s’il tiendra le rythme lors des matchs de conférence puis des tournois de fin de saison. Si oui, il sera dans le Top 5 de la Draft.

https://www.youtube.com/watch?v=_-6Poc14bZ0

Le freshman le plus régulier : Henry Ellenson, Marquette (Freshman)

Marquette reste sur neuf succès consécutifs et les Golden Eagles le doivent en grande partie à leur freshman vedette, Henry Ellenson. La star de Marquette, annoncée dans le Top 10 de la Draft, affiche des moyennes de 16.8 points et 9.6 rebonds et totalise déjà sept double double cette saison. Dominateur au rebond, solide en défense, parfois décisif en attaque, il doit en revanche encore progresser dans sa sélection de tirs mais le potentiel et le talent sont là. La Big East sera l’une des conférences les plus denses de toute la NCAA et Marquette a les moyens de se hisser sur le podium. Il faudra pour cela qu’Ellenson augmente encore son niveau de jeu.

https://www.youtube.com/watch?v=ngdYmv85rQs

Le joueur qui a bien fait de rester en NCAA : Tyler Ulis, Kentucky (Sophomore)

Tyler Ulis aurait pu rejoindre la NBA dès cette saison comme sept autres de ses coéquipiers. Mais le meneur des Wildcats a fait le choix de rester une saison de plus dans le championnat universitaire afin d’avoir un rôle plus important au sein de son équipe et de parfaire sa technique et son jeu. Après deux mois de saison régulière, on peut affirmer qu’il a eu entièrement raison. Le meneur de Kentucky tourne à 12.8 points et 5.5 passes décisives mais fait surtout preuve d’un leadership et d’une maturité qu’il n’avait pas l’an dernier. Face à Louisville le weekend dernier, il a joué en patron et est devenu la voix de John Calipari sur le terrain. A voir jusqu’où il pourra mener les Wildcats lors de la March Madness.

https://www.youtube.com/watch?v=3pLCk-Oqa6M

Le joueur qui monte en puissance : Brandon Ingram, Duke (Freshman)

Possible 2e choix lors de la Draft 2016, Brandon Ingram monte en puissance match après match et sera l’un des joueurs à suivre lors de la saison régulière de l’ACC à partir du mois de janvier. Très moyen en novembre avec des performances quelconques pour ne pas dire médiocres face à Kentucky, VCU ou Georgetown, le joueur des Blue Devils ne cesse de progresser et tourne à plus de 20 points en moyenne en décembre. Seul bémol, il réalise ses meilleurs matchs face à des équipes de seconde zone. Il devra élever son niveau de jeu face à des adversaires comme Virginia ou North Carolina s’il veut aider Duke à retrouver le Top 10 de la NCAA. Il tourne pour l’instant à 15.8 points et 5.8 rebonds de moyenne.

https://www.youtube.com/watch?v=wE7K_3n69EE

Le joueur le plus décevant : Skal Labissiere, Kentucky (Freshman)

Présenté comme le meilleur freshman aux côtés de Ben Simmons, Skal Labissiere a pour l’heure bien du mal à s’acclimater à l’air de Lexington. L’intérieur haïtien apparaît souvent perdu sur le terrain et si l’on excepte sa pointe à 26 points face au NJIT lors du deuxième match de la saison, ses performances sont aujourd’hui sur une pente descendante. Dernier signe de cette chute ? John Calipari l’a sorti du cinq majeur face à Louisville… Sur les trois derniers matchs, il ne tourne qu’à 1.3 point et 2.6 rebonds pour un total de 4 points en 44 minutes de jeu. Il faudra se réveiller en deuxième partie de saison s’il veut rester un « lottery pick », sinon il risque fort de tourner au fiasco…

https://www.youtube.com/watch?v=5R0eFmSoGvU

Le joueur qui fait exploser les compteurs : Kahlil Felder, Oakland (Junior)

Oakland (dans le Michigan, aucun lien avec la ville hôte des Warriors) a déjà sorti un joueur qui a eu l’habitude de faire exploser les compteurs statistiques : Travis Bader, le meilleur shooteur à 3-points de l’histoire de la NCAA. Cette année, c’est Kahlil Felder qui a repris le flambeau. Avec 26.6 points, 2e meilleur marqueur de tout le championnat, 9.3 passes décisives, meilleur passeur, et 2.3 interceptions, Felder enchaîne les performances de choix. Son plus mauvais match offensif de la saison ? 20 points. Il reste notamment sur trois matchs de folie avec 34 points face à Toledo, 38 points face à Washington, deux victoires, puis 37 points lors de la défaite rageante en prolongation face à Michigan State. Un vrai canonnier. Il pourrait être choisi en fin de premier tour s’il décide de renoncer à la dernière année de son cursus.