Il s’en est fallu de peu pour que les Knicks, pourtant privés de Carmelo Anthony, ne signent l’exploit de la soirée sur le parquet des Cavs (91-84). Dans les derniers instants d’un 4e quart-temps crispant, c’est finalement LeBron James (24 pts, 9 rbds, 5 pds) qui a délivré les siens d’un tomar monumental, jetant aux oubliettes la bonne tenue des New-yorkais emmenés par Kristaps Porzingis (23 pts, 13 rbds) dont le duel avec Kevin Love (23 pts, 13 rbds lui aussi) a atteint des sommets dans le 3e quart. Plus de peur que de mal pour Cleveland qui engrange là son 6e succès consécutif.
« Merci au public. Nous avons joué comme de la merde, et sans vous, nous aurions sans doute perdu ce match ».
En une phrase lâchée au micro de la Q Arena après la rencontre, LeBron James a bien résumé la frayeur des Cavs vécue à la maison face aux Knicks. Un des rares matchs à domicile où les coéquipiers du King n’ont jamais réussi à se mettre à l’abri contre une équipe pourtant privée de son franchise player, Carmelo Anthony, victime d’une entorse à la cheville droite deux jours plus tôt.
James, l’arbre qui cache la ville-forêt
À nouveau titulaire pour son deuxième match après sa blessure au genou contractée lors des dernières finales NBA, Kyrie Irving ne tarde pas à se mettre dans le bain en mettant sur orbite Timofey Mozgov (12-8).
Cleveland est en place mais se fait surprendre face à une formation à la hiérarchie chamboulée et à l’affût du jeu de transition. À la peine offensivement ces derniers temps, Prozingis lance son match par deux paniers à 3 points en tête de raquette. De quoi libérer ses coéquipiers même si le 9-0 conclu par un tir extérieur de Matthew Dellavedova sanctionne une défense laxiste et permet aux locaux de se détacher (31-24).
Un bref moment de répit pour les Cavs qui doivent ensuite s’appuyer sur LeBron James pour garder le cap. Le capitaine de C-Town fait étalage de toute sa panoplie offensive en scorant 9 points dans le 2e acte. Sur jeu placé, puis en contre-attaque, avant de provoquer une antisportive de Lance Thomas qui donne de l’air aux siens (51-44). Bien servi par Love au poste bas, King James rend la pareille à son intérieur qui claque un dunk retentissant à quelques secondes de la pause (55-47).
Mais c’est encore Kristaps Porzingis (16 pts à la pause), qui maintient la pression d’un 3 points plein de culot, au buzzer de la pause. Rien n’est fini pour les Knicks, seulement menés de cinq longueurs.
Love-Porzingis : sacré duel !
Le duel entre Porzingis et Love prend une autre dimension au retour des vestiaires, les deux joueurs se rendant coup pour coup. Alors que le Letton en est à 4/4 à 3-points, la menace n’a jamais été aussi pesante du côté des Cavs, qui voient New-York revenir à -1 sur une claquette-dunk de Porzingis (60-59) avant d’offrir l’égalisation à José Calderon à 3 points, quelques instants plus tard (68-68). Malgré les multiples réponses de Love, Cleveland a le feu aux fesses et s’en remet au retour de James et Irving dans le dernier acte pour intenter un run victorieux (72-72).
Ironie du sort, c’est l’ancien de la maison, Lou Amundson, qui se paie d’abord son ancien coéquipier Tristan Thompson au rebond offensif pour faire passer les Knicks devant (72-74). Les Cavs bafouillent leur basket (0/7 au tir pour débuter le 4e quart) mais les hommes de Derek Fisher n’en profitent pas, même s’ils repassent brièvement devant à deux reprises. Mo Williams finit par relancer les locaux, d’un shoot soyeux sur une jambe, avant de laisser le soin à LeBron James de terminer le boulot.
Cleveland hausse le ton en défense et sur une mauvaise remise en jeu de Lance Thomas, le Kid d’Akron s’en va scorer un lay-up tranquille avant de profiter d’un coup de sifflet généreux pour détendre l’atmosphère (86-82). Son tomar magistral sur l’action suivante face à un Lance Thomas dépassé n’est en revanche dû qu’à son seul talent. À +6 à 50 secondes de la fin, les jeux sont fait, enfin, doit penser David Blatt.
Des regrets pour les Knicks…
Les Knicks peuvent nourrir des regrets, comme de ne s’être jamais présentés sur la ligne des lancer-francs dans le dernier acte (contre 11 fois pour Cleveland). Par manque d’agressivité ou à cause d’un arbitrage généreux en faveur des locaux ? Sans doute un peu des deux. Quoi qu’il en soit, il faudra tout faire à Atlanta au lendemain de Noël pour s’éviter un 3e revers consécutif.
Pour les Cavaliers, l’essentiel est assuré, l’heure est désormais venue de prendre la direction de la baie d’Oakland pour la revanche tant attendue face aux Warriors demain soir !
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