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Ses débuts en NBA, les Bucks, ses ambitions… Rencontre avec Damien Inglis

inglisAprès une saison blanche en raison d’une blessure au pied droit, Damien Inglis a fait ses grands débuts en NBA sous les couleurs des Milwaukee Bucks, devenant au passage le 22e joueur français à jouer au sein de la ligue américaine. Pour l’instant, le 31e choix de la Draft 2014 n’a pas encore eu l’occasion de beaucoup se montrer (1.6 point, 1.6 rebond en cinq matchs) mais le jeune guyanais veut se montrer patient et attend son heure. Il nous a accordé un long entretien lors de son passage à Washington.

Damien, avant de parler de basket, pouvez-vous nous dire un mot sur les terribles attentats qui se sont déroulés à Paris vendredi ? 

Je pense que ma réaction est la même que tout le monde. Il n’y a pas de mots pour expliquer ce qu’il s’est passé. C’est un moment très dur pour tout le monde, pour la nation dans son ensemble. Je suis avec l’équipe mais tout mon coeur est avec la France. C’est un peu dur d’aller sur le terrain mais c’est pour eux que j’essaye de jouer.

Est-ce que c’est quelque chose dont vous avez parlé au sein du groupe ?

On a passé le shootaround de samedi à en parler et les gars ont essayé de me réconforter. C’était dur mais on en a bien parlé avec tous les joueurs. On jouait samedi soir et on a gagné, ça aide un peu à faire passer la douleur pendant une ou deux heures mais après le match quand on rentre à la maison on retombe un peu dans l’émotion.

Un moment extrêmement difficile à vivre pour toute la France.

Le plus important, c’est qu’il faut qu’on avance tous ensemble. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’on a vu la nation unie. C’est la premiere fois depuis les événements de Charlie que tout le monde est soudé et solidaire.

Avez-vous pu en discuter avec d’autres joueurs français ?

J’ai parlé avec Kevin (Séraphin). C’est le joueur français avec lequel je suis le plus proche vu que l’on est tous les deux originaires de Guyane, et on se parle très souvent. Tous les deux on joue pour eux. Je n’ai pas encore vu les autres français comme Evan (Fournier), Nico (Batum) mais je pense qu’on en parlera quand on se verra.

Revenons au basket. Première ou deuxième saison en NBA pour vous cette saison ?

Première. Je considère que c’est le terrain qui compte donc première saison pour moi cette année.

Justement, qu’avez vous appris au cours de la saison passée, éloigné des parquets mais présent malgré tout en NBA ?

Ça m’a aidé parce que j’ai pu grandir en tant qu’homme et j’ai pu voir un petit peu comment fonctionne la NBA. J’ai essentiellement passé l’année à me préparer pour cette saison mais il n’y a rien de mieux que le terrain. Je m’étais préparé mentalement pour jouer mais la réalité du terrain, c’est encore autre chose. Je pense que j’encaisse mieux le choc cette saison. Maintenant, j’attends juste que mon heure arrive pour pouvoir exploser.

« La NBA change, et les ailiers comme moi jouent de plus en plus à l’intérieur »

Qu’avez-vous ressenti lors de votre entrée sur le terrain pour votre premier match en NBA ? 

Je ne sais pas comment décrire cette émotion… C’est un mélange d’un peu de tout. A la fin du match, je n’ai pas pu dormir parce que je ne savais pas quoi ressentir. C’est une sensation que je n’avais encore jamais eu. Mais le plus dur en NBA, c’est que l’on ne peut pas rester sur les émotions d’après-match. Il faut tout de suite passer à autre chose parce qu’il y a tout de suite un autre match qui arrive le lendemain. Peu importe ce qui s’est passé dans un match, il faut être prêt et passer au match suivant. C’est le plus dur à gérer pour moi en ce moment. 

On suppose que vous avez plus d’ambition que de simplement poser le pied sur le parquet. Comment voyez-vous votre rôle évoluer cette saison ?

Je sais ce que je vaux. Maintenant, la question c’est de me faire une place. Comme l’année dernière je n’ai pas joué, je dois encore assimiler les systèmes, les rotations défensives… C’est encore un ajustement. Mais comme je j’ai déjà dit, je ne suis pas venu ici pour faire de la figuration. Je veux vraiment jouer. J’attends qu’une occasion se présente et dès que j’aurai une opportunité, ce sera à moi de l’exploiter. J’ai beaucoup d’attentes pour cette année.

Quels sont vos axes de progression sur le plan individuel ? 

Je dirais un peu tout. Je me suis préparé mais ce n’est pas encore suffisant. En plus la NBA est une ligue en perpétuelle évolution. Tous les ans, il y a des choses qui changent. Les ailiers comme moi se décalent de plus en plus à l’intérieur. Par exemple, on demande à un poste 3 comme moi d’aller défendre sur un poste 4 comme Nene. Ce sont des gars contre qui je n’ai jamais joué avant. C’est différent mais c’est un ajustement à faire et ça m’oblige à changer et m’améliorer.

Si jamais vous n’obtenez pas de temps de jeu au sein de l’équipe, la D-League est-t-elle une solution envisageable ?

Pas pour le moment. Je continue mon travail et le staff est satisfait de mes performances à l’entrainement et lors des shootarounds. Il faut juste attendre qu’une opportunité se présente à moi et je serai là pour saisir ma chance.

(Giannis Antetokounmpo arrive et nous dit quelques mots en français) 

Quelles sont les ambitions de l’équipe cette saison ?

Les playoffs. L’année dernière, on s’est qualifié pour les playoffs avec un groupe constitué à la fois de jeunes et de vétérans, un groupe talentueux. Cette année, on s’est rajeuni et on a rajouté du talent. Donc l’objectif des dirigeants et du coach, ce sont les phases finales. On a plutôt mal commencé la saison avec un bilan de 5-5 (5-6 désormais après la défaite à Washington) mais on aurait facilement pu être à 8-2 avec des défaites un peu bêtes. Maintenant, il faut rattraper le temps perdu.

« L’un des propriétaires des Bucks parle couramment français »

Plus de talent cette année avec notamment l’arrivée de Greg Monroe. Que vous apporte-t-il sur le terrain ?

Greg nous apporte de la force à l’intérieur. Poste bas, il sait absolument tout faire. Sur dix possessions, il marquera huit fois. En plus, pour un pivot c’est un excellent passeur. Il a une très bonne vision de jeu et il est très altruiste. A nous de nous adapter à son jeu et de faire les ajustements nécessaires. Il n’est là que depuis dix matchs plus la pré-saison. C’est quelque chose de nouveau pour nous parce que l’an passé on n’avait pas de joueur comme ça au poste bas et autour duquel on pouvait tourner mais je pense qu’on avance bien.

Et un mot sur Giannis ? 

(Giannis ? entend le joueur grec) Avec lui c’est « no limit ». On le voit bien d’année en d’année. En plus, c’est quelqu’un qui travaille énormément. Le coach lui fait confiance et en attaque tous les ballons ou presque passent par lui. Giannis, c’est quelque chose ! Il s’est déjà fait un nom dans la ligue et il n’a pas encore exploité tout son potentiel. Ce qui est le plus terrifiant avec lui, c’est qu’il est super grand et long, et qu’il court tout le temps, sans arrêt, et qu’il n’est jamais fatigué. Si on lui laisse un peu d’espace, on sait qu’il va finir, il faut le stopper tout de suite et ne pas lui laisser d’espace. Si on lui laisse une seconde d’avance, c’est terminé.

Vous évoluez à Milwaukee, l’un des plus petits marchés en NBA. Une petite ville où il fait bon vivre ?

Moi j’aime beaucoup. Le seul bémol, c’est que après les matchs, quand il est 22 heures, c’est que tous les restos sont fermés. C’est le seul problème. Mais sinon, la ville est géniale parce que je n’aime pas vraiment les grandes métropoloes où il y a tout le temps du trafic et des bouchons. A Milwaukee, tous les gens sont super sympas et c’est sûr que c’est plus facile à vivre. Ma famille aussi adore la ville donc tout va très bien.

On n’a plus qu’à attendre la nouvelle salle dans trois ans.

Enfin !

Connaissez-vous les nouveaux propriétaires, Wes Edens et Marc Lasry, qui font partie de la nouvelle vague et quelle est leur implication dans la franchise ?

Ils sont vraiment très impliqués dans la vie de la franchise. On les voit pratiquement à tous les matchs. En plus, Marc Lasry parle couramment le français donc quand on se voit on parle français tout le temps. Le fils de Lasry est lui aussi dans l’organigramme. Ils sont non seulement impliqués mais aussi très accessibles. Il m’ont immédiatement contacté dès qu’il y a eu les attentats de Paris. Ils sont très proches du groupe. Ils veulent juste que l’on gagne, ce qui est normal comme ce sont eux qui signent les chèques, mais je pense que c’est comme partout. Mais ce sont vraiment des mecs super.

Est-ce qu’ils ont un rôle un peu plus technique au sein de l’équipe et du staff comme on le voit avec la nouvelle génération de propriétaires ou restent-ils en retrait à ce niveau ?

Ce sont des choses qui se passent en coulisses. On les voit beaucoup parler avec le coach mais je ne sais pas de quoi ils parlent. Il y a une vraie interraction entre eux, mais je ne peux pas trop m’avancer sur le contenu de leurs discussions. En tout cas, leur implication est totale. A leur arrivée, ils ont par exemple ramené un tout nouveau staff médical. Ils ne veulent qu’une chose : gagner.

Un changement de style par rapport au sénateur Herb Kohl, propriétaire des Bucks entre 1985 et 2014. Est-il toujours impliqué d’une manière ou d’une autre dans la franchise ?

C’est quelqu’un que j’ai vu deux fois pendant les playoffs. Je ne le connais pas plus que ça mais il reste dans les environs. Il y a en tout cas une très bonne relation entre propriétaires en joueurs. Avec Marc Lasry, on va de temps en temps manger ensemble et comme il parle français, c’est encore plus facile pour moi.

Propos recueillis à Washington. 

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