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NCAA : John Calipari détaille sa méthode de recrutement

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S’il est parfois critiqué pour ses qualités de technicien, John Calipari est en revanche indiscutablement le meilleur recruteur de toute la NCAA. Que ce soit à UMass, Memphis et désormais à Kentucky, « Coach Cal » arrive année après année à engager les meilleurs prospects de tous les Etats-Unis. Alors que la campagne universitaire 2015-2016 démarre à la fin de la semaine, la saison suivante est déjà bien entamée depuis bien longtemps avec la supervision et le recrutement des meilleurs lycéens. Depuis bientôt trente ans, Calipari a formé quelques uns des meilleurs joueurs NBA : Anthony Davis, Derrick Rose, John Wall, Marcus Camby, DeMarcus Cousins… La liste est sans fin. Quels sont ses secrets dans sa manière de recruter ?

« Il y a toujours énormément de zones d’ombre pour un jeune joueur lors de la période de recrutement, » explique Calipari à ESPN RN Basketball. « Combien de temps vais-je jouer ? Serai-je titulaire ? Qui seront mes coéquipiers ? Combien de tickets shoots je pourrai avoir ? Pour certains joueurs, il y a trop d’incertitudes et il n’aiment pas cela. En revanche, à Kentucky, nous avons aussi des garanties : devenir un leader, apprendre à devenir un bon coéquipier, partager, et tout ce qui fait que l’on sera drafté après un, deux, trois ou quatre ans. Mais au-delà de ça, apprendre toutes ces choses qui permettront de durer en NBA et de recevoir un deuxième contrat. Nous avons en ce moment 15 joueurs qui ont signé un deuxième contrat. C’est la différence que nous apportons à Kentucky. »

Depuis son arrivée à Lexington en 2009, Calipari a vu un nombre incroyable de talents, d’Anthony Davis à DeMarcus Cousins en passant par John Wall ou encore Karl-Anthony Towns.

« Nous ne tentons pas recruter tant de joueurs que cela, » ajoute Calipari. « Nous focalisons nos efforts sur huit, neuf ou dix prospects. En général, nous avons entre quatre et six spots à remplir, et il y a pour nous aussi une part d’inconnu. Nous ciblons nos recrues de la façon suivante. Y’a-t-il des joueurs qui ont déclaré vouloir jouer à Kentucky ? Si oui, notre staff évalue leur profil et s’ils correspondent à nos attentes, nous allons les voir jouer. S’ils sont bons, on s’arrête là et on leur fait une offre. Ensuite, on regarde les autres talents disponibles et on regarde s’ils sont intéressés par Kentucky. On ne supplie jamais un joueur de venir nous rejoindre, ou pour leur faire changer d’avis. Si leur intérêt n’est que moyen, on passe au joueur suivant. Voila comment on descend à une dizaine de joueurs ciblés. »

A Kentucky, un joueur au profil de star en high school, de type McDonald’s All-American, n’est pas sûr d’avoir un gros temps de jeu. Comment Calipari parvient-il à répondre aux interrogations des prospects ?

« Il est normal de répondre aux questions des gamins, » rétorque Calipari. « Une recrue va me dire que telle ou telle école lui promet une place dans le cinq avec un rôle majeur en attaque. Ici, nous ne promettons rien du tout. Je leur explique qu’un joueur comme Devin Booker était remplaçant l’an passé et a été un lottery pick (13e choix à Phoenix). La question principale est la suivante : veulent-ils être draftés ou veulent-ils jouer 35 minutes par match en NCAA. S’ils veulent se préparer à une carrière en NBA, vivre une expérience fantastique sur le campus, avec des coéquipiers qui ont le même objectif, et un vrai esprit de groupe, qu’ils viennent chez nous. S’ils veulent être la superstar de l’équipe, Kentucky n’est pas fait pour eux. C’est aussi simple que ça. »

Outre les qualités de basketteur, Calipari cherche également à recruter des joueurs ayant les traits de caractère qui feront d’eux de futurs leaders sur et en dehors du terrain.

« Il y a certaines qualités qui sont très importantes, » déclare Calipari. « Ce joueur rend-il les autres meilleurs ? Est-ce qu’il est un facilitateur ? Quand un joueur ne rentre pas dans le moule, c’est tout le groupe qui peut s’effondrer, et quand le ver est dans le fruit, il est déjà trop tard. Je m’intéresse à leur vie de famille, à leur comportement. Respecte-t-il ses parents ? Si ce n’est pas le cas, il n’y a aucune chance qu’il puisse rejoindre notre famille de Kentucky. Dans 50 ans, Kentucky sera toujours Kentucky. Il y a une tradition à respecter. »

Calipari a commencé sa carrière de coach dans les années 1980 à Kansas puis Pittsburgh comme assistant avant de rejoindre UMass comme head coach en 1988. En prêt de trente ans, il a eu le temps de voir le paysage universitaire évoluer et se transformer.

« A mes débuts, on recrutait un joueur pour quatre ans, » explique-t-il. « Je pouvais recruter des joueurs à n’importe quelle position chaque année parce ce que je savais que j’aurais le temps de les voir se développer au fil des saisons. Aujourd’hui, c’est un autre monde. Avec l’impact des médias et de la NBA, il y a beaucoup de choses à prendre en compte. Les joueurs peuvent partir après un, deux, trois ans, ou bien quatre ans et obtenir leur diplôme. Certains partent et ne sont pas prêts. Je n’ai eu qu’un seul joueur avec qui j’ai eu une longue conversation, c’était Patrick Patterson qui a décidé de rester pour son année de junior avant de partir en NBA. »

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