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Stan Van Gundy : scènes, mensonges et pivots

NBA: Detroit Pistons at Charlotte HornetsDans la famille Van Gundy, chaque frère à sa spécialité. Pour Jeff, c’est l’apparition dans des bagarres, accroché à la jambe d’Alonzo Mourning ou assommé par un coup de tête de Marcus Camby. Pour Stan, c’est la participation à des conférences de presse tragi-comique, illustration de ses relations compliquées avec ses pivots et le pouvoir en place dans les franchises.

Pat Riley, Shaquille O’Neal et la famille

Engagé par le Heat en 1995 et fidèle assistant de Pat Riley pendant huit ans, Stan Van Gundy prend les commandes de l’équipe lors de la saison 2003-2004. Après deux saisons décevantes, la franchise veut se relancer avec le cinquième choix de la Draft, un certain Dwyane Wade. La première partie de saison est compliquée mais l’équipe monte en régime derrière Lamar Odom et Eddie House tandis que le rookie se montre beaucoup plus fort comme prévu.

Après une grosse deuxième partie de saison, les Floridiens terminent avec un bilan positif (42-40) et la quatrième place à l’Est. En playoffs, ce sont pourtant les New Orleans Hornets de Baron Davis qui sont favoris. Mais là encore, Dwyane Wade surprend et Miami passe en demi-finale de conférence, avant de s’incliner face à Indiana.

L’année suivante, Pat Riley fait venir Shaquille O’Neal, qui ne veut plus jouer avec Kobe Bryant. Premier bilan à l’Est, les hommes de Stan Van Gundy doivent rendre les armes lors du Game 7 de la finale de conférence, face aux Pistons. Dwyane Wade est limité par différentes blessures et Stan Van Gundy doit faire avec un Pat Riley de plus en plus présent.

Et c’est quelque temps plus tard, après un début de saison mitigé (11-10) que l’entraîneur jette l’éponge. En ce mois de décembre 2005, devant les journalistes, il explique ainsi qu’il est fatigué et qu’il veut passer du temps avec sa famille.

« Ce n’est pas assez pour moi », assure-t-il. « Ce n’est pas assez. C’est comme ça depuis que mes enfants sont nés. J’ai une fille de 14 ans et ça m’a frappé lors de son anniversaire, le mois dernier. Il ne me reste plus que quatre ans avec elle. Quatre. Après, elle sera à l’université et je ne veux pas sacrifier ces quatre prochaines années ».

À ses côtés, Pat Riley a les larmes aux yeux.

« J’étais content pour lui lorsque je l’ai engagé, il y a 11 ans. J’étais content pour lui lorsque je me suis retiré et que je lui ai offert une chance bien méritée. Et je suis content pour lui aujourd’hui, c’est certain ».

Personne n’est néanmoins dupe. En conflit ouvert depuis des mois, les deux hommes n’étaient plus d’accord sur le plan de jeu et le président omnipotent du Heat passait son temps à essayer d’imposer sa vision au coach. Quant à Shaquille O’Neal, il ne pensait clairement pas que Stan Van Gundy avait le CV et le talent pour gérer un candidat au titre.

Des années plus tard, il aura ce commentaire cinglant alors que son ancien coach, devenu entraîneur à Orlando, critiquera ses floppings.

« J’ai entendu ce qu’il a dit. Flopper, pour moi, c’est le faire plus d’une fois. Quand j’ai tenté de provoquer ce passage en force, j’ai réalisé en tombant que ça me rappelait toute sa carrière. C’est un maître dans l’art de la panique. Quand son équipe ira en playoffs et qu’il devra faire certaines choses, il va les laisser tomber parce qu’il panique. Je le sais, j’ai joué pour lui ».

Néanmoins, dans sa biographie, Shaq Uncut, Shaquille O’Neal assure qu’il n’a pas fait virer Stan Van Gundy, même s’il trouvait le coach trop strict.

« Nous savions tous que Stan était en sursis. J’étais désolé pour lui parce qu’il ne méritait pas d’être viré. Ça s’est passé parce que Pat Riley voulait reprendre le contrôle. Pas parce que je voulais qu’il dégage. Je n’avais aucun contrôle sur ça ».

Dwight Howard et l’hypocrisie affichée

Un an et demi après la grande comédie de Miami, Stan Van Gundy récupère le Magic et construit autour de Dwight Howard. Avec une armée de shooteurs qui gravitent autour du pivot, Orlando atteint les Finals en 2009 mais n’ira pas plus loin. Les choses s’enveniment dans les coulisses alors que Dwight Howard ne sait pas s’il veut partir ou rester.

Tout explose le 5 avril 2012. Le pivot a réclamé la tête de son coach et les dirigeants, de façon très surprenante, l’ont admis à l’intéressé. Du coup, devant les caméras de télévision et tous les journalistes, l’entraîneur confirme les rumeurs et laisse son joueur se débrouiller face aux médias…

Des années plus tôt, il avait été la victime d’un premier acte tragi-comique. Dans ce deuxième acte, il refuse finalement ce rôle et expose au grand jour l’hypocrisie de Dwight Howard mais aussi des dirigeants d’Orlando, qui finiront par le virer quelques semaines plus tard. Et dans le troisième ? Fatigué de devenir une marionette, Stan Van Gundy n’accepte finalement le poste de coach à Detroit, en 2013, qu’à la condition d’en être également le président.

Avec cette double casquette, il peut monter son projet comme il l’entend.

Et après une première année de transition, on commence déjà à en voir les effets. Autour du duo Reggie Jackson – Andre Drummond, les Pistons montrent de jolies choses en ce début de saison en reprenant la formule chère à leur coach, avec un pivot surpuissant et un jeu très au large. Mais ce qui est sans doute le plus important, pour Stan Van Gundy, c’est qu’il est cette fois le seul maître à bord pour dompter son nouveau phénomène dans la raquette.

« On se comprend », confirmait le pivot l’an passé, après une prise de bec. « Je sais pourquoi il était en colère contre moi, et il sait pourquoi j’étais vexé. On a mis les choses à plat, on s’est tapé dans le dos et on est reparti de l’avant ».

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