Les Raptors, c’est du sérieux !

Cinq matchs, cinq victoires ! Comme la saison passée, les Raptors débutent leur campagne de la meilleure des façons. Mercredi soir, ils ont même passé avec brio leur premier test grandeur nature en terre oklahomane.

Un ajustement tactique judicieux

Face au Thunder, les Raptors semblaient embarqués dans une bien mauvaise galère quand, en troisième quart, Russell Westbrook (16 points à 6/6 aux tirs, plus 5 passes dans la période) commençait à enfiler les paniers comme des perles en tête de raquette, sa zone préférentielle, ce qu’il appelle ses « tirs en coton ».

Malgré ce troisième quart temps gruyère pendant lequel ils ont encaissé 42 points (!), les Raptors ont gardé tout leur sang-froid pour resserrer les vis au meilleur moment. En dernier quart, Westbrook a ainsi été tenu à 1/8 alors que Durant n’a tenté que deux tirs pour une seule réussite. Bref, une broutille pour la paire All Star…

« Je ne peux pas vous dire combien de matchs on va gagner mais je peux vous assurer qu’on ne lâchera rien, » se félicitait Dwane Casey. « On va se battre, jouer dur et pousser nos adversaires au bout. [Hier] soir, nos tirs ne rentraient pas mais on a attaqué le cercle, on a été sur la ligne des lancers, on a poussé les arbitres à siffler, on a forcé la défense à réagir. C’est une victoire à l’arraché et ça montre que notre dureté mentale peut nous faire gagner des matchs quand l’attaque ne fonctionne pas. »

Généralement peu enclin à complimenter ses entraîneurs (lors des derniers playoffs, on avait même frôlé l’explosion après la sortie de route prématurée dès le premier tour), Kyle Lowry a pour le coup été élogieux envers son staff.

« On les a forcés à s’adapter. Le staff a pris la bonne décision en jouant petit. On les a fait s’adapter et ça nous a aidés en fin de partie, » ajoute Lowry pour le Toronto Sun. « [Westbrook] est un candidat au titre de MVP. Il est incroyable et j’ai le plus grand respect pour lui. Mais on a gagné ce match en équipe. C’est tout ce qui compte. Mon équipe a gagné le match. »

DeMar DeRozan, « franchise player » pour de bon ?

Auteur de 10 de ses 28 points en dernier quart, DeMar DeRozan a parfaitement assumé son rôle de leader offensif (d’aucuns s’avanceraient à dire « franchise player » en l’occurrence) quand le match s’est joué en fin de parcours. Ses pénétrations tranchantes ont été marquées par une belle maîtrise du dribble et une admirable concentration pour finir les actions malgré les contacts.

« Le staff m’a répété d’attaquer le cercle, de provoquer des fautes. J’ai persévéré et ça a payé. On n’a pas paniqué quand Westbrook rentrait ses tirs. Il est difficile à tenir pour tout le monde. Mais on a rendu sa tâche difficile et on a fait de même pour Kevin Durant, forçant un troisième joueur à marquer les paniers décisifs. On a réussi dans cette mission. »

Bien inspirés sur le banc et sur le terrain, les Raptors peuvent désormais jouer les yeux dans les yeux avec les plus grosses cylindrées du championnat. L’apport de vétérans tels que Luis Scola, DeMarre Carroll ou encore Cory Joseph a permis à Toronto de prendre du plomb dans la tête. Il y a davantage de continuité dans le jeu de la troupe canadienne, moins d’oscillations quand les difficultés émergent. Il y a aussi plus de défense, le gros point faible de l’équipe la saison passée.

Leur bilan immaculé prouve en effet que les Raptors peuvent légitimement viser les premières places de la conférence Est derrière les Cavaliers, larges favoris. Avec un Kyle Lowry dans une forme physique optimale, DeMar DeRozan qui a gagné en maturité et un effectif plus solide, la franchise de Toronto nourrit de grandes ambitions.

https://www.dailymotion.com/video/x3ci55b_raptors-vs-thunder_sport