Sur un nuage pendant quasi 48 minutes, les Hornets ont réalisé un de leurs plus beaux matches sous l’ère Steve Clifford. Résultat, ils ont donné la fessée à des Bulls où Jimmy Butler (26 pts) et Doug McDermott (17 pts) étaient trop seuls. Charlotte remporte son premier succès de la saison (130-105), Jeremy Lamb (20 pts) fête sa prolongation de contrat et Nicolas Batum (18 pts, 8 rbds en 28 min) confirme que son nouveau rôle lui va comme un gant.
Une première mi-temps de rêve
Le jour et la nuit, vous connaissez l’expression ! La lumière est-elle venue d’un entraînement collectif léché lundi, du boulot vidéo accumulé depuis des semaines, d’une journée de repos sans hôtel ou déplacement ? Les fans des Hornets n’en ont aucune idée et franchement ils s’en fichent : leurs Frelons les ont régalés comme rarement depuis deux saisons, le temps d’une première mi-temps de rêve : 1 balle perdue, 18 passes décisives, 58% aux shoots, 11/11 aux lancers, dix joueurs à plus de 4 pts, une avance de 22 pts sans jamais avoir été mené une seconde.
À l’image d’un maladroit mais très bon Nicolas Batum (9 pts, 5 rbds, 3 passes à la pause) et d’un banc impeccable emmené par l’éblouissant Jeremy Lamb (20 pts, 9/10 aux tirs) ou des deux anciens tricards de LA, Spencer Hawes (13 pts) et Jeremy Lin (15 pts, 4 passes), Charlotte a explosé la défense des Bulls pendant 24 minutes de rêve. Quelle est donc l’explication ? Repos, entraînement et confiance, voilà notre réponse.
Dès le début de match les hôtes sont agressifs, appliqués et adroits. Steve Clifford demandait des muscles et du rebond, il les a eus mais ses joueurs lui ont donné le couteau suisse et pas seulement la double lame. Ses deux capitaines Kemba Walker (13 pts, 5 passes) et Al Jefferson (14 pts en 21 min) ont montré l’exemple d’emblée. En face, seul Jimmy Butler surnage (15 pts avant la pause) chez les cadres, confirmant au passage que le franchise player, c’est lui et plus D-Rose (4 pts à 2/8 aux tirs), transparent et incapable de sonner la charge.
+30 dès le 3e quart-temps
Avec 2 rbds en 9 minutes à la pause, Joakim Noah n’a pas rassuré. Il aura même involontairement fait sortir un litre de sang du nez de Cody Zeller, rentré aux vestiaires le tarin salement amoché. Quand Jooks (0 pts, 5 rbds) revient sur le parquet en deuxième mi-temps, les Bulls sont encore à la ramasse. Charlotte a attaqué le 3e QT par un 6-0 ponctué par un drive facile de Batman et passera les +30 avant que Butler ne s’énerve et prenne le jeu offensif des Bulls à son compte. Chicago commence à mieux jouer en milieu de quart-temps et sur tir primé d’un bouillant McDermott (17 pts) – par ailleurs passoire en défense – Steve Clifford demande un temps-mort alors que le pécule est redescendu à 20 pts.
Chicago décide d’artiller rapidement et ça marche. Butler ne rate plus rien et Aaron Brooks (14 pts en 17 min) fait du Rose, le traumatisme des avances gâchées s’empare de la Time Warner Cable Arena. Heureusement pour Charlotte, Mr 90% Jeremy Lamb continue de prouver à MJ qu’il vaut peut-être ses 21 millions avant que Batman et Lin ne maintiennent Charlotte à +23. Un 10-0 en ouverture du money time scelle les derniers minces espoirs des Bulls. Michael Jordan peut être rassuré, il a bien potentiellement une équipe capable de jouer les playoffs. Maintenant, le potentiel peut aussi être un vilain défaut.
https://www.dailymotion.com/video/x3cbvad_bulls-vs-hornets_sport
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.