Josh Smith martyrise les Bucks

Pour la première fois depuis 1999, les Hawks remportent un Game 2 dans une série. Mieux, c’est la première fois depuis 1970 qu’ils débutent une série par un 2-0.

La faillite de Brandon Jennings fait mal côté Bucks, et les Hawks, avec sérieux, ont pris ces playoffs par le bon bout.

Oublié lors du dernier All-Star game, Josh Smith a appris dans la journée que les journalistes lui avaient préféré Dwight Howard comme meilleur défenseur de la ligue. Et comme il l’avait fait en février, c’est sur le parquet que Smith a décidé de se « venger ».

21 pts, 14 rbds, 9 pds, 2 ints et 2 cts. Pour une petite passe, Smith manque le triple double, mais peu importe. Il est le MVP d’une rencontre que les Hawks ont mené de bout en bout.

« Pour moi, il est le joueur qui se rapproche le plus de LeBron James. Je ne dis pas qu’il est LeBron. Mais comme lui, il peut tout faire sur un terrain, et c’est le genre de joueur qui est capable de changer le cours d’un match » confiera le propriétaire des Hawks après le match à nos confrères de NBA Fan House.

Si on était précis, on dirait que celui qui a changé le cours du match, c’est Joe Johnson. Dans le 4eme quart-temps, les Bucks vont revenir à -10, et c’est lui, à coup de 3-points, qui va redonner de l’air à ses coéquipiers, pour une victoire finale (96-86).

Même si Milwaukee ramporte la bataille du rebond, c’est bien sous les panneaux que les Hawks ont fait la différence. Avec un double double chacun, le duo Horford-Smith fait mal, et c’est donc Joe Johnson, en fin de match, qui va porter le coup de grâce.

« On est conscients de notre avantage de taille. Lorsqu’on manque un tir, on peut faire une claquette ou ressortir sur Mike ou Joe pour des shoots ouverts. On veut leur rendre la vie facile » confie Smith, l’un des joueurs les plus sous-estimés de la ligue.

Auteur de 21 pts, John Salmons est admiratif de la performance du Smoove.

« Il a cette faculté à dominer un match sans avoir de systèmes pour lui ».

Exactement l’inverse de Brandon Jennings (3/15 aux tirs !). Le rookie des Bucks a vécu un calvaire. Si c’est Mike Bibby qui s’est collé à lui en défense, ce sont Joe Johnson ou Jamal Crawford qui l’ont fait déjouer. Après chaque écran, Jennings retrouvait Johnson sur sa route, et la taille du shooteur des Hawks l’a considérablement gêné.

« On voulait lui imposer plusieurs défenses. Des prises à deux parfois. Des feintes de prises à deux. On voulait vraiment qu’il ne puisse pas lire notre défense et anticiper » conclut Crawford.

Témoin du calvaire de son meneur de jeu, Scott Skiles tranchera : il laissera Jennings sur le banc pendant les huit dernières minutes du match.