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Ime Udoka, l’homme qui a convaincu LaMarcus Aldridge de rejoindre les Spurs

La décision n’était pas anodine puisque Udoka, en plus d’avoir joué au Spurs en 2008-09 et 2010-11, avait été le coéquipier d’Aldirdge à Porltand, en 2006-07. Alors que ce dernier était rookie, Udoka lui avait servi de mentor et les deux hommes ont forgé des liens très solides qu’ils ont toujours conservés depuis cette époque.La première fois que LaMarcus Aldridge a rencontré le Spurs, au début de l’été, il y avait face à lui Gregg Popovich, Tim Duncan, Tony Parker et Kawhi Leonard. Un quatuor de choc mais cela n’avait pas suffi à le convaincre.

Tiraillé entre San Antonio et Phoenix, « LMA » a besoin d’un second entretien pour valider sa décision et le 3 juillet, Gregg Popovich s’envole donc pour Los Angeles afin de retrouver Aldridge pour la seconde fois. Cette fois-ci, il ne vient pas avec d’autre joueur mais avec celui qui est son assistant depuis 2012 : Ime Udoka (38 ans).

La décision n’était pas anodine puisque Udoka, non content d’avoir joué au Spurs en 2008-09 et 2010-11, avait été le coéquipier d’Aldirdge à Porltand, en 2006-07. Alors que ce dernier était rookie, Udoka lui avait servi de mentor et les deux hommes ont forgé des liens très solides qu’ils ont toujours conservés depuis cette époque.

« Il a été très important, » confirme Aldridge à USA Today. « J’ai joué avec lui et nous étions vraiment très proches. Même quand il est parti aux Spurs et qu’on jouait contre eux, on traînait ensemble et il me laissait accéder à leur centre d’entraînement. Il a toujours été sympa avec moi et je pense qu’il a joué un rôle essentiel dans ma décision. Si j’avais des questions, je l’appelais et quand les choses ne semblaient pas assez claires, on parlait une heure ou deux et ils pouvaient clarifier certaines choses. J’ai dit au GM, R.C. Buford, que c’est Ime qui avait fait en sorte que cet accord ait lieu. Le fait que Pop m’assure qu’il resterait le coach pour les années à venir était très important pour moi, mais Ime a fait un énorme travail dans cette affaire. »

Udoka fait même le voyage jusqu’au Texas avec Aldridge

Preuve en est, une fois leur entretien à Los Angeles terminé, LaMarcus Aldridge décide alors de rentrer chez lui à Dallas pour réfléchir. Comme le joueur possède un jet privé, il propose alors à Udoka de faire le voyage avec lui, de façon à ce que celui-ci n’ait plus qu’à se trouver un avion pour San Antonio une fois là-bas.

La suite, c’est Aldridge qui raconte :

« Je pensais qu’il passait l’été à San Antonio et je lui ai dit que, puisque j’avais un jet qui allait à Dallas, il n’avait qu’à venir avec nous puis il prendrait l’avion là-bas pour rentrer à San Antonio. Il m’a dit ‘Cool’. On est monté dans le jet et je lui ai dit de penser à réserver son billet pour San Antonio une fois à bord. Il m’a répondu : ‘Je ne vais pas acheter de billet. Je vis ici, à Los Angeles, pour le moment. Je fais simplement le vol avec toi pour répondre à toutes les questions que vous vous posez’. Je lui ai dit qu’il était fou, qu’il n’avait pas à faire ça et qu’il devait descendre, mais il m’a répondu qu’il ne descendrait pas. »

« Je me disais que je ne m’intégrerais peut-être pas dans un système où nous sommes tous à 17 pts »

En présence de la famille d’Aldridge, Udoka a donc passé le trajet à rassurer tout le monde, notamment le joueur qui s’inquiétait de son intégration personnelle dans un système si collectif.

« On a parlé tout le trajet. Je n’avais pas vraiment de question, c’était plus une conversation à propos du système, de moi. Il m’expliquait comment j’allais pouvoir m’intégrer. Tout le monde insistait sur le fait que je ne pourrais plus prendre certains shoots à San Antonio, ou être le scoreur que je suis, mais lui me disait qu’ils avaient besoin d’un scoreur à l’intérieur. Tim étant plus vieux, ils ont besoin de quelqu’un qui génère des prises à deux. Moi je me disais que je n’étais peut-être pas un Spur car j’avais passé les trois ou quatre dernières années à marquer 23 points par match et peut-être que je ne m’intégrerais pas dans un système où nous sommes tous à 17 points. Il m’a dit : ‘On ne veut pas essayer de te changer et te faire tourner à 16 ou 17 points. On veut que tu restes toi-même parce que tu vas nous rendre meilleurs et vice versa’. Il m’a bien fait comprendre qu’ils ne voulaient pas me changer et qu’ils me voulaient pour ce que je suis. »

Le lendemain, LaMarcus Aldridge annoncait officiellement sa venue aux Spurs.

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