Nommé il y a un mois maintenant, Fred Hoiberg continue de (re)prendre ses marques à Chicago. L’ancien technicien d’Iowa State, son alma mater, n’a pas encore fini de s’installer dans la Windy City.
« Tout est allé très vite. La dernière fois que j’ai changé de vie aussi radicalement, c’était quand je suis passé des bureaux de Minnesota pour devenir coach à Iowa State. On oublie très vite tout ce que cela nécessite. Et puis trouver une maison à Chicago, ce n’est pas tout à fait la même chose que trouver une maison à Ames, Iowa. La différence est notable au niveau du transport, de 12 minutes avec ou sans bouchon à Ames, à 20 minutes sans bouchons et 90 avec à Chicago. On est encore entre deux chaises puisque mes enfants jouent dans des équipes d’été en Iowa. Mais la draft et la free agency m’ont déjà permis de mettre le pied à l’étrier. »
Ancien de la maison, Fred Hoiberg sait bien les attentes qui pèsent sur les Bulls. Il est conscient qu’il aura du pain sur la planche avec une grosse écurie de la conférence Est. Et il y a une exigence de résultat… comme le départ de Tom Thibodeau peut en attester !
« J’ai un immense respect pour Tom Thibodeau, » explique-t-il au Chicago Tribune. « C’est un excellent coach de basket. J’ai eu la chance de discuter avec lui. Je m’en souviendrai toujours. Il a mis beaucoup de très bonnes choses en place ici. J’ai bien l’intention de construire dessus. Je veux garder l’esprit ouvert. Mon idée est de jouer avec beaucoup de mouvement de ballon, et de mouvement de joueurs. (…) J’ai eu la chance de discuter avec Derrick [Rose] et il est très motivé pour la saison prochaine. Il va aller en Californie et je vais lui rendre visite là-bas, tout comme avec Jimmy [Butler] et Joakim [Noah]. Je vais aussi aller voir Pau Gasol s’entraîner avec la sélection espagnole. J’ai hâte de discuter avec eux. »
Signé par Iowa State pour 10 ans à hauteur de 20 millions de dollars, Fred Hoiberg avait la situation rêvée dans le calme de l’Iowa.
De la musique aux entraînements ?
« J’étais très bien à Ames. Je suis de là-bas, j’y ai fait mes études, et j’y ai joué. Mes parents et ceux de ma femme y sont aussi. Mon but ultime était effectivement de coacher en NBA à un moment donné. Il fallait une situation tout à fait particulière. Quand Chicago m’a contacté, on a discuté de tout ça en famille et, même si mes enfants ne s’en rappellent pas forcément, on a trouvé que c’était la meilleure situation. »
Le défi des Bulls a effectivement convaincu Fred Hoiberg de tenter le grand saut vers la NBA. Par contre, pour ce qui est des critiques qui le cataloguent désormais comme un import de NCAA, il n’y porte aucune attention…
« J’ai été un étudiant sportif pendant quatre ans et coach de la fac pendant cinq ans. Cela fait neuf ans de ma vie contre dix ans en tant que joueur et cinq ans dans les bureaux des Wolves. Tout ce que j’ai fait à Iowa State était conçu dans un moule NBA, de notre manière de jouer à notre approche quotidienne. Mon banc était construit comme celui d’un banc NBA. Je suis confiant dans le fait que la transition va se dérouler sans accroc. »
Apôtre du jeu rapide, il aura pour tâche de faire cohabiter offensivement Derrick Rose et Jimmy Butler (récemment prolongé) sur les lignes arrières ainsi que Pau Gasol et Joakim Noah sous les panneaux. Le talent est pléthorique dans l’effectif des Bulls mais il faut désormais lui donner une cohérence collective. Mais Fred Hoiberg a déjà un modèle en tête : Steve Kerr, pardi !
« J’ai pu lui parler quand je jouais. On a mangé ensemble et j’ai gardé le contact. J’aimerais à nouveau discuter avec lui pour savoir ce qu’il a fait pour réussir. Je pense qu’il avait bien fait d’aller voir ses joueurs pendant l’été et j’ai aimé les idées qu’il a amenées avec lui au camp d’entraînement. Il a créé quelque chose d’assez spécial, avec de la musique aux entraînements et ce genre de choses. J’ai hâte de lui parler et de lui poser toutes mes questions. »