LA Lakers – Toronto : merci Kobe Bryant !

Fin janvier, la dernière rencontre entre les Raptors et les Lakers avait vu les premiers l’emporter d’un point 106-105. Cette fois l’écart est doublé 109-107 mais avec deux points d’avance pour les Lakers qui s’imposent donc au Staples Center au terme d’un match à suspens où Toronto n’est pas passé loin du tout. Seulement voilà, à Los Angeles, il y avait une organisation défensive serrée et une fois de plus, un Kobe Bryant décisif qui plante le panier de la gagne à 2 secondes du buzzer.

KB24 marque d’ailleurs 14 de ses 32 points dans les 8 dernières minutes du quatrième quart-temps, lorsqu’il revient en jeu et c’est sous son impulsion que les Lakers remontent la pente. Ils étaient en effet menés de 8 points à la mi-temps et après un retour en début de quatrième quart, avaient laissé 5 points d’avance à leur visiteurs avant le retour de Bryant.

Il faut dire que le jeu up-tempo des Raptors, qui avait mis du temps à être lancé, tournait à plein régime depuis le deuxième quart-temps. C’est d’ailleurs grâce à cette période de folie (34 points marqués dont 12 pour Andrea Bargnani) que les Raptors étaient devant. Pourtant, Andrew Bynum s’avérait efficace en poste bas (22 pts au final) et défendait correctement sur Chris Bosh. Il faut dire que Jarrett Jack prenait feu dans le troisième quart, ce qui permettait de maintenir plus ou moins l’écart.

Et donc à 8 min de la fin, Toronto mène encore de 5 points. Kobe revient sur le terrain et marque illico, comme pour faire sentir qu’il allait remettre les choses à l’endroit. Deux minutes et quatre nouveaux points plus tard, c’est retour à égalité 96-96. Encore deux lancers-francs et les Lakers mènent de deux points. Artest en remet une couche et il est temps pour les Raptors de se réveiller.
Ce que fait Chris Bosh en tête de raquette et à 100-100 avec 4 minutes à jouer, on sent qu’on n’est pas au bout de nos surprises et surtout du suspens.

Kobe Bryant force ses shoots mais au moins, cela rapporte des lancers-francs qu’il ne manque pas. En défense, le trio Bynum-Odom-Artest musèle bien les systèmes canadiens. Ils gênent toutes les passes et obligent les extérieurs à arroser en vain à 3-pts ou Chris Bosh à prendre des tirs en déséquilibre. Devant, Bryant joue toujours pour lui mais ça rentre.

Pour les deux dernières minutes, Pau Gasol revient sur le terrain. Il se partage la défense sur Cris Bosh avec Lamar Odom mais les aides ne suivent pas sur Bargnani qui score. Kobe manque encore un tir forcé sur le côté du panneau mais derrière, les Raptors ne peuvent exploiter le rebond tant les Lakers ont fermé l’accès au cercle. Et à 30 secondes de la fin, une interception de Fisher (qui fait au moins trois pas avec la balle avant de dribbler) sur une mauvaise passe de Turkoglu semble sonner le glas des ambitions canadiennes. Sur la faute qui suit, le meneur marque en effet ses deux lancers-francs. Les Lakers ont 4 points d’avance.

Mais ce feu follet de Calderon redonne de l’espoir aux siens au nez et à la barbe de Gasol. D’autant qu’Odom ensuite ne marque qu’un lancer. 20 secondes à jouer et 3 points d’avance pour les Lakers. On se demande sur quel finisseur (Bargnani ? Turkoglu ?) la balle va aller pour le tir de l’égalisation. Mais c’est Chris Bosh qui s’en charge et ficelle ! 107-107 et 9 secondes à jouer.

Par contre côté Lakers, on savait d’avance qui allait tenter le panier de la gagne. Dans le corner côté droit, le shoot semble impossible avec la défense d’Antoine Wright et d’Andrea Bargnani mais Kobe Bryant n’en a cure. Et c’est une fois de plus dedans, sans ciller. Les hommes de Phil Jakson peuvent encore remercier leur sauveur.

Ils peuvent également se féliciter d’une chose : leur adresse aux lancers-francs. 11/12 dans les 7 dernières minutes : voilà également comment on gagne un match. En tout cas comment on ne le perd pas. Pour le gagner, il y a Kobe Bryant…