Pour l’avocat du syndicat des joueurs, la limite d’âge en NBA est « raciste »

Lors du All-Star Week-end, Adam Silver a expliqué vouloir relever d’une année supplémentaire l’âge limite pour intégrer la NBA. Le patron de la ligue aimerait ainsi que les joueurs ne puissent s’inscrire à la draft qu’à l’âge de 20 ans. Critiquée de suite par la directrice du syndicat des joueurs, Michele Roberts, la proposition est toujours dans le collimateur des athlètes. Elle est même qualifiée de raciste par l’avocat du syndicat, Gary Kohlman.

« S’ils étaient blancs, ils pourraient jouer… »

« S’ils étaient blancs et joueurs de hockey, ils seraient déjà en train de jouer. S’ils étaient blancs et joueurs de baseball, ils seraient en train de jouer. Comme la plupart d’entre eux sont afro-américains, sportifs et interdits de le pratiquer [professionnellement], ils doivent rentrer dans ce système absurde [la NCAA] pour y jouer un an. C’est une complète hypocrisie, » a t-il déclaré lors d’une conférence au sujet des règlements sportifs.

Pour appuyer ses propos, l’avocat explique que cette règle est contraire aux principes classiques du monde du travail.

« Nous croyons dans le capitalisme. Le capitalisme signifie que si vous avez 17 ou 18 ans et que vous êtes un geek, vous pouvez laisser tomber l’université et inventer Apple ou quelque chose d’autre. Dans ce pays, vous pouvez le faire et rien ne vous en empêche. Si vous êtes un chanteur de blues incroyable à 17, 18 ou 19 ans, vous pouvez y aller et faire fortune, » a t-il poursuivi.

Dans le passé, la NBA autorisait les mineurs ou les lycéens à s’inscrire à la draft. Ce fut le cas, entre autres, de Kevin Garnett, Kobe Bryant, Tracy McGrady, LeBron James, Amar’e Stoudemire ou encore Josh Smith. Mais les difficultés ou échecs rencontrés par des joueurs tels que Gerald Green (au début de sa carrière), Korleone Young, Leon Smith et d’autres ont poussé la ligue à changer la règle en 2005.

Souvent décriée par le syndicat, remise en cause lors du dernier accord collectif en 2011, elle sera encore l’objet de longs débats et pourrait être un point crucial dans l’éventualité d’un futur lock-out.