Charlotte gagne au métier à Washington

Aucun match n’est facile dans la grande ligue, et Washington s’est fait rappeler à l’ordre par Charlotte cette nuit à la maison (88-92). A l’image de leur money-time catastrophique, les Wizards n’ont pas été en mesure de trouver du rythme dans une partie où les Hornets ont mené de bout en bout. La précieuse expérience d’Al Jefferson (18 pts, 12 rbds) et Gerald Henderson (17 pts, 5 rbds), combinée à l’apport d’un Brian Roberts (18 pts) à la hauteur en l’absence de Walker, ont suffi pour faire la différence en fin de partie. Présent malgré ses migraines, John Wall (16 pts, à 4/14 au tir, 10 pds) a flanché devant Zeller à 15 secondes du buzzer. Mais au delà de la performance du meneur de la capitale, le rendement offensif de la paire intérieure Nene-Gortat a une nouvelle fois déçu.

Il y a des soirs comme ça, où rien ne va. Alors qu’ils se se sont présentés au complet contre une équipe de Charlotte toujours amoindrie par les blessures de Walker et Biyombo, les Wizards se sont laissés surprendre, débutant la partie sur un faux-rythme qui aura finalement duré 48 minutes.

L’éclaircie Séraphin

Le plus souvent, Washington bute sur la défense des Hornets, laissant filer 12 points en contre-attaque au passage dans la seule première mi-temps. De son côté Charlotte réalise une prestation solide, avec un 5 majeur productif et un banc bonifié par Stephenson et Neal (respectivement 8 et 6pts à la pause). Les locaux connaîtront toutefois une éclaircie de courte durée. Lors de son entrée, Kevin Seraphin parvient à placer deux hooks afin de ramener les siens à 36-36, avant de délivrer une passe décisive (dont le Français est peu coutumier) ressortie pour Bradley Beal. Grâce à l’intérieur tricolore, Washington repasse brièvement devant (39-38), avant de céder de nouveau devant la débauche d’énergie de Kidd-Gilchrist et de Roberts, bien décidé à saisir sa chance pendant la durée d’indisponibilité de Kemba Walker (51-53 à la pause).
Rebelote au retour des vestiaires, les troupes de Randy Wittman ne parviennent pas à insuffler du rythme, et manquent complètement leur début de 3e quart-temps, en attendant 7 minutes avant de scorer. Le trio Roberts-Henderson-Jefferson creuse alors l’écart qui passe à +12 sur un tir à haut pourcentage de Big Al (58-70). Les soucis offensifs de Nene et Gortat forcent Wall, Beal et leurs remplaçants Temple et Porter à réussir des exploits afin d’empêcher les Wizards de sombrer, alors que Kevin Seraphin perd la main sur ses duels avec Maxiell et Jefferson (66-70). Pour mainenir son équipe sur la bonne voie dans le dernier acte, Gary Neal plante deux paniers à 3 points, mais Washington parvient à revenir à -2 sur un dunk en transition de Beal (74-76). Al Jefferson confirme alors son retour au top niveau en mettant son équipe à l’abri sur trois séquences où Gortat est relégué au rang de spectateur.

Wall et les Wizards foncent dans le mur

Les Wizards ne sont clairement pas inspirés, à se demander si les migraines ophtalmiques de Wall ne se transforment pas en conjonctivite pour l’ensemble du groupe tellement l’adresse n’est pas au rendez-vous. Paul Pierce maintient l’espoir à une minute de la fin (82-88), puis John Wall retrouve presque la vue en fonçant dans le tas pour forcer le 2+1 et la faute de Jefferson. Mais alors qu’il avait été incriminé deux jours plus tôt pour sa maladresse au lancer contre Toronto, notamment dans le money-time, le meneur des Wiz (5/5 aux lancers cette nuit) loupe cette fois le coche à cause d’un lay-up au moment de recoller au score. Face à un Zeller pris de vitesse, Wall s’apprête à conclure, visiblement sans souci, mais son ballon ne trouve pas le filet. Un cadeau que ni Henderson ni Roberts ne laisseront filer, sans trembler depuis la ligne de réparation.

Avec ce 7e succès en 10 matchs, petit à petit, Charlotte (8e à l’est) poursuit son bonhomme de chemin en se montrant sérieux et appliqué à chaque seconde. À l’exception près du cas Stephenson, plus incompris que génie cette nuit, surtout après la pause (8pts, 3 pds, -12 durant ses 23 minutes de jeu). Pour Washington qui concède là son troisième revers consécutif, l’envie semble en revanche s’être envolée. Le All Star break arrive bientôt à point nommé, à condition de ne pas galvauder les 5 matchs qui se profilent, à commencer par Atlanta demain, avant de retrouver les Hornets, jeudi, à Charlotte cette fois, contre une équipe qui aura bénéficié de trois jours de repos.

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