Décidément, le Staples Center ne réussit guère aux hommes de Steve Kerr. Après le revers surprise subi face aux Lakers, les joueurs de la Baie d’Oakland s’inclinent de nouveau dans l’arène, cette fois contre les Clippers, de manière relativement brutale 100-86, notamment grâce au duo d’arrières angelenos, Chris Paul (22 pts, 7 rbds, 4 pds) et Jamal Crawford (24 pts, 7 rbds), ainsi que la belle présence intérieure de DeAndre Jordan (14 pts, 12 rbds, 2 cts).
Golden State défend, mais ne score pas
Et une fois n’est pas coutume, c’est en défense que Los Angeles a réalisé sa meilleure performance. Pour tout dire, c’est un vrai renversement de scénario puisqu’initialement, les Clippers n’en menaient pas large lors du premier quart-temps, tenu à un piètre 4/14 aux tirs par leurs visiteurs. Dans les deux premières minutes, la meilleure équipe actuelle de l’Ouest donne le ton avec un 10-2, insufflé par Stephen Curry. Pour autant, les Warriors dominent physiquement, en défense, au rebond mais ne rentrent plus leurs tirs. Si les hôtes du Staples Center tiennent, c’est grâce à la rentrée de Jamal Crawford, en jambes, et à l’agressivité de Chris Paul, fréquemment sur la ligne. Après 12:00, Golden State n’est en tête que de deux points (20-18).
Les Clippers se révoltent
Après quelques temps de balbutiements, dus à la présence du banc, les joueurs de Steve Kerr profitent de l’apathie adverse pour reprendre un bel écart sur deux salves de Klay Thompson (34-24). Doc Rivers prend un temps mort et insiste sur l’intérieur, ce que ses joueurs appliquent avec un bon passage de Jordan et Blake Griffin. Les Clippers se remettent à défendre avec une balle volée sur Thompson, un contre en altitude de Griffin sur Mareese Speights et sonnent la révolte avec un tir primé de J.J Reddick et un détour par la ligne des lancers-francs de Griffin et Paul. Le match est relancé : 42-41 pour les Warriors à la pause.
Golden State dans les choux
Au retour des vestiaires, c’est Klay Thompson qui se montre le plus entreprenant, d’abord à ses dépens, contré par Griffin mais l’arrière tient sa revanche avec un dunk puis un tir primé, à chaque fois servi par Curry. Or, l’ailier-fort des Clippers répond à chaque fois et Los Angeles ne se laisse plus distancer. Après cinq minutes de jeu, ce qui devait arriver arrive : une nouvelle perte de balle de Thompson offre une contre-attaque aisée aux Clippers et avec elle, l’avantage (56-55). Par la suite, Chris Paul sort de sa boîte pour taper fort avec un lay-up et la faute, suivi d’un tir derrière l’arc. Voilà Los Angeles en tête de six longueurs (67-61). Les Warriors courent après le score et ne sont guère loin, mais les erreurs de gestion sont nombreuses et les Clippers restent devant à l’aube de l’ultime période sur un lay-up au buzzer de Chris Paul (73-70).
Une défense de fer pour conclure
Le quatrième quart-temps confirme l’avantage psychologique et physique pris par les hommes de Doc Rivers. Inflexibles en défense, ils tiennent les Warriors à 16 points, aidés par un manque d’adresse de ces derniers. De plus, les Clippers profitent des failles défensives et insistent sur les prises d’intervalle. À 7:00, Jordan Farmar envoie DeAndre Jordan au dunk et les Warriors sont sonnés (88-74). Golden State ne reviendra plus et doit s’incliner devant la force de frappe de leurs adversaires.
Malgré ce cinquième revers, les Warriors restent en tête de l’Ouest et de la ligue mais doivent se reprendre. Revenu depuis trois matchs, David Lee doit se poser des questions sur son karma, tandis que l’absence d’Andrew Bogut se fait durement ressentir. Mais sans pointer du doigt un joueur en particulier, la plupart des Warriors n’y étaient pas. Les Clippers, eux, peuvent savourer Noël avec cette cinquième place de la conférence. Vaincre Golden State malgré un 39,1% aux tirs est une belle performance, construite grâce à la défense, et les joueurs doivent s’appuyer sur cette leçon. Pourquoi pas dès samedi face aux Raptors.