Chicago – Portland : le vrai Derrick Rose is back !

L’enfant chéri des Bulls est peut-être bien de retour. A l’issue d’un duel qui aura atteint des sommets dans le dernier quart-temps, Derrick Rose (31 pts, record cette saison, 14/24 au tir) est sorti vainqueur d’un combat sans merci face à Damian Lillard (35pts, record cette saison, dont 7/11 à 3pts et 6pds) cette nuit à l’United Center (115-106). Malgré un LaMarcus Aldridge également très chaud (35pts à 15/24, 9rbds) et sans Joakim Noah, Chicago a su tirer profit des temps faibles de son adversaire pour l’emporter aux points. L’apport venu du banc de Nikola Mirotic (15pts, 9rbds) et surtout d’Aaron Brooks en fin de match (12 de ses 17pts dans le dernier quart) a permis à Windy City de faire mordre la poussière à Portland pour la première fois de la saison face à une équipe de la Conférence Est.

LaMachine Aldridge

Sans le meilleur défenseur de la saison dernière (Joakim Noah donc), les Bulls ont eu toutes les peines du monde à contenir l’ailier fort des Blazers, mué en Dirk Nowitzki bionique : plus fort, plus rapide, incontrable… et plus bronzé aussi. En premier quart-temps, LMA réalise une performance de haut vol avec 21 points, à 10/12 au tir, soit mieux que toute l’équipe de Chicago réunie (9/22). Un record en 1er quart dans ce début de saison qui n’a pourtant pas permis à Portland de prendre les devants. Emmenés par un Derrick Rose saignant d’entrée avec plusieurs floatters qui font mouche, les Bulls ont laissé passé l’orAldridge pour pointer à -4 (24-28).

Pire, la perf’ remarquable de « L-Train » avait refroidi ses coéquipiers, figés, qui s’étaient contentés de le regarder faire le show jusque là. Du coup, à sa sortie, Chicago en profite pour revenir et passer devant grâce à sa second unit en assénant un 16-2 alimenté par Brooks, Hinrich, et un Mirotic dans tous les bons coups. Le run des locaux fait mal aux joueurs de l’Oregon et force Terry Stotts à remettre son ailier fort sur le parquet même si le mal est fait (44-33). A son retour, Aldridge est gavé de prise à deux et peine à voir le jour (1/3). À 3 points, Lillard et Matthews (à 4/4), atténuent tout de même l’écart, mais les chiffres sont implacables et plaident en faveur des Bulls, plus que jamais revenus de leur entame compliquée (domination au rebond, 16 lancers tentés, 2 pour Portland, et un D-Rose qui confirme avec ses 15 points à la mi-temps).

Batum relance Portland

A -8 à la pause, les Blazers ne se laissent pas abattre, et leur retour coïncide avec celui de Nicolas Batum, en difficulté jusque là (0/5 en première mi-temps). Le Français, en bon « facilitator », et sous les yeux de Scottie Pippen, inscrit ses deux premiers paniers pour débuter et conclure un 10-0 qui ramène les siens à 67-65. Touché par un coup de coude au nez en tout début de match, Mike Dunleavy répond à 3 points, mais Batman ne baisse pas les yeux et score à son tour, avant de décaler Steve Blake dans le corner, auteur de deux 3points coup sur coup qui maintiennent Portland en vie (82-78).

Aldridge sur le banc, les Blazers vont encore boire la tasse, dépassés par le talent d’Aaron Brooks, meneur de génie et doublure de luxe de D-Rose cette saison. Défendu par Batum (qui passera ensuite sur Rose) sur plusieurs séquences, l’ex lutin de Houston joue avec la défense des Blazers, et trouve toujours la solution pour filer marquer près du cercle. Avec 12 points à 6/7 au tir, Brooks peut sereinement laisser le relais à Rose (100-91). Damian Lillard, impressionnant de facilité, enquille alors 3 paniers à 3 points en sortie d’écran pour maintenir l’espoir. Mais à chaque fois, D-Rose lui répond, soit par des tear-drops de plus en plus lointains, pour finir plein de confiance avec un jump shot en tête de raquette (106-97).

Brooks-Rose, un tandem de feu

Le retour trop tardif d’Aldridge et le dernier panier lointain de Lillard ne serviront à rien, Portland est contraint de s’incliner (115-106), et de saluer la prestation du n°1 des Bulls qui a joué juste cette nuit, et avec de l’efficacité en prime près du cercle. Portland a encaissé un différentiel de 19 points en cumulé lorsque Aldridge s’est retrouvé sur le banc. Cette stat’ symbolise à elle seule la bonne gestion de Chicago au cours de ce match, forçant l’un des 5 meilleurs bilans de la ligue à s’en remettre aux exploits de Lillard pour rester en vie.

Même si D-Rose s’est dit satisfait de retrouver progressivement « du rythme » à l’issue du match, le chemin est encore long, et Chicago devra faire bonne figure lors de son prochain back-to-back, à Miami demain puis à Atlanta, afin de se rapprocher des meilleurs bilans de la conférence Est. Les Blazers tenteront pour le part d’éviter un 3e revers consécutif qui ferait tâche, dès ce soir à Indiana.

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