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[happy birthday] Hakeem Olajuwon, enfant de la balle

Houston désespère de remporter un troisième titre NBA à la franchise. Le fantôme d’Hakeem Olajuwon (49 ans ce 21 janvier) rôde encore au Toyota Center.

Tant mieux, on ne se lasse pas de revisiter sa carrière…

Eté 1994. Dix années de basket US et toujours la même envie de se battre. Avec la quête d’un premier titre NBA, Hakeem Olajuwon est définitivement entré dans la légende du basket américain. Du haut de ses 2,08 m (pour 104 kg), le pivot des Rockets joue comme un ailier virevoltant. Il feinte, pénètre, danse avec le ballon. Il est intraitable au rebond et en défense.

« Hakeem est comme un loup en chasse, explique son ex-coéquipier Cedric Maxwell. Il n’est jamais fatigué et à la fin, c’est le gibier qui n’en peut plus. Il s’arrête et dit : « Tue-moi, ce sera moins douloureux… » »

Olajuwon, fils de Salaam, un businessman qui fit fortune à Lagos (Nigeria), et Abike, a grandi confortablement, comme un privilégié, entouré de ses quatre frères et de sa grande sœur. Quand il commença le basket à 15 ans, il avait faim. Faim de reconnaissance, faim de titres.

« J’étais comme ça quand je jouais au Nigeria. Je détestais perdre. Je faisais n’importe quoi pour aider mon équipe à gagner. Et ce, quel que soit le sport. J’entrais dans des colères noires si mes partenaires n’en faisaient pas autant. »

Hakeem insiste toujours pour prendre le dernier shoot, celui de la victoire. Il va toujours vers la balle au lieu de laisser le jeu venir à lui.

« Si l’équipe a besoin de 2 points, il pose ses appuis et prend le tir. Personne ne peut l’en empêcher », explique Robert Reid, autre ancien coéquipier.

Et Olajuwon d’expliquer :

« Je pense toujours que je vais marquer. Si quelqu’un d’autre prend le shoot, je me précipite au rebond pour être sûr que la balle va rentrer. »

Depuis son enfance, Olajuwon a appris à rechercher la perfection. Il fut élevé dans le respect de certaines valeurs incontournables : le travail, le sérieux, le respect des anciens. Hakeem signifie « docteur » et Olajuwon « vers les sommets ». Il parle anglais, français et quatre dialectes nigérians. Avant de se donner à fond pour la grosse balle orange, le handball et le football étaient ses sports préférés (il est ami avec Peter Rufai, le gardien des « Super Eagles » pour les Coupes du monde 1994 et 98, né comme lui en 1963). Depuis son installation aux States, Hakeem étudie l’art, l’architecture et le design.

« Tout ce qui concerne l’art et la peinture en particulier me fascine. J’ai une passion pour les artistes du XIXe et du XXe siècles comme Claude Monet, Piet Mondrian et Pablo Picasso. »

Qui a dit que les sportifs étaient forcément des idiots ? Il a aussi été élu « joueur le plus élégant de NBA ». Olajuwon a un agent pour négocier ses contrats mais il s’occupe personnellement de sa compagnie d’import-export.

C’est en 1978 qu’Hakeem découvrit le basket. Deux ans plus tard, il faisait son apparition dans l’équipe du Nigeria au cours des Jeux africains. Le début de la grande aventure. Embarquement immédiat pour les Etats-Unis. La légende veut qu’il soit arrivé outre-Atlantique avec en poche un peu d’argent et un billet retour. Premier arrêt prévu : New York.

« Quand je suis sorti de l’aéroport et que j’ai senti le froid, j’ai fait demi-tour et j’ai pris un avion pour Houston », se souvient-il.

L’équipe la plus spectaculaire de tous les temps

Arrivé dans le Texas, Hakeem appelle Guy Lewis, le vieil entraîneur de l’université. La rencontre entre le patriarche du Sud et le jeune Africain parlant anglais comme Elisabeth II va changer la face du basket universitaire US. Après une année d’apprentissage, Hakeem explose, bien soutenu par Clyde Drexler et Michael Young. Avec ce trio, les matches deviennent une compétition de deux heures, faite de courses et de sauts. On les surnomme vite les « Phi Slamma Jamma » (la confrérie des smasheurs). Olajuwon est drafté n°1 en 1984 devant Sam Bowie et Michael Jordan. Emporté par sa fougue et sa rage de vaincre, il ne sait pas toujours traiter ses partenaires avec respect et s’imposer comme le patron indiscutable du vestiaire. Le loup peut parfois devenir un prince irritable et irritant. Ses premières années aux Rockets ne furent pas de tout repos. Il estime que l’on n’a pas bâti une équipe à la hauteur de son talent. En mars 1992, le torchon brûle. Olajuwon refuse de se mettre en tenue. Il affirme souffrir d’une élongation à la cuisse. Verdict des médecins du club : c’est du pipeau. Charly Thomas, le propriétaire des Rockets, pense que son joueur veut aller au clash pour renégocier son contrat. Il le suspend pour un match. Le ton monte. Hakeem annonce qu’il ne veut plus jouer à Houston et demande à être transféré. Il insulte même Charly Thomas, qui finit par le rencontrer. Chacun s’explique. Les deux parties essaient de trouver un terrain d’entente. Olajuwon accepte de rester. Il reviendra sur le terrain avec beaucoup de considération pour ses coéquipiers.

« Il m’a fallu apprendre à faire confiance », confesse-t-il.

Les fans, eux, se demandent ce que fera le Nigérian la saison suivante. Ils sont vite fixés : meilleur défenseur et meilleur contreur de la Ligue. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises. En 1994, c’est l’apothéose. Rudy Tomjanovich n’en revient toujours pas.

« Hakeem m’a souvent étonné mais cette fois, il n’a pas connu le moindre passage à vide. Il a été d’une régularité à toute épreuve. Il est arrivé en pleine condition physique et je crois que ça lui a évité tous les pépins que l’on peut rencontrer dans un championnat aussi dur. Il a réalisé une saison monstrueuse. »

Défenseur de l’année, meilleur joueur de la saison régulière et de la Finale (4-3 contre les Knicks), Olajuwon est au zénith. Il a toujours pris le dessus sur Patrick Ewing. Plus que jamais, il a démontré que ses feintes étaient les meilleures.

« Elles viennent du football. Les attaquants dribbleurs bougent sans arrêt, les gardiens aussi pour tromper l’adversaire. Jeune, j’adorais ces mouvements. Je me demandais comment les introduire dans le basket. Je l’ai fait par petites doses et par amusement. C’est devenu un régal pour moi et un cauchemar pour les défenseurs. »

Ce titre est en quelque sorte une revanche sur Ewing qui l’avait battu dans la finale universitaire 1984 avec Georgetown. C’est aussi et surtout le résultat de longues années de travail.

« J’ai bossé dur pour y arriver. C’est un gros challenge d’être le meilleur. Mais il n’y a que la victoire collective qui puisse mettre ça en valeur. Mon succès, je le dois aussi à mes coéquipiers et à Dieu qui nous a donné cette opportunité d’être champions NBA. »

La foi est omniprésente dans la vie d’Hakeem. Réveil tous les matins à 5 h 30 pour sa première prière quotidienne, références perpétuelles à Allah. Olajuwon a même fait rajouter un « H » à son prénom. Akeem est devenu Hakeem. Et Houston est devenu champion.

« La religion est primordiale. Le basket ne contrôle pas mon bonheur. Mon bonheur est avec Dieu. Tout le reste est secondaire. Même en déplacement, j’ai toujours mon tapis de prière et une boussole pour trouver la direction de La Mecque. Grâce à l’Islam, je suis un homme en paix. »

Un homme en paix et le meilleur basketteur de la planète. A Houston, on lui rendit le plus beau des hommages en expliquant qu’on ne regrettait pas de ne pas avoir drafté Michael Jordan à sa place…

Larry Bird ne déclara-t-il pas un jour : « Michael Jordan est le meilleur mais pour construire une véritable équipe, je préfère Olajuwon » .

=> lire également « Hakeem Olajuwon, a dream come true »

Stats en carrière

18 ans

1 238 matches (1 186 fois starter)

21.8 pts, 11.1 rbds, 2.5 pds, 1.75 int, 3.09 cts

51.2% aux tirs, 20.2% à 3 points, 71.2% aux lancers francs

Palmarès

Champion NBA : 1994, 95

MVP : 1994

All-Star : 1985, 86, 87, 88, 89, 90, 92, 93, 94, 95, 96, 97

MVP des Finales : 1994, 95

Défenseur de l’année : 1993, 94

All-NBA First team : 1987, 88, 89, 93, 94, 97

All-NBA Second team : 1986, 90, 96

All-NBA Third team : 1991, 95, 99

NBA All-Defensive First team : 1987, 88, 90, 93, 94

NBA All-Defensive Second team : 1985, 91, 96, 97

NBA All-Rookie team : 1985

Champion olympique : 1996

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