Interrogé par le très bon site Grantland, Matt Bonner est revenu sur certains moments des playoffs vécus avec les Spurs. Champion NBA pour la seconde fois de sa carrière après le titre de 2007, le « Red Mamba » et son équipe n’ont pas vécu un parcours dénué d’embûches. Il relate ainsi le passage le plus délicat traversé par l’équipe texane.
« Le buzzer-beater de Vince Carter au premier tour a été le plus douloureux »
« Sincèrement, je dirais le buzzer-beater à trois-points de Vince Carter dans le game 3 au premier tour contre les Mavericks. Cela leur donne un avantage de deux victoires à une avec le quatrième match à Dallas. Devoir rebondir de cette défaite si douloureuse et être dos au mur ont testé notre force de caractère, surpasser l’adversité dans cette situation s’est avéré être un important sursaut pour nous permettre d’aller de l’avant tout au long de ces playoffs. »
Fidèle à son humour potache, l’intérieur shooter montre à nouveau toute son auto-dérision au moment de se souvenir de ses deux titularisations en finale de conférence contre Oklahoma City.
« Ma réaction était similaire à celle d’Ollie McLellan quand coach Dale le fait rentrer à la place de Rade Butcher dans le film Hoosiers (en français, « Le Grand Défi »).
« J’étais vraiment pris de court »
« En d’autres termes, je pense que Coach Pop a dû me le dire à deux reprises avant que je ne réalise qu’il était sérieux. J’étais plus ou moins hors de la rotation jusqu’à ce moment, donc j’étais vraiment pris de court. Mais cela ne veut pas dire que j’étais pas prêt. Je savais que mon boulot était d’y aller et de me battre, jouer dur en défense, et sortir Serge Ibaka de la raquette en attaque. C’est ce que j’ai fait. »
Par ailleurs, l’intérieur évoque également l’origine du « Matt Bonner Challenge », une sorte de H.O.R.S.E revisité où les joueurs doivent absolument réussir dix tirs consécutifs, censés être les dix premiers tirs de leur journée d’entraînement.
« Cela a commencé lorsque j’étais au lycée à Concord. J’avais l’habitude d’aller au YMCA chaque jour après l’école pour choper des mixtapes incroyables de hip-hop des années 90 (Outkast, A Tribe Called Quest, Bone Thugs N Harmony, le Wu-Tang, etc…). J’ai commencé à lancer ça par hasard et le jeu a pris auprès des autres basketteurs (qui avait tous de super surnoms). Ils ont appelé ça le « Matt Bonner Challenge. » L’assistant-coach des Spurs, Chip Engelland me chambre en disant que c’est moi qui l’aie nommé ainsi, mais je vous garantis que c’est faux. Vous n’avez qu’à demander à Spanky, Locks, Big Duff, le Pirate et tous les autres (ndlr : les autres basketteurs du YMCA). C’est un défi extrêmement addictif qui a évolué ici aux Spurs. Si on prend un autre tir que celui du programme, on est déclaré inéligible. Quiconque a réussi le défi le plus récemment a l’honneur de porter la ceinture du défi jusqu’à ce que quelqu’un le batte. (…) Il y a eu trois ères : Nando de Colo a eu la ceinture de la première, Coach Engelland de la seconde et j’ai eu la ceinture lors de la troisième. On a discuté d’étendre ça à d’autres équipes et au reste de la ligue. Peut-être que cela pourrait être une belle addition pour le All-Star Week-end ? »
Le reste de l’interview est à découvrir sur Grantland, où Matt Bonner évoque ses goûts musicaux, des War on Drugs à Kendrick Lamar, sa joie de retrouver de la nourriture gratuite dans l’avion des Spurs ou encore de ses outils statistiques pour évaluer la qualité…des sandwiches. Savoureux.