Bien avant les Splash Brothers, les Warriors avaient connu leur heure de gloire au tout début des années 1990 avec le Run TMC composé de Mitch Richmond, Chris Mullin et Tim Hardaway. Mais ce trio fut (trop) rapidement démantelé après deux petites saisons ensemble… et seulement une série de playoffs remportée !
Richmond puis Hardaway échangés, la traction arrière est à reconstruire. Mais Don Nelson et les Warriors disposaient dans leurs rangs d’un certain Latrell Sprewell drafté en 1992 en 24e position. Formidable athlète, félin au possible et dunkeur émérite, celui que l’on surnommait Spree a emballé la Baie d’Oakland pendant 6 ans avant de commettre l’impensable : étrangler son coach, PJ Carlesimo, en décembre 1997.
Mais onze mois avant cet incident, Latrell Sprewell pète la forme. Et ce sont les Mavs qui vont le sentir passer avec une addition particulièrement salée : 46 points à 16/27 aux tirs dont 6/10 à trois points, plus 10 passes, 6 rebonds et 5 interceptions, et même 1 contre ! Présent aux quatre coins du parquet, Sprewell va faire vivre un cauchemar à ses adversaires directs, en l’occurrence Jim Jackson et un jeune Michael Finley.
Rapide et costaud, Sprewell fait admirer les qualités de pénétration qui lui ont valu des capes au All Star Game en 1994 et 1995. Mais ce qui le différencie sur ce match, c’est qu’il met ses tirs à trois points. Parfois un peu dans le désordre au niveau des appuis, il est tout simplement intenable avec des tentatives en première intention, des shoots réussis après un pas de recul ou encore après un numéro de dribbles.
Et puis, que dire de ses dunks ! Spree, c’est la puissance d’un ailier fort dans le corps d’un arrière. Ses agressions du cercle sont légendaires. Ses deux dunks du match en sont la preuve : férocité, vitesse, explosivité ! Un cocktail détonnant !qui lui vaudra même une sélection dans la First All-NBA Team !