[Les Français en NBA] 17e – Nando de Colo

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point. » Ce vieil adage pourrait parfaitement correspondre à l’impact de la France sur la NBA. Encore absente des parquets nord-américains il y a moins de vingt ans, la France est devenue en l’espace de quelques années le premier pourvoyeur de talent, si l’on excepte les Etats-Unis.

Pourtant, ce sont près de trente pays qui ont devancé l’Hexagone en envoyant l’un de leur ressortissant en NBA. Mais depuis 1997 et la sélection d’un certain Olivier Saint-Jean par les Sacramento Kings, ce ne sont pas moins de vingt joueurs tricolores qui ont foulé les parquets du plus prestigieux championnat du monde. Certains sont devenus des stars mondiales, d’autres ont connu des carrières respectables, et d’autres encore n’ont malheureusement pas réussi à y faire leur trou.

Mais qu’importe, rien que le fait de pouvoir dire que l’on a eu la chance de jouer en NBA reste une réussite phénoménale. Formés dans nos centres français ou dans le système universitaire américain, nos compatriotes de la NBA ont conquis la planète basket et le réservoir ne semble pas désemplir. Quatre joueurs draftés en 2013 et 2014 attendent d’ailleurs leur tour…

N°17 : Nando De Colo

Formé à: Cholet/Valence
Draft: 2ème tour, 53ème choix par San Antonio en 2009
Saison: 2 (2012-14 avec San Antonio et Toronto)
Matchs en saison régulière: 119 (dont 9 comme titulaire)
Matchs en playoffs: 6 (dont 0 comme titulaire)
Moyennes: 3,8 points à 42,9%, 1,8 rebond, 1,7 passe décisive
Totaux: 453 points, 211 rebonds, 203 passes décisives
Record en carrière: 15 points (deux fois)

Awards: –

Son parcours:
25 juin 2009 : Sélectionné par les San Antonio Spurs au 2ème tour (53ème choix) de la Draft 2009.
13 juillet 2012 : Signe avec les San Antonio Spurs.
20 février 2014 : Envoyé aux Toronto Raptors en échange d’Austin Daye.

Gains: $2,863,000

Nando de Colo a pris son temps avant de rejoindre la NBA. Drafté en 2009, ce n’est que trois ans plus tard qu’il rejoint les San Antonio Spurs après avoir glané de l’expérience en Euroleague avec Valence et dans les compétitions internationales sous le maillot de l’équipe de France. Aux Spurs, il retrouve deux autres français, Tony Parker et Boris Diaw, formant le premier trident « bleu, blanc, rouge » de l’histoire de la ligue.

Une première saison satisfaisante, puis les difficultés…

Sa première saison se déroule plutôt bien. Membre de la rotation de l’une des meilleures équipes de la ligue, De Colo joue 72 matchs avec un temps de jeu respectable au relais de Parker. Il termine la saison régulière avec des moyennes de 3,8 points et 1,9 passe décisive de moyenne. Mais la roue tourne en playoffs et l’ancien choletais perd sa place au profit de Patty Mills et même de Cory Joseph, et il doit se contenter de regarder les phases finales depuis le banc. Les Spurs frôlent le titre mais échouent finalement en finale face au Miami Heat de LeBron James.

Pour sa saison sophomore, la tâche s’annonce difficile pour lui. Relégué au troisième rang dans la hiérarchie des meneurs, il arrive pourtant à montrer de bonnes choses lorsqu’il en reçoit l’occasion, comme le 11 janvier avec 13 points face à Milwaukee ou le 8 février avec 15 points face à Charlotte. Alternant les passages entre la NBA et la D-League, il finit par être échangé contre Austin Daye et file au Canada chez les Toronto Raptors.

La lutte fait déjà rage entre Kyle Lowry et Greivis Vasquez au poste de meneur dans l’Ontario et De Colo doit se contenter des miettes. Il ne joue que quatre petites minutes en playoffs face à Brooklyn, ces dernières sous le maillot des Raptors. Ces derniers décident cependant de lui faire une offre de prolongation de contrat mais De Colo préfère sagement revenir en Europe, dans le prestigieux club du CSKA Moscou où il évoluera ces deux prochaines années. En attendant un retour en NBA par la grande porte ?