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Rashard Lewis, de la pluie de Seattle au soleil de Miami

Rashard LewisComme son ancien, et actuel, coéquipier Ray Allen, Rashard Lewis fait figure de vieux grognard dans ces finales 2014. Drafté en 1998 par les SuperSonics, une équipe qui n’existe même plus en tant que telle, l’élégant ailier du Heat a accepté de revenir avec nous sur plusieurs étapes de sa longue et belle carrière en NBA.

Dans la folie médiatique des finales NBA, BasketUSA vous propose donc un petit retour en arrière dans l’histoire pour revenir, avec Sweet Lew, dans le Nord-Ouest des Etats-Unis avant de s’attarder sur son passage avec le Magic d’Orlando, un prélude à son aventure (auréolée du titre suprême) floridienne avec le Heat.

« Gary Payton m’a appris à jouer dur dans une ligue de durs »

Jonatan Abrams de Grantland a écrit un article sur votre période à Seattle avec Ray Allen, et il citait Dwane Casey [actuel coach des Raptors] pour raconter une action en particulier… Vous vous en souvenez ? Un indice : elle concerne aussi Gary Payton.

« Oui, c’était à l’entraînement. A l’époque, je ne jouais pas beaucoup pendant les matchs. Et on faisait un petit match. Gary était dans l’équipe adverse et le score était serré. C’était à la fin de l’entraînement et en gros, c’était le dernier panier pour gagner le match. Gary avait la balle sur le côté et je lui ai piqué. Sur la contre-attaque, j’ai dunké et lui voulait essayer de me contrer. Mais en fait, il a fait une énorme faute sur moi mais j’ai quand même réussi à lui dunker dessus. Il était très chaud, très remonté, il a gueulé sur tout le monde dans le gymnase… C’est un de ces moments que je n’oublierai jamais. C’était effectivement un peu mon rite de passage et c’est alors que je me suis rendu compte que j’étais bien arrivé en NBA. »

Gary Payton a été votre mentor dans la ligue. Comment c’était d’être son disciple à vos débuts ?

« Gary était parfait pour moi. C’est un gars dur mais la NBA est un milieu difficile. Il m’a appris le professionnalisme en étant super exigeant avec moi dès que je suis arrivé. Quand il mettait le pied sur le parquet, il était concentré sur le basket et sur le basket seulement. Ça m’a beaucoup aidé d’avoir ce type de mentor au début de ma carrière. »

Et puis, quand Gary Payton est parti, c’est Ray Allen qui est arrivé. Etait-ce le même type de rapports avec Ray qu’avec Gary pour vous ?

« Oui, dès que Ray avait une histoire à raconter, une anecdote à partager, toute l’équipe se rassemblait autour de lui et on écoutait chacun de ses mots. Il nous rapportait son expérience à UConn et à Milwaukee. Et puis, il insistait sur l’importance de bien prendre soin de notre corps, de faire de la musculation, de bien manger, de bien se préparer l’été et de venir au gymnase avant les entrainements pour bosser sur notre jeu. On était une équipe jeune et donc on buvait ses paroles. Mais non seulement ça, on pouvait également le voir à l’œuvre et prendre des notes. On suivait sa trace pour ainsi dire, il nous montrait par l’exemple ce qu’il fallait faire. »

Vous avez réussi de très grands matchs sous la tunique de Seattle mais si vous deviez n’en retenir qu’un, quel serait votre meilleur souvenir ?

« En tant que Sonic ? Euh… Déjà, il y a ma première sélection au All Star Game [en 2005] mais je dirai notre campagne 2004-05 quand Nate McMillan était le coach. On a fait les playoffs. On a battu Sacramento au premier tour et après on a joué les Spurs. On a fini par perdre 4-2 mais on avait vraiment livré une belle bataille. On avait fait une très belle saison car le tout premier match de la saison, on avait pris 20 pions contre les Clippers et tout le monde s’attendait à ce qu’on fasse une saison sans playoffs. Mais on avait réussi de belles choses, avec une grosse série de victoires de suite, une vingtaine je crois [un mois de novembre 2004 avec 17 victoires et 2 défaites de suite pour être précis, ndlr]. »

Qui a été le coéquipier dont vous avez été le plus proche, dans ces années Sonics ?

« Ray Allen pour sûr. Pour toutes les raisons que j’ai données auparavant. Mais un autre est Desmond Mason. On était très proche dès qu’on l’a drafté à sa sortie d’Oklahoma State. »

Oui, vous étiez sa « victime volontaire » lors du concours de dunks en 2001 ?

« Oui, j’étais son acolyte et il m’a dunké dessus ! [rires] »

Vous avez dit par ailleurs que votre adaptation à Seattle, et son climat, a été particulièrement difficile au début…

« Oui, c’est clair. Quand je suis arrivé, c’était très dur pour moi. Pendant toute la première année à vrai dire. Je crois me souvenir qu’il y a même eu un record de jours de pluies d’affilée quand j’y suis arrivé. Ce n’était vraiment pas évident pour moi de m’adapter. J’étais encore un adolescent et puis je viens du Texas… Mais bon, ça m’a permis de devenir plus mûr et puis j’ai pu ensuite faire venir quelques proches avec lesquels j’avais grandi. ça m’a rendu la vie plus facile et je me suis aussi habitué au climat qui est d’ailleurs très agréable l’été. Mais c’est sûr que pendant le reste du temps, il faut prévoir de la pluie ! »

Justement, par rapport à votre draft en 1998 (au deuxième tour, en 32e choix), est-ce qu’il n’y a pas un regret de ne pas avoir été à l’université ?

« Non, je ne le regrette pas. C’était le bon choix pour moi d’aller directement en NBA. Je me suis demandé effectivement ce que ma carrière aurait pu être si j’avais pu aller à l’université, pour jouer le tournoi NCAA et profiter de la vie sur le campus. En fait, j’avais un ami proche de Houston qui a été à l’Université de Washington et quand j’étais à Seattle, j’allais toujours le voir. Dans une certaine mesure, j’ai donc bien vécu la vie universitaire sur le campus avec des gens qui avaient le même âge que moi mais je n’étais pas vraiment étudiant non plus… »

« On avait une équipe très talentueuse à Orlando… mais on était trop tendre. »

Passons maintenant à votre carrière à Orlando. Vous y avez été All Star dès votre deuxième saison, et vous avez atteint la finale NBA en 2009. Malheureusement, elle a été perdue. Est-ce que, rétrospectivement, ce n’est pas votre plus grand regret ?

« A Orlando, on avait une équipe très jeune, sans expérience. Et c’était la première finale pour la grande majorité d’entre nous. On est tombé contre les Lakers qui eux avaient une équipe de vétérans. Ils savaient exactement ce qu’il fallait faire pour l’emporter et nous on en avait pas la moindre idée. Mais cette expérience m’a aussi aidé à pour la suite. Maintenant, et l’an passé aussi, j’étais déjà conscient de ce qu’étaient les finales. J’étais beaucoup moins nerveux que la première fois et ça m’a facilité la tâche même si évidemment, c’était très dur de perdre. »

A l’époque, en 2009, vous aviez sorti les Celtics… et donc vous aviez battu Ray Allen. Vous aviez dit que c’était enfin « votre tour » de toucher le Graal après avoir sorti Boston…

« Je voulais tellement gagner pour la ville d’Orlando, pour le propriétaire, Rich DeVos. On avait une équipe très talentueuse mais on était trop jeune et trop tendre. Les Lakers étaient la meilleure équipe et ils l’ont montré sur le terrain. »

Vous aviez Mickael Piétrus à vos côtés…

« Oui, Mike ! C’était un très bon joueur. Un gros défenseur, un bon shooteur extérieur et un bel athlète. On avait une équipe complète avec beaucoup de bons joueurs cette année là. Jameer Nelson, Dwight Howard, Marcin Gortat… »

En France, le surnom de Mike Piétrus est justement Air France !

« Ah d’accord ! C’était notre défenseur attitré. Il avait des missions sur Kobe en finale, et puis il a défendu sur LeBron en finale de conférence. Il avait aussi rentré quelques gros tirs pour nous. »

Quelle est ta relation avec Dwight Howard ? Il joue maintenant dans ta ville, à Houston.

« Dwight et moi, on se parle encore souvent. Dernièrement, il m’a envoyé un message pour me féliciter après la série contre Indiana. On s’était vu l’été dernier quand il est arrivé à Houston car j’y passe une partie de mon intersaison. Je pense qu’on va certainement se croiser cet été encore quand j’y retournerai. »

Est-ce que jouer pour Houston serait quelque chose qui te plairait ?

« Quand j’étais gamin, oui, j’en rêvais, c’est sûr. Comme tous les gamins. Mais après ma draft, j’ai compris que c’était tout de même mieux pour moi de quitter mon cocon et de me confronter à la vie. Et puis, la NBA est un business, on ne sait jamais ce qui va arriver. »

Propos recueillis à San Antonio

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