Ces stars universitaires que l’on retrouvera (au mieux) au second tour de la Draft

Dans une cuvée aussi riche et dense que celle de 2014, il n’y aura malheureusement pas de place pour tout le monde et certaines vedettes du championnat universitaire devraient se retrouver au deuxième tour de la Draft, ou même ne pas être choisies.

Isaiah Austin, C (Baylor) : 11,3 points, 5,6 rebonds, 1,4 passe décisive

Possible « Lottery Pick » l’an dernier, la cote d’Isaiah Austin a chuté malgré des progrès évidents dans son jeu. « Seven Footer », Austin peut jouer près du cercle comme s’écarter et shooter à 3-points. Il possède une marge de progression intéressante en défense et a formé avec Cory Jefferson l’une des meilleures raquettes du championnat cette saison.

Encore jeune, il devrait être choisi en début de deuxième tour et donc tomber dans une équipe de bas de tableau. Cela devrait lui donner le temps de jeu nécessaire pour s’affirmer.

Draft : 30-45e position.

Jahii Carson, G (Arizona State) : 18,6 points, 4,0 rebonds, 4,6 passes décisives

Meilleur freshman de la Pac-12 en 2013 (à égalité avec Shabazz Muhammad), Jahii Carson a confirmé son immense talent lors de la deuxième saison de son cursus en conduisant l’équipe d’Arizona State à la March Madness, son objectif de la saison. Malgré son format de poche (1m78), il est très complet.

Scoreur, passeur, et même rebondeur, Carson a porté les Sun Devils à bout de bras et a logiquement été nommé au sein de la All-Pac-12 First Team pour la deuxième année consécutive. S’il tombe dans la bonne équipe, il a les moyens de devenir le nouveau Isaiah Thomas.

Draft : entre la 35e et la 45 position.

Cleanthony Early, F (Wichita State) : 16,3 points, 6,0 rebonds, 0,7 passe décisive

Héros de la March Madness 2013 lorsqu’il a mené Wichita State au Final Four, Cleanthony Early a confirmé cette année en aidant les Shockers à enchaîner les victoires jusqu’à une épique défaite lors de la March Madness face à Kentucky.

L’impact d’Early est trompeur car il n’a pas vraiment eu à s’employer pendant la majeure partie de la saison tant Wichita State était supérieur à l’immense majorité de ses adversaires. Mais lorsqu’il a fallu sortir le grand jeu, il a toujours répondu présent aussi bien en attaque qu’en défense.

Draft : toute fin de premier tour, ou entre la 30e et la 40e position.

Melvin Ejim, F (Iowa State) : 18,1 points, 8,5 rebonds, 1,8 passe décisive

Meilleur joueur de la saison au sein de la Big 12, Melvin Ejim est un bosseur. Joueur de métier, il est probablement très proche de son potentiel maximal mais si tel est le cas, il reste tout de même un excellent choix pour la NBA. Souffrant du syndrome des seniors, il risque fort de ne pas être choisi dans le Top 60 au profit d’un obscur prospect. Excellent rebondeur et très solide dans la peinture, Ejim a tous les atouts pour devenir une solution intéressante dans la raquette.

Draft : 50-60e position ou non-drafté.

Marshall Henderson, G (Ole Miss) : 19,0 points, 1,9 rebonds, 2,0 passes décisives

Formidable joueur, Marshall Henderson est aussi connu pour ses prouesses offensives sur le terrain que pour ses excès en dehors. Après trois saisons de folie à Ole Miss, il a évité de peu l’exclusion de l’université et s’est calmé lors de la dernière année de son cursus, devenant un joueur sérieux et appliqué. Capable d’enchaîner les paniers à 3-points comme des perles, il a connu son heure de gloire en 2013 en mener les Rebels au titre de champion de la SEC et à la March Madness.

Shooteur fou (12 tirs à 3-points tentés par match), il vit et meurt par son shoot. Sans ses problèmes extra-sportifs, il aurait pu être un premier tour de Draft…

Draft : probablement non-drafté.

Sean Kilpatrick, G (Cincinnati) : 20,7 points, 4,4 rebonds, 2,6 passes décisives

Vedette de l’équipe de Cincinnati depuis plusieurs saisons, Sean Kilpatrick sait comment prendre un match à son compte. Attaquant avant tout, il peut faire exploser une défense à lui tout seul et l’a encore montré cette saison en conduisant les Bearcats vers les sommets de l’American. Très bon shooteur, il possède la vitesse nécessaire pour pouvoir jouer en dégainer en NBA.

Draft : probablement non-drafté.

James Michael McAdoo, F (North Carolina) : 14,2 points, 6,8 rebonds, 1,7 passe décisive

Arrivé en NCAA avec le statut de future star, James Michael McAdoo a connu trois saisons en dents de scie à North Carolina. Barré lors de son année de freshman, il a profité de la blessure de John Henson pour prendre son envol lors de la March Madness. Tout le monde le voyait alors dans le Top 10 de la Draft mais il a sagement préféré prolonger son cursus à Chapel Hill. Depuis, malgré des qualités évidentes, il a eu du mal à confirmer. Son talent pourrait s’affirmer en NBA si une équipe à le courage de le prendre. À l’heure actuelle, il est parfois annoncé hors du Top 60…

Draft : 45-50e position au mieux, non-drafté au pire.

Mitch McGary, C (Michigan) : 9,5 points, 8,3 rebonds, 1,5 passe décisive

Si James Michael McAdoo aurait été un « Lottery Pick » il y a deux ans, Mitch McGary l’aurait probablement été l’an passé après une March Madness de feu qui l’a vu doubler ses moyennes aux points et rebonds et être l’une des principales raisons du fabuleux parcours de Michigan.

Malheureusement pour lui, cette saison ne s’est pas déroulée comme prévu. Longtemps blessé, il n’a pu jouer que huit matchs. Alors qu’il penchait logiquement vers un retour à Ann Arbor pour la troisième saison de son cursus, il a été pris par la patrouille anti-dopage pour consommation de marijuana. Suspendu un an par la NCAA, il a donc décidé de se présenter à la Draft, mais sa cote a plongé. Il reste toutefois un excellent pivot mais représente un pari qui pourrait s’avérer payant.

Draft : fin de premier tour ou début de deuxième tour.

Aaric Murray, C (Texas Southern) : 21,6 points, 7,5 rebonds, 1,2 passe décisive

Passé par LaSalle puis West Virginia avant de terminer son cursus à Texas Southern, Aaric Murray possède un talent fou. Il a absolument écrasé les raquettes de la SWAC cette saison et a conduit les Tigers à une qualification à la March Madness. Malgré ses 38 points, il a été trop seul pour franchir le cap du First Four face à Cal Poly mais a prouvé qu’il était l’un des meilleurs pivots de la NCAA. Le fait qu’il ait changé trois fois d’université et qu’il joue dans une petite conférence risque de le desservir mais il a le niveau pour percer en NBA, comme a pu le faire Kyle O’Quinn à Orlando.

Draft : non-drafté.

Russ Smith, G (Louisvillle) : 18,2 points, 3,3 rebonds, 4,6 passes décisives

Leader de l’équipe de Louisville l’an dernier lorsqu’elle a décroché le titre de champion NCAA, Russ Smith a encore progressé cette saison en changeant radicalement son style de jeu. Trop petit pour jouer au poste d’arrière en NBA, il s’est mué sur de nombreuses séquences en un excellent meneur de jeu, notamment lors de l’absence de Chris Jones. Scoreur de grand talent, il a été l’une des grandes stars du championnat universitaire ces deux dernières saisons. L’équipe NBA qui le sélectionnera pourrait bien réussir l’un des gros coups de la Draft.

Draft : milieu de second tour.

Patric Young, C (Florida) : 11,0 points, 6,2 rebonds, 0,8 passes décisives

Le pivot des Gators a vu sa cote baisser doucement tout au long de son cursus mais reste un joueur qui pourrait avoir un impact en NBA grâce à ses qualités physiques hors-normes. Taillé comme un joueur de football américain, il a frôlé le record historique du « bench press » lors de la Draft Combine. Dans un championnat aussi athlétique que la NBA, il a les moyens de devenir une solide rotation aux postes intérieurs. Sans lui, les Gators n’auraient probablement pas atteint trois fois l’Elite Eight avant de se qualifier pour le Final Four cette saison.

Draft : début de 2e tour.