Affaire Arenas : une blague qui tourne mal ?

A mesure que les heures passent, les évènements entourant Gilbert Arenas et son coéquipier Javaris Crittenton deviennent plus clairs. Et, contrairement à ce qu’annonçait le New-York Post, il semble que les deux hommes ne se soient pas menacés mutuellement avec leurs armes. Selon Mike Jones, qui suit les Wizards depuis des années et qui s’appuie sur une source présente dans les vestiaires au moment de l’incident, il s’agirait d’une blague qui aurait mal tournée.

Tout aurait commencé dans l’avion, au retour de Phoenix. Arenas et Crittenton faisaient équipe dans une partie de cartes, opposés à JaVale McGee. Les deux Wizards auraient perdu 25 000 dollars et Arenas aurait refusé de payer sa part, questionnant les règles. Javaris Crittenton aurait donc du s’acquitter seul de la facture et aurait réclamé à plusieurs reprises la moitié de la somme à son coéquipier.
Arenas refusa toujours de payer et les choses se seraient envenimées, lui menaçant de bruler la voiture de Crittenton tandis que Crittenton répliquait en disant qu’il lui tirerait dans son mauvais genou.

C’est à cet instant que les armes à feu seraient entrées en jeu. Apportées dans son casier pour d’autres raisons, Arenas (toujours enclin à s’amuser) aurait alors voulu faire une blague à son jeune coéquipier. Il aurait ainsi placé ses quatre armes non chargées sur le siège de Crittenton avec un mot « Prends-en une » sur le dessus, le mettant au défi d’assumer ses menaces.

Mais ce qui n’était qu’une bonne blague pour Arenas n’a pas du tout fait rire son coéquipier. D’autres joueurs auraient essayé d’expliquer à Crittenton de ne pas prendre ça au premier degré mais celui-ci n’aurait pas accepté d’être ainsi raillé alors qu’il était dans son droit.

Au final, on semble donc bien loin d’un quelconque western comme le prétendait le New-York Post mais le fait qu’Arenas ait eu l’idée de se servir d’armes à feu pour faire une blague pourrait lui couter très cher. Ce matin, il a tenu à s’excuser pour une « erreur de jugement ». Mais il semble que les Wizards discutent en interne de la possibilité de résilier purement et simplement son contrat en utilisant une clause de moralité.

Et David Stern, qui tente depuis des années de polisser l’image de sa Ligue, pourrait également intervenir pour faire des exemples avec suspensions et amendes.