Joakim Noah : « Je n’en veux pas aux dirigeants, mais j’ai perdu mon frère »

Après plusieurs jours de silence, et à deux doigts de se prendre une amende par la NBA pour son mutisme, Joakim Noah a enfin réagi au transfert de Luol Deng à Cleveland. L’intérieur des Bulls a perdu « un frère », et ses mots sont très forts.

« Cet échange fait clairement très mal, mais on doit passer à autre chose » a-t-il expliqué à NBA.com. « Je reste confiant dans cette équipe, et on se donne tous à fond. Tout le monde dit que la NBA, c’est un business, mais pour moi, c’est plus que ça. Je donne tout ce que j’ai en moi, et Luol est comme moi. C’est pour ça que c’est difficile à digérer. Maintenant, tout le monde fait son boulot dans cette franchise, et je n’en veux à personne. Je n’en veux pas aux dirigeants. C’est juste que mon frère n’est plus là… et que je vais avoir besoin d’un petit plus de temps pour le digérer. »

« Je veux que cette ville soit fière de son équipe »

Sensible mais aussi guerrier, Noah rappelle que les coups durs le rendent plus forts, et que porter le maillot des Bulls exige de ne jamais baisser les bras.

« On va tout donner, et il n’y aura pas tanking. Il n’y aura rien de ça ! On va se donner à 150%, et je veux que les gens à Chicago soient fiers de ça. Même s’il y a quatre blessés, peu importe… Toute cette adversité me rend plus fort. En tant que joueur, mais aussi en tant qu’homme.  Je n’ai jamais eu aussi faim de jouer. On passe par des moments tellement difficiles. La blessure de Derrick nous a fait très mal. Luol n’est plus là et ça fait très mal. Mais on va continuer de se donner à fond, et faire en sorte que cette ville soit fière de son équipe. »

Cette fierté est le moteur de l’intérieur All-Star…

« Lorsque j’arrive à la salle, dans le froid, je vois le gars qui vend les journaux dans la rue. Quand il me voit, il est heureux. Il est enthousiaste, et j’ai l’impression qu’il me dit : « Allez les Bulls, on gagne ce soir ! ». Et j’ai envie de jouer pour ce gars. Et quand Coach Thibodeau prend un temps-mort, je regarde les tribunes, et que je vois un gars heureux, qui saute partout, je joue aussi pour lui. C’est le symbole de cette ville. C’est dur de vivre ici. Mais quand je joue ici, je veux que les gens soient fiers de cette équipe. »