Après deux semaines marquées notamment par les partiels du premier semestre dans les universités américaines, voici la troisième édition de la « Course au MVP » en NCAA, avec un nouveau leader. Le formidable Jabari Parker a délogé Marcus Smart de son piédestal et occupe désormais le fauteuil de leader après une extraordinaire performance face à UCLA. Mais Smart, pépère face à des équipes de seconde zone, n’a pas dit son dernier mot, et la meute des poursuivants n’est vraiment pas loin derrière, à l’image de Chaz Williams ou Russ Smith. A l’approche de la saison régulière des conférence, il ne fait aucun doute que nouveaux noms vont émerger dans le Top 5 dans les semaines à venir…
1. Jabari Parker, F, Duke, Freshman (+2)
Stats : 22,1 points à 55,0% aux tirs (dont 47,5% à 3-points), 7,8 rebonds, 1,9 passe décisive, 1,3 contre, 1,0 interception
Bien que Duke n’ait joué que deux matchs au cours des deux dernières semaines, Jabari Parker continue d’être le freshman le plus dominant de toute la NCAA, et de loin. Le jeune prodige des Bleu Devils affiche même des chiffres supérieurs à ceux produits par Kevin Durant lors de sa formidable campagne sous les couleurs de Texas, et a écoeuré l’équipe d’UCLA au Madison Square Garden avec son match le plus abouti de la saison (23 points, 10 rebonds, 5 passes décisives), et progresse de jour en jour en défense. Sa constance est également un gros point fort puisqu’il n’a été limité à moins de vingt points que deux fois depuis le début de la saison et a déjà signé trois double-doubles. Si Andrew Wiggins est encore considéré par beaucoup comme le futur numéro un de la Draft, Parker semble de plus en plus creuser l’écart sur son rival quant au niveau de jeu affiché cette saison dans le championnat universitaire.
2. Marcus Smart, G, Oklahoma State, Sophomore (-1)
Stats : 18,0 points à 46,3% aux tirs (dont 33,3% à 3-points), 4,8 rebonds, 3,8 passes décisives, 3,0 interceptions
Numéro un des deux premières éditions de « La course au MVP », Marcus Smart a plus ou moins marqué le pas depuis quinze jours. Evidemment, l’oppostion à laquelle Oklahoma State s’est frottée n’était pas franchement propice à des cartons de la part de la star des Cowboys. Smart s’est économisé, shootant très peu, mais reste d’une polyvalence rare et est toujours un redoutable défenseur. Seul bémol, son adresse en berne derrière la ligne à 3-points, mais gageons qu’il saura rectifier le tir d’ici au début de la saison régulière de la Big 12. Quoi qu’il en soit, Oklahoma State semble être à ce jour le grand favori de la conférence.
3. Chaz Williams, G, UMass, Senior (entrée)
Stats : 16,3 points à 41,2% auc tirs (dont 44,9% à 3-points), 3,0 rebonds, 7,9 passe décisive, 1,2 interception
Mais qui pourra bien arrêter Chaz Williams et UMass ? Les Minutemen occupent toujours la première place du RPI, ce qui est logique quand on regarde leur tableau de chasse. Williams est la principale raison du succès de son équipe et a explosé les compteurs face à BYU avec 32 points et 15 passes décisives et s’est mis au service du collectif sur le parquet d’Ohio avec 11 points et 11 passes décisives. Capable de pointe au niveau du scoring et passeur hors-paire, son rôle de leader sur et dehors du terrain fait de lui un joueur inestimable pour UMass. Révélation de la saison, le vétéran des Minutemen pourrait bien se glisser au second tour de la prochaine Draft s’il continue sur sa lancée pendant la saison régulière de l’Atlantic 10.
4. Russ Smith, G, Louisville, Senior (entrée)
Stats : 16,6 points à 44,9% aux tirs (dont 30,8% à 3-points), 3,4 rebonds, 5,2 passes décisives, 1,8 interception
Russ Smith a plus d’une corde à son arc. Pur scoreur la saison passée, le joueur vedette de Louisville s’est transformé cette saison en passeur de talent, à la fois pour pallier au départ de Peyton Siva et à la blessure de Chris Jones et pour préparer son passage vers la NBA où sa petite taille (1,83 mètres) l’obligera à jouer au poste de meneur de jeu. S’il reste évidemment porté sur l’attaque comme face à North Carolina avec une pointe à 36 points, il n’hésite plus à diriger le jeu et s’en est très bien sorti avec notamment deux double-doubles lors des quatre derniers matchs de son équipe. S’il est vrai que Louisville n’a encore battu personne et a chuté face aux Tar Heels lors de leur seul duel face à une équipe de renom, on peut être confiant en l’avenir vu le niveau de jeu affiché par Russ Smith cette saison.
5 . (ex-aequo) Aaron Gordon, F, Arizona, Freshman (=)
Stats : 12,8 points à 50,8% aux tirs (dont 38,9% à 3-points), 7,8 rebonds, 1,5 passe décisive, 1,3 contre, 0,6 interception
Meilleur joueur de la meilleure équipe du championnat, Aaron Gordon est toujours aussi indispensable aux Wildcats. Il vient d’ailleurs de signer la meilleure performance offensive de sa carrière face à Southern avec 21 points même si son rendemant au rebond s’est quelque peu effondré. Qu’a cela ne tienne, Gordon sait se montrer décisid comme face à UNLV où son rebond dans les dernières secondes du match à sceller le sort des Rebels. De plus en plus à l’aise, il sera l’une des clés du succès d’Arizona cette saison au sein d’une Pac-12 qui semble avoir retrouvé son lustre d’antan. A lui de justifier son statut de futur Top 5 de la prochaine Draft face à des adversaires du calibre d’UCLA ou Oregon.
5 . (ex-aequo) Shabazz Napier, G, UConn, Senior (-3)
Stats : 15,0 points à 47,6% aux tirs (dont 51,4% à 3-points), 6,8 rebonds, 6,1 passes décisives, 2,1 interceptions
La chute libre. Shabazz Napier aurait pu prétendre à la place de numéro s’il n’avait pas manqué par trois fois la mire dans la dernière minute du match entre UConn et Stanford. Sur les deux dernières semaines, sa moyenne offensive n’est que 9,5 points (ce qui est n’est pas dramatique compte-tenu du match joué face à Maine au cours duquel il a été laissé au repos une bonne partie de la deuxième période). Mais Napier a clairement été dominé lors du match face au Cardinal et cela a pesé dans la balance en sa défaveur. Il reste néanmois le joueur le plus complet du championnat avec Kyle Anderson et reste un formidable rebondeur pour un joueur de sa taille (1,86 mètres). Il devrait reprendre sa marche en avant dès ce weekend lors du « choc des Huskies » sur le parquet de Washington, et reste en embuscade pour le titre de joueur de l’année.
Mentions : Kyle Anderson (UCLA), Sam Dekker (Wisconsin), Cleanthony Early (Wichita State), Tyler Ennis (Syracuse), Nick Johnson (Arizona), Doug McDermott (Creighton), Adreian Payne (Michigan State), Casey Prather (Florida), Julius Randle (Kentucky).