Chouchou du public de Cleveland, Anderson Varejao fait aujourd’hui figure de vétéran chez les Cavs au sein d’un effectif encore très jeune. Nous l’avons rencontré avant le match opposant son équipe aux Washington Wizards.
Anderson, le début de saison des Cavaliers est plutôt décevant avec déjà sept défaites. Quel regard portez-vous sur vos performances ?
Nous ne sommes évidemment pas là où nous souhaitions être à ce stade de la saison. L’intégration des nouveaux joueurs au sein du groupe prend plus de temps que prévu. Nous avons parfois du mal à nous trouver sur le terrain. Tous les joueurs ne jouent pas au niveau qui devrait être le leur, moi compris, mais nous avons encore le temps de redresser la barre. Il ne faut cependant pas traîner et risquer de se laisser distancer au sein de la conférence. Avec notre potentiel, nous nous devons d’atteindre au minimum les playoffs.
Quels sont les axes de travail que vous allez privilégier. Plutôt l’attaque ou la défense ?
Je pense que notre défense est relativement bonne pour l’instant, même s’il est toujours possible de faire mieux. En attaque, nous prenons parfois des tirs un peu trop compliqués et notre jeu manque de fluidité mais ce n’est pas surprenant compte-tenu de la jeunesse de notre effectif. A nous d’apprendre de nos erreurs pour progresser et devenir plus fort soir après soir.
Vous étiez déjà présent lors du précédent passage de Mike Brown à la tête des Cavaliers lors de « l’ère LeBron ». Qu’apporte-t-il à l’équipe ?
Il apporte avant tout une vraie rigueur défensive et je pense que tous les joueurs ont déjà beaucoup appris à ses côtés, je pense notamment à Kyrie Irving et Dion Waiters qui ont franchi un palier dans ce domaine. Coach Brown connaît la maison même si beaucoup de choses ont changé en trois ans. Je suis le seul joueur encore présent aujourd’hui, mais le staff et le management de la franchise n’a pas beaucoup évolué. C’est un entraîneur qui sait de quoi il parle et j’espère qu’il nous aidera à continuer notre montée en puissance jusqu’aux playoffs, voir plus dans les années à venir.
Les Cavaliers sont une équipe encore très jeune. Est-ce que vous assumez le rôle de mentor auprès des jeunes intérieurs de l’équipe comme Tristan Thompson, Tyler Zeller, ou Anthony Bennett ?
J’essaye évidemment d’aider nos jeunes joueurs en leur donnant des conseils comme sur le placement au rebond ou le jeu dos au panier, mais dans l’ensemble, ils savent ce qu’ils doivent faire et ce que l’on attend d’eux. Quand je regarde un joueur comme Tristan, sa progression a été fulgurante et il a selon moi le potentiel pour devenir un intérieur dominant. Tyler était déjà rôdé en arrivant en NBA après quatre saisons à North Carolina. Quant à Anthony, il faut lui laisser le temps de s’ajuster au jeu professionnel. Il faut qu’il prenne confiance en lui les soirs de match. Il a montré de bonnes choses à l’entrainement mais semble crispé par l’enjeu lorsqu’il doit rentrer sur le terrain.
Enfin un mot sur votre compatriote Nene que vous retrouvez ce soir. En dehors des parquets, gardez-vous régulièrement contact ?
Nous nous connaissons depuis des années, et jouons ensemble en équipe nationale depuis que nous sommes adolescents. C’est toujours sympa de se retrouver et de s’affronter. Nous évoluons désormais dans la même conférence et avons la chance de nous voir plusieurs fois par saison. Nous nous appelons de temps en temps et espérons pouvoir faire bonne figure avec l’équipe du Brésil en 2016 lors des Jeux Olympiques dans un peu plus de deux ans.
Propos recueillis à Washington.