Un pivot de 2m10 qui prend 4 tirs primés en moyenne par match, vous en connaissez beaucoup vous ? Doc Rivers non et c’est sans doute pour cela qu’il a voulu faire venir Byron Mullens. Remplaçant à s’en faire des ampoules pendant deux ans à OKC, l’échalas qui dégaine plus vite que son ombre a justifié son contrat garanti sous le maillot des Bobcats.
Dans le néant offensif intérieur de Charlotte, le néo-Clipper a sorti deux saisons à 10 pts et 5,5 rbds. Passé dans la conférence Ouest sous les ordres de Doc Rivers, Mullens garde le rythme et continue d’enfiler les bombinettes. En cinq matches de pré saison, il a déjà pris 36 shoots à trois points, ponctuant ses deux dernières prestations par un piteux 1/10. Il en faut plus pour contrarier le nouvel intérieur angeleno, que Basket USA a rencontré avant la défaite contre Portland.
Byron, comment se passe l’adaptation et l’intégration au sein d’un prétendant au titre ?
Tout se passe super bien, les gars sont adorables et il y a un vestiaire soudé et agréable. Doc est extra avec tout le monde depuis le début, sa présence est un vrai plus pour l’équipe. Pour l’instant, on s’amuse et tout se passe extrêmement bien. Je découvre L.A et à part les embouteillages c’est une ville que j’apprécie.
Qu’est-il vraiment possible de faire en un mois et avec huit matches de préparation ?
Un mois c’est suffisant pour mettre en place ce qui est nécessaire avant le début de saison. Après, évidemment qu’on aura encore besoin de temps pour apprendre à mieux se connaître et à être une meilleure équipe. A ce stade de la préparation, on sait ce que chacun peut faire, quelles sont ses qualités et ses défauts. C’est un vrai plus avant d’attaquer une saison, pour être au sommet on attendra le début des playoffs (sourire).
Quelle différence constatez-vous avec les quatre autres présaisons que vous avez vécues avant ?
Principalement la concentration car il y a un but commun solidement ancré. Les Clippers sont devenus une franchise qui gagne, qui construit une culture et une identité, intégrer son projet de développement est pour moi une super opportunité. Le fait d’avoir un coach de la qualité de Doc est un immense bonus, on va vraiment savourer d’être sous ses ordres.
Vous prenez pour l’instant énormément de shoots à 3-points, ça va durer comme ça toute la saison ?
J’ai discuté avec Doc avant de signer ici, son discours a toujours été le même : tu as un shoot ouvert, tu tires ! Il demande la même chose aux autres gars. Si tu rates ton shoot, ce n’est pas grave, reviens en défense et concentre toi sur le prochain sans ruminer l’échec. C’est ça sa philosophie. Il croit en moi, il me fait confiance. Si j’ai des bonnes positions, c’est grâce à Jamal Crawford et Chris Paul. Ils sont tellement respectés et craints par les adversaires que la défense monte sur eux, donc forcément, ça ouvre des espaces. Si j’ai pris autant de tirs à trois points c’est parce que j’étais ouvert tellement de fois que même moi j’en suis surpris. Plus on avance dans la préparation, plus la sélection des tirs est meilleure.
Propos recueillis au Staples Center