Miami en mode Fast & Furious

En ce dimanche des 500 miles d’Indianapolis, les Pacers voulaient rouler des mécaniques en montrant ce qu’ils avaient dans le moteur. Mais le Heat est une grosse cylindrée, et la formation floridienne a fait une démonstration de sa puissance dans la salle d’Indiana, face à des Pacers qui ont calé dès le départ.

Miami a imprimé son rythme élevé de jeu d’entrée, et jamais les Pacers ne sont parvenus à le casser. Grave erreur stratégique dans une série où le rythme est primordial. Résultat des courses : Miami a passé la seconde, et développé un jeu offensif impressionnant pendant que les Pacers ont couru après le score tout le match, pour finalement s’incliner lourdement : 114 – 96. Le Heat a déjà récupéré l’avantage du terrain !

Miami démarre à fond…

Après deux matches très défensifs, avec une tension et un suspense à couper au couteau, le premier quart temps est complètement débridé ! Les défenses sont restées à Miami, il y a beaucoup de rythme, de shoots, de points. LeBron James est bien décidé à remettre ses coéquipiers en confiance. Pour preuve il ne shoote que très rarement. Il préfère servir Chris Bosh à 3-pts, Mario Chalmers ou Dwyane Wade. Logiquement, le Heat est très à l’aise dans ce style de basket, Indiana un peu moins, mais les Pacers relèvent le défi (30-34).

… puis James fait mal, le Heat s’envole

James commence alors à jouer poste-bas. Chaque fois, il domine Paul George et termine main gauche. Son impact fait mal. Rapidement, Miami prend 10 points d’avance, une première pour le champion depuis le début de la série. Sur la longueur, les Pacers n’ont pas les armes pour jouer l’attaque comme Miami. En une mi-temps, ils ont eu un aperçu, grandeur nature, de la puissance offensive de leur adversaire (56-70). Jamais cette saison en playoffs, Miami n’avait autant marqué en une mi-temps, et il s’agit même d’un record de franchise en playoffs. À contrario, les Pacers n’avaient jamais autant encaissé de points.

Incapable de casser le rythme

La pause doit servir de remise au point pour Indiana. Le rythme doit diminuer, les possessions doivent devenir plus longues et la défense doit provoquer plus de ballons perdus (seulement un à la pause pour Miami). Malgré un très bon Chris Andersen (9 pts, 9 rbds à 100% aux tirs) et un Udonis Haslem consistant (17 pts, 7 rbds), Roy Hibbert est toujours aussi dominant. Mais voilà, même un 10-2 ne permet pas aux Pacers de casser suffisamment le rythme pour revenir. Dwyane Wade sent le coup : il accélère en fin de troisième quart temps et l’écart n’a pas bougé (76-91). Il ne fera qu’augmenter au fil des minutes, si bien qu’à moins de 4 minutes de la fin, Frank Vogel rappelle ses troupes. Bien conscient que le match est déjà terminé depuis longtemps.

Une fessée pour une première défaite

Éviter une humiliation sera la seule motivation de la fin de rencontre. Une mission plus ou mois bien remplie car le score est tout de même révélateur et marquant, surtout pour une première défaite à domicile des playoffs (96-114). Dépités, les Pacers voient l’avantage du terrain si difficilement obtenu disparaître de suite. Mais la stratégie n’a pas été bonne, et jamais ils n’auraient dû se lancer dans un match d’attaque. Cela a en plus été l’occasion pour les joueurs du Heat, excepté James, de retrouver confiance.

Triple peine pour Indiana donc : défaite, perte de l’avantage du terrain et Miami de retour au top. Indiana, pourtant confiant avant ce Game 3, pourra-t-il se relever de ce choc à pleine vitesse pour gagner le Game 4 ?

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