Miami, la vraie force tranquille

Certes LeBron James noircit la feuille de stats à chaque match, mais la véritable force du Heat dans ce début de playoffs est collective. Il se dégage une telle sérénité et une telle puissance que les changements opérés par Erik Spoelstra sont quasi invisibles.

Quels que soient les joueurs sur le terrain, l’équipe se comporte en rouleau compresseur et forcément, à un moment, les Bucks lâchent prise.

« Il y a tellement de gars sur le banc qui peuvent apporter leur écot sur le terrain… Ce qu’on fait actuellement est un bel hommage à ce qu’on travaille depuis le premier jour » expliquait Ray Allen, le héros de la soirée, en conférence de presse.

Avec ses 23 pts, le recordman des 3-points inscrits en saison régulière et en playoffs est bien le joker attendu, et il fallait voir la joie de ses coéquipiers lorsqu’il a égalé, puis battu le record de Reggie Miller.

« Je savais qu’il lui en manquait un, et j’étais vraiment heureux pour lui » témoignera James.

Aux côtés d’Allen, on aura aussi noté le match complet de Dwyane Wade. Certes, il n’inscrit que 4 points (à 1/12 aux tirs !), mais limité par sa blessure au genou qui s’est réveillée, « Flash » compense avec 11 pds, 9 rbds et 5 ints ! Sans oublier de gêner un certain Monta Ellis qui en est à 4/16 aux tirs sur les deux derniers matches.

« On est en playoffs, et c’est le moment de la saison où il faut apporter autre chose » explique-t-il au Miami Herald, confirmant qu’il reste l’un des arrières les plus complets de la ligue.

Autre facteur important lors de ce Game 3, le rebond. Toute l’année, Miami a été dominé dans ce secteur, et on pensait qu’il en serait de même face aux nombreux « big men » des Bucks. Mais dans le sillage de l’épatant Chris Andersen, le Heat gagne la bataille du rebond, et là encore, c’est une affaire collective.