Jouer pour le champion NBA, en quête d’un nouveau trophée en fin de saison, Isiah Thomas a connu cela à la fin des années 80. Mieux, lui aussi avait connu des longues séries de victoires.
En 1989-90, le meneur de Detroit avait ainsi 25 matches sur 26 entre le 23 janvier et le 20 mars avec d’abord, une série de 13 victoires puis, une seconde de 12. Seuls les Hawks avaient fait tomber les futurs champions NBA.
« Quand on domine comme cela, il n’y a rien de tel en NBA », se souvient-il pour le Detroit News. « C’est un sentiment de domination, pas seulement physique, mais aussi mentale. On l’a vu contre Cleveland et Boston, alors qu’ils avaient 27 et 17 pts de retard. Quand on revient avec 8 ou 10 points de suite, l’équipe en face se fracture. »
L’aspect mental est donc essentiel dans ce genre de série. Et à l’époque, aucune équipe ne faisait plus peur que Detroit et ses Bad Boys, titrés en 1989 contre les Lakers.
« Avant d’entrer sur le terrain, ils savent qu’ils vont perdre. La seule question à se poser, c’est l’écart de points. Ils arrivent à la salle pour perdre. Les fans s’attendent à ce qu’ils perdent. »
Comme les Pistons, le Heat est donc sur la route d’un nouveau titre. Pour Thomas, un second titre est très important pour marquer l’histoire de la NBA.
« Tout le monde peut gagner un titre. Beaucoup ont gagné un titre. Avec un second titre de suite, on entre dans une autre catégorie. Qu’est-ce qui me sépare des autres champions ? Le doublé. »