On termine aujourd’hui notre bilan de la saison de nos NBAers avec les trois qui ont eu le plus de mal à s’imposer.
Il s’agit de Yakhouba Diawara, Johan Petro et Alexis Ajinca.
Ces trois-là ont peu joué, et les deux premiers sont peut-être même dans une impasse concernant leur avenir en NBA.
Pour Ajinca, la saison s’est terminée en D-League mais il aura sa chance l’an prochain s’il progresse cet été.
Retour sur leur saison avec notre analyse.
Yakhouba Diawara
On savait que la signature à Miami allait vraiment permettre au Yak de passer au révélateur sans pouvoir se cacher derrière les goinfres scoreurs de Denver. Cela avait plutôt bien commencé, Diawara étant un bosseur acharné, il s’était vu surnommé « Baby Artest » par D-Wade himself. 63 matchs plus tard, on constate que son temps de jeu n’augmente pas, tout comme sa moyenne aux points et son pourcentage aux shoots.
Pire encore, Diawara n’apparaît pas en mesure de représenter un stoppeur défensif capable d’enrayer la mécanique de ses adversaires( Batum, par exemple, a notamment scoré 15 points en face du Yak ).
Au final, le Yak n’aurait-il pas intérêt à revenir en Europe afin de travailler ses fondamentaux plutôt que de faire banquette dans l’effectif floridien ? Car pas assez imposant en défense, trop limité en attaque et inefficace à trois-points, Diawara a peu de chances de voir sa situation s’améliorer outre-Atlantique.
Rappelons qu’il y a à peine trois ans, il s’éclatait dans un rôle d’ailier flottant en Europe, à Dijon ou à Bologne. Libre à lui de revenir vers un jeu qui lui permettra d’ évoluer et de progresser car son éthique de travail et son physique détonnant en ferait un joueur vraiment à part sur le Vieux Continent.
Stats au Heat en 63 matchs : 3,4 pts; 1,3 rbds à 35% aux shoots en 13,5 minutes de jeu.
Alexis Ajinça
Durant deux tiers de la saison, Alexis a pu apprendre à l’entraînement sous l’égide d’un des plus grands coachs de l’histoire NBA, Larry Brown. Ce dernier s’est d’ailleurs montré exigeant envers le frenchy et a refusé le plus longtemps possible de l’envoyer en D-League, signe de l’intérêt que lui porte le coach Hall of Famer.
L’arrivée de Boris lui a probablement fait du bien et permis de se sentir moins isolé dans ce nouvel environnement. Mais apprendre à l’entraînement, c’est bien mais pour la confiance, jouer c’est mieux et Jordan l’a bien compris en l’envoyant aux Sioux Falls Skyforce afin qu’ Alexis se dégourdisse les jambes. Bien lui en a pris puisqu’en 11 matchs, Ajinça a tourné à 12 points à 47,5%, 7 rbds et 2 contres en l’espace de 23 petites minutes de jeu; assez convaincant malgré le faible niveau de la ligue de développement , surtout quand on sait que l’effectif des Skyforce compte de sacrés croqueurs avec les Bobby Jones, David Bailey ou autres Kalib Powell.
Un peu de muscle en plus, un été plus tard en Bleu ou en Summer-League et Ajinça devrait être prêt à suppléer Okafor durant une dizaine de minutes.
Potentiellement parlant, Alexis est peut-être le plus gros prospect que le basket français ait compté, devant Moïso et Petro. Jamais un basketteur français de cette taille n’ a été si fluide, si athlétique et coordonné. Espérons que sa trajectoire soit différente de ces derniers car pour lui aussi, sky is the limit.
Stats aux Bobcats en 31 matchs : 2,3 pts; 1 rebond en 6 minutes de jeu.
Johan Petro
Durant toute sa carrière aux Sonics puis au Thunder, Petro s’est plaint de ne pas avoir de ballons et peut-être à juste titre, puisque tous les intérieurs draftés par les Sonics ont rarement brillé qu’il s’agisse de Nick Collison ou Robert Swift. Les arrivées successives de Kevin Durant, Jeff Green et Russell Westbrook n’ont probablement rien arrangé. Un transfert dans le Colorado plus tard, Johan avait un boulevard devant lui pour s’imposer en remplaçant indiscutable de Nene Hilario aux côtés de Chris Andersen et pourtant…rien, nada, d’ailleurs Petro a même réussi la performance de jouer et scorer deux fois moins qu’au Thunder, le comble ! Inutile de dire qu’il commet toujours trop de fautes ( 2 en 11 minutes équivaut donc à… 8 sur un match entier ! ) et qu’il y a à nouveau trop de déchets aux shoots.
A nouveau, comme pour Diawara, la carrière américaine de Petro semble dans une impasse s’il ne revient pas en Europe pour travailler son jeu. Cela n’ aurait bien sûr rien de dramatique, surtout quand on voit que Juanca Navarro préfère Barcelone à Memphis et que Moïso s’éclate actuellement aux côtés de Ricky Rubio. De plus, cette fois Petro n’aura pas forcément le choix, son contrat arrive à expiration et il deviendra restricted free-agent, pas sûr que les Nuggets ou une autre équipe daignent lui proposer un nouveau contrat.
Stats cumulées aux Nuggets & au Thunder en 49 matchs : 3,3 pts à 41%; 3,2 rbds en 11 minutes de jeu.
Première partie : Tony Parker, Boris Diaw et Mickaël Piétrus
Deuxième partie : Joakim Noah, Ronny Turiaf et Nicolas Batum.