S’il déclarait à demi-mot ne pas se sentir encore à l’aise dans les systèmes d’Avery Johnson, Deron Williams a au moins eu l’honnêteté de ne pas prendre son coach en traitre puisque les deux hommes avaient déjà évoqué ces problèmes ensemble.
« Non, pas du tout, » répond le coach à Newsday lorsqu’on lui demande s’il a mal pris les commentaires de Williams. « Nous en avions parlé. Notre communication est très bonne et ses commentaires ne m’ont pas surpris. C’est vous qui venez de le découvrir publiquement. »
Loin d’être vexé donc, Johnson ne compte pas pour autant changer sa façon de faire pour autant.
« En réalité, 30% de ce que nous faisons est parfaitement similaire à ce qu’ils mettaient en place pour lui à Utah. Nous devons simplement le faire plus souvent. Il a le pouvoir et la liberté d’appeler les systèmes dans lesquels il est le plus à l’aise, » rappelle Johnson.
Deron Williams avait donc raison sur un point : c’est à lui de s’adapter.
Pourquoi ? Tout simplement parce que les autres cadres de l’équipe se sentent, eux, à l’aise dans les systèmes de Johnson.
« On veut qu’il se sente bien mais nous avons d’autres éléments. Nous avons Brook Lopez et Joe Johnson qui sont plutôt bons et ils semblent assez à l’aise. Maintenant, notre but c’est que tout le monde le soit. Une fois que nous y serons parvenus, nous aurons nos repères. »
La bonne nouvelle, c’est que Williams ne semble pas enclin à faire passer son confort personnel avant celui de l’équipe.
Sa frustration n’en reste pas moins compréhensible d’autant que nous savons tous de quoi est capable un Deron Williams lorsqu’il pratique son meilleur basket.