Kevin Durant écoeure Miami

LeBron James a eu beau expliquer que c’était simplement une occasion de se jauger et qu’il ne pensait pas à une éventuelle finale NBA contre le Thunder, le contexte et l’ambiance étaient là. Et si Miami a quelque peu manqué son match, OKC a été énorme, à l’image de son leader Kevin Durant (28 pts, 9 rbds, 8 pds).

Kendrick Perkins (16 pts) voulait protéger son avantage du terrain, et lui aussi n’a pas raté son match. Un véritable travail collectif en attaque (26 passes sur 39 paniers) et en défense (Miami a shooté à 46 %) pour le Thunder, face à une équipe de Miami décevante et qui n’a joué que par à-coups et qui a parfois semblé submergé par cette foudre du Thunder.

Un début de match de playoffs

Dans une ambiance de folie, le Thunder veut tout de suite appuyer à l’intérieur. Le ballon passe beaucoup dans la raquette même si les points arrivent en périphérie. Preuve en est, les deux shoots à mi-distance de Serge Ibaka. Le niveau de jeu de ce début de match est déjà élevé car les deux équipes sont très appliquées dans leurs attaques et très attentives et intenses en défense (16-12). L’ambiance, le contexte et l’attitude des acteurs donnent une vraie impression de match de playoffs. Miami est souvent en retard en défense, les rotations sont lentes et cela donne des dunks faciles au Thunder. Quand le Heat aligne le trio Shane Battier-Udonis Haslem-Ronny Turiaf, il y a du mieux et Miami revient (25-24).

Le duo Durant – Harden fait très mal

En attaque, Miami peine, surtout Dwyane Wade qui est extrêmement bien contenu. Les espaces de pénétration sont réduits afin de ne pas le laisser prendre de la vitesse. De l’autre coté, en l’absence de Russell Westbrook, bloqué sur le banc avec 3 fautes en 10 minutes, c’est Kevin Durant qui distribue avec talent le ballon. Et c’est James Harden qui en profite et qui fait très mal à Miami (55-42). Pour conclure, à la fois un gros run et une mi-temps de rêve pour OKC, Durant enfile un trois points (60-49). Miami a 11 pts de retard en ayant shooté à 58 %, preuve qu’OKC est vraiment sur un nuage (66 %).

Wade en pompier de service

En début de seconde mi-temps, l’intensité descend d’un cran, mais pas le show. D’abord Ibaka au buzzer avec un dunk, puis Durant lancé par Westbrook pour un superbe alley-oop permettent à OKC de garder un confortable matelas (68-53). Wade (22 pts) enquille deux shoots à 3 pts et le Heat revient à une distance plus raisonnable (75-66). Mais Miami perd trop de ballons, et ça annihile complètement le boulot en défense (encore le trio Battier-Haslem-Turiaf). Résultat : l’écart se stabilise (80-69). Il aurait même pu s’accroître à l’entame du dernier quart temps si Wade n’avait pas réussi un shoot de 20 mètres au buzzer. L’arrière du Heat, en pompier, a inscrit en quelques minutes 3 paniers à 3-pts, alors que depuis le début de la saison, il en avait inscrit seulement 6.

« Faire plusieurs stops défensif et montrer notre force mentale » demande Eric Spoelstra à ses joueurs à l’entame du quatrième quart-temps.

Les consignes sont mise en application puisque le Heat passe un 8-0, avec notamment deux shoots à 3 pts consécutifs de Battier (91-83).

Oklahoma plus endurant

Mais on sent bien que les deux équipes fatiguent après plus de 40 minutes de lutte. Et alors qu’on attend Miami, c’est Oklahoma qui arrive à faire les derniers efforts. Perkins claque deux gros dunks dont un sur un passe d’Ibaka, qui vient confirmer la bonne relation technique entre les deux intérieurs. Il laisse son pied, sur Wade, traîner au passage, faisant comme d’habitude depuis quelques saison dans cet affrontement, monter la tension.

La messe est dite. Sous les chants « MVP », Kevin Durant tire ses lancers-francs et finit une feuille de statistique digne effectivement d’un MVP (28 pts, 9 rbds, 8 pds) face à LeBron James (17 pts, 7 pds, 3 rbds) assez décevant dans son duel de superstars. Oklahoma n’aura pas manqué son rendez-vous et s’impose finalement 103-87.

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