On vient peut-être d’assister au plus beau match de ce championnat du monde ! Du moins pour l’instant. On avait annoncé que le Brésil représentait un vrai test pour les Etats-Unis avec son secteur intérieur complet. Anderson Varejao a finalement déclaré forfait mais Tiago Splitter a posé d’énormes soucis à Team USA. Par sa mobilité, par sa faculté à jouer le pick-and-roll et par sa taille, le néo-Spur a torturé la défense américaine.
Et les Etats-Unis ont dû s’appuyer sur un Kevin Durant une nouvelle fois remarquable pour s’imposer au terme d’un final ébouriffant (70-68). Et face à des brésiliens qui n’ont jamais rien lâché.
Le début du match dessinait les grandes lignes de la rencontre avec deux équipes au coude à coude. Marcelo Huertas, toujours précieux dans la gestion du jeu, commençait à jouer le pick-and-roll avec Splitter. Et les brésiliens ne refusaient pas le jeu rapide. Surtout, leur repli défensif était extrêmement efficace et empêchait toute contre-attaque américaine, pourtant leur plus grande force.
Mais les deux équipes faisaient preuve d’une adresse longue distance fantastique. Kevin Durant, en particulier, démontrait tout son talent dans l’exercice. Peut-être aussi que cette adresse de loin a eu tendance à endormir les hommes de Coach K qui se sont mis à refuser de courir, sans véritable raison. Et quand ils accéléraient, comme Russell Westbrook, Tiago Splitter était présent pour protéger le cercle d’un contre tonitruant.
Mais menés 28-22 à l’entame du deuxième quart, et alors qu’ils font généralement la différence dans cette période, les joueurs des Etats-Unis semblaient figés. Durant, intelligemment, attaquait Splitter et lui faisait prendre des fautes. Sans leur pivot, les coéquipiers de Leandro Barbosa, très collectif en ce début de match, rentraient dans le dur.
Cependant, toujours portés par une énorme adresse à 3 points illustrée par Vinicius, ils restaient dans le match et regagnaient les vestiaires en tête : 46-43.
Les choses se corsèrent un peu au retour des vestiaires avec une défense plus agressive côté américain. Très présents sur les lignes de passe, les coéquipiers de Derrick Rose tentaient bien de relancer la machine à contre-attaque mais ils faisaient preuve de maladresse, voire de gourmandise.
Le dernier quart-temps était extrêmement tendu avec 2 équipes qui éprouvaient les pires difficultés à marquer. Andre Iguodala et Lamar Odom rataient même des lay-ups tout faits. Kevin Durant était lui rattrapé par les règles FIBA. Des marchés, un panier accordé après avoir touché le filet et les brésiliens n’étaient plus qu’à une possession.
Malheureusement pour le Brésil, l’adresse à 3 points avait fui et plus aucun shoot, même ouvert, ne rentrait. Il faut dire que résister au physique américain demande une surdose d’effort. Et que les acteurs semblaient tous exténués. Dans ces conditions, on s’en remettait à Chauncey « Big Shot » Billups qui marquait, comme souvent dans ces conditions. Mais Huertas avait l’occasion d’égaliser après avoir obtenu 2 lancers (et alors que son shoot n’étais pas tombé loin).
Son premier tir ressortait, quasiment au ralenti. Sur le second, il lançait le ballon sur l’arceau, récupérait la gonfle, faisait la passe à Barbosa sous le cercle qui se contorsionnait pour tirer et obtenir la faute de Kevin Love. Pas de coup de sifflet et donc une nouvelle victoire des Etats-Unis. 70-68. Que ce fut chaud ! Que ce fut beau !
La boxscore :