New Orleans – Boston : Darren Collison, rookie décisif

Il se trimbale depuis le début de saison avec une valise rose de « La Petite Sirène », ramène les doughnuts tous les matins à l’entraînement, chante du Beyonce devant le public mais en l’absence de Chris Paul, out pour un mois, c’est lui le « Mr Plus » des Hornets.

Déjà auteur d’une très grosse performance dans la défaite sur le fil à Orlando, Darren Collison (10 bps !) a ressorti son costume de Superman face aux Celtics, enterrés par l’ex-meneur de UCLA dans un quatrième quart-temps où New Orleans a construit sa victoire.

Boston a encore gâché une avance de plus de dix points en seconde période, s’inclinant pour la deuxième fois de suite (93-85), sans Ray Allen. Danny Ainge va devoir changer quelque chose. Collison lui, doit rester dans la même lignée et c’est ce qu’attend de lui son coach, Jeff Bower.

« On ne le traite pas comme un meneur rookie qui se contente de combler l’absence de Chris. On le traite comme le meneur de notre équipe, avec des responsabilités et des devoirs envers ses coéquipiers. Et pour l’instant, il répond à toutes nos attentes« , assure Bower, ravi de constater la prise de conscience d’un joueur pétri de talent et dont la marge de progression est immense.

Notamment dans sa gestion du cuir et quelques élans de précipitation.

« Les pertes de balles (10 face aux C’s soit record de franchise, ndlr) sont des erreurs de rookie. Je vais bosser ça. J’apprends tellement depuis le début en étant rookie, j’adore ça et je ne vois comment on peut ne pas aimer être rookie« , commente le héros du soir, auteur de 13 de ses 25 points dans le quatrième quart-temps.

Auparavant, dans le troisième quart, ce sont les vétérans Peja Stojakovic et Mo Peterson qui avaient ramené les Frelons dans le sens de la marche après une première mi-temps dominée par Boston. Peterson (16 pts, 10 rbds) n’avait plus réalisé un double-double depuis deux ans. Mais Boston ne peut s’en prendre qu’à lui-même et en surtout pas évoquer la malchance. Malgré les 24 turnovers des Hornets, les champions 2008 laissent filer le match par une trop grande maladresse aux lancers et des pertes de balles à gogo également (23) et au plus mauvais moment.

« Difficile de gagner un match quand tu perds des balles et rate des lancers-francs. En plus, on a vraiment défendu très mal dans le troisième quart-temps », constate, amer, Doc Rivers, privé de Ray Allen (dos bloqué).

Avec 5/19 et 2/9 aux lancers dans ce quart-temps, Boston ne pouvait faire pire.

« Mes starters ont connu de grosses difficultés. Kevin a raté sa seconde mi-temps et Paul a trop forcé car l’équipe jouait mal, il a voulu prendre les choses à son compte« , regrette le Doc

Aucune autre équipe que Boston n’a perdu plus de matches (huit) cette saison en ayant compté une avance de plus de dix unités en seconde mi-temps. Danny Ainge doit changer quelque chose s’il veut espérer ramener le titre à Boston. En l’état actuel, cette équipe là ne bat ni Cleveland, Orlando et Atlanta dans une série de playoffs.