Les Clippers sont devenus exigeants

Ces Clippers ont changé. Pas un changement feint de campagne politique, non vraiment cette franchise n’a plus le même ADN. Preuve de cette assertion somme toute subjective, le sentiment d’inachevé dans le vestiaire angelino après un road-trip conclu sur quatre victoires en six matches. Il y a deux ans, pour le même tarif c’était champagne, cigare et une virée à Vegas.

Aujourd’hui, à l’instar de CP3, le message ressemble à une annotation de conseil de classe sur un bulletin trimestriel : bien mais peut mieux faire.

« Il faut accepter ces deux défaites, même si elles sont difficiles à avaler. Celle à Cleveland, nous l’avons offerte et j’en suis le premier responsable. Face aux Mavs, il y avait la place pour gagner. C’est un bon road-trip mais il aurait pu être bien mieux. Le plein était possible », commente le meneur All Star de Lob City.

Depuis 2005-2006, dernière campagne de playoffs, les Clippers n’avaient jamais ramené quatre succès sur six joutes consécutives à l’extérieur. Mieux encore, depuis 1984 seuls trois séries identiques de six matches sur la route se sont terminées sur un bilan positif. Autant dire que l’heure est quand même aux sourires, mais les regrets sont visiblement tenaces dans le groupe californien.

« Si on regarde bien, la défaite à Cleveland on l’a complètement donnée. Nous n’étions pas dedans et ne nous sommes pas battus. Si on gagne là-bas, la défaite à Dallas fait moins mal, on rentre avec un 5-1 à la maison. Si le shoot de Caron rentre, on peut même faire le carton plein », analyse Mo Williams.

« Beaucoup de gens se demandaient si nous étions capables de gagner à l’extérieur, on a prouvé que oui » positive Blake Griffin, coupable dans le Texas d’une maladresse aux lancers qui coûte le match à son équipe.

Classés troisièmes à l’Ouest, les Clippers n’ont jamais aussi bien débuté une saison depuis 1975 quand ils s’appelaient les Braves et évoluaient à Buffalo.