Dallas – San Antonio : un match complètement fou !

Les Mavericks ont eu très, très chaud ! Alors qu’ils menaient de 18 points en milieu de 3e quart-temps (67-49), les hommes de Rick Carlisle se sont ensuite heurtés à une second unit en béton. Neal, Anderson, Green, Bonner et Splitter (55 points à eux cinq) ont failli être les héros du match, auteurs d’un incroyable come-back obligeant coach Popovich à les laisser sur le parquet jusqu’à la fin.

Affolants d’adresse à 3-points dans le dernier acte (6/7), les Spurs ont même pris jusqu’à 9 longueurs d’avance (84-75). Mais Jason  »Jet » Terry, 34 ans, et 34 points hier soir (14/23 au tir), a permis aux siens d’aller en prolongations, d’un shoot en reculant à 6 mètres inscrit à 5 dixièmes de seconde de la fin, puis de l’emporter sur le fil après 5 minutes intenses d’extra time, 101 à 100.

Grâce à ce 13e succès cette saison, Dallas pointe désormais seul en tête de la division South West.

Balayés début janvier lors de leur première confrontation face aux Spurs (93-71), les Mavericks avaient à cœur de rééquilibrer la balance dans leur salle. Après une dix jours de repos, Dirk Nowitzki était de retour au sein d’un groupe rasséréné par 4 victoires en 5 matchs. Pour San Antonio, souvent en difficulté à l’extérieur (2v-8d), la mission s’annonçait plus délicate.

Le Carter Show

Beaubois profitait de l’absence de Kidd pour s’offrir un duel les yeux dans les yeux avec Tony Parker. TP dégainait le premier et San Antonio prenait rapidement 6 points d’avance. Dans le cinq majeur pour son deuxième match après son retour de blessure, Vince Carter se mettait en évidence. Décalé en ailier lors de l’arrivée de Terry sur le parquet, Vinsanity scorait 10 points en 7 minutes et remettait Dallas devant au score (16-12). San Antonio ne trouvait plus de solutions en attaque et terminait le premier quart-temps en grande difficulté (24-18).

Dallas prend le large

Gregg Popovich sentait son équipe en manque d’inspiration et de confiance offensivement, se fendant d’un simple « nous devons scorer », au journaliste venu l’interviewer pendant le temps-mort. Coach Pop’ ne croyait pas si bien dire, puisque les Spurs allaient enchaîner par un piteux 1/12 aux tirs, laissant Dallas s’envoler au score. Roddy Beaubois en pleine confiance (parfois trop?), servait Mahinmi sous le cercle avant de bâcher Tony Parker. Les Mavs prenaient alors 13 points d’avance, d’un dunk massif de Haywood (44-31). Les coéquipiers de Tim Duncan se concentraient à rester agressifs vers le cercle mais laissaient filer trop de points au lancer-franc (8/15 à la pause).

Popovich, encore un coup de génie

A + 11 à la mi-temps, les coéquipiers du revenant Dirk Nowitzki, bien défendu jusque là par DeJuan Blair, s’en remettaient à l’adresse de Jason Terry pour préserver leur avance au tableau d’affichage. L’ex go-to-guy des Hawks prenait véritablement feu, débutant le troisième quart-temps à 5/6 au tir. A 67-49, Dallas se dirigeait vers une fin de match tranquille. Popovich remettait tout ses remplaçants sur le parquet, pour ce qui ressemblait fortement au coup de la dernière chance. Un coup gagnant, à un dixième près.

Dépassée lors de son court passage en première mi-temps, la second unit des Spurs allait se montrer héroïque. En bloquant parfaitement les offensives adverses dans un premier temps, puis en faisant tomber une pluie incessante de paniers à trois points dès l’entame du dernier acte (69-58). En trois minutes trente, Neal, Anderson, Bonner, et Green par deux fois, infligeaient un 17-2 aux Mavs. Sur le banc, Parker, Duncan et Jefferson étaient presque aussi médusés que tous les spectateurs présents à l’American Airlines Center. Rick Carlisle multipliait les temps morts en vain. Neal en rajoutait une couche, et San Antonio virait à + 9 (84-75).

Nothing but Jet

Plutôt que de remettre ses titulaires dans le bain pour gérer les cinq dernières minutes, Popovich préférait récompenser ses bench players pour leur investissement. Malheureusement, Jason Terry n’avait pas dit son dernier mot et inscrivait dix points dans le money time. Le sixth man texan remettait finalement les deux équipes à égalité à 0,05 secondes du terme, d’un tir que seul lui peut réussir (91-91), nothing but Jet. A un dixième près, Green aurait pu s’offrir le buzzer beater sur la dernière possession. Mais la joie de Duncan and co était de courte durée, vite calmée par les arbitres, qui envoyaient tout ce beau monde en prolongation.

Indécis jusqu’au bout, le match a finalement basculé en faveur de Dallas à la dernière seconde. Green a eu la balle de match à 101-100, alors que Ian Mahinmi venait de rater deux lancers-francs. Mais la bonne défense de Carter (21 points) sur Bonner forçait le jeune Danny Green à prendre un tir trop difficile. La joie des Mavs à l’issue de ce derby au scénario hitchcockien était sans doute à la hauteur de la peur qu’ils ont eu de laisser filer ce second match de la saison face aux Spurs. Retour gagnant pour Big Dirk (10pts, 13 rbds), Dallas poursuit son ascension au classement à l’Ouest et passe pour la première fois de la saison devant Sans Antonio.

[videopub https://www.youtube.com/watch?v=eIQ97BmlQIc]

[box boxscore_290112_dal-sas]