Coach sur siège éjectable cherche victoires

A qui le tour ? on se le demande. Avec trois coaches virés après cinq semaines seulement de compétition et trois sur un siège éjectable, le métier n’a jamais été aussi difficile outre-Atlantique.
Ne s’appelle pas Jerry Sloan, Gregg Popovich et Phil Jackson qui veut. Quid de Mo Cheeks (Sixers) ? ses dirigeants lui maintiennent sa confiance. Randy Wittman (t’Wolves)? heu, lui c’est tendu.
Qu’en est-il pour Reggie Theus (Kings) ou encore Marc Iavaroni (Grizzlies) ?

« On ne devient vraiment coach que quand on s’est fait virer une fois« , l’adage du microcosme n’a jamais été aussi adéquat que depuis le début de saison en NBA, où le couperet tombe aussi vite que la guillotine place de la Révolution sous la Terreur. Car la liste des rois de la tablette virés pourrait grossir assez rapidement. Sur la sellette désormais, Randy Wittman aux Wolves, Maurice Cheeks aux Sixers, Marc Lavaroni aux Grizzlies et Reggie Theus aux Kings.

« Même Jésus Christ ne nous ferait pas gagner »

Pour Wittman, dont le bilan est de 38 victoires pour 105 défaites depuis janvier 2007, la presse de Twin Cities l’a dans le viseur, les fans aussi. Et clairement il va sauter. La remarque de Al Jefferson aura alors encore plus de poids : « Tout commence ici dans le vestiaire, avec nous. Les dirigeants peuvent faire ce qu’ils veulent, même Jésus Christ ne nous ferait pas gagner si on ne se décide pas à jouer en équipe et à tout donner.

A Philly, Maurice Cheeks jouit pour l’instant d’une stabilité de l’emploi qui n’est pas non éternelle. Le coach des Sixers le sait. « Mes prolongations de contrat ne veulent pas dire que mon poste est assuré, loin de là. Cela veut juste dire que j’ai plus de temps pour mettre quelque chose en place, mais on sait tous ce que ce métier implique. Il faut prendre les mauvais cotés comme les bons », assure celui qui a réveillé le basket à Philly. Eddie Jordan (Wizards) aussi avait été prolongé avant de se voir indiqué la porte, donc si Brand et Iguodala n’inversent pas une tendance très négative, Mo ne sauvera pas sa peau. Même si aucun de ses assistants n’a la carrure pour prendre le relais.

Quant à Iavaroni et Theus, ils ont reçu le soutien de leurs joueurs et de leurs dirigeants. Mais jusqu’à quand…