Jeff Van Gundy : « les gens oublient comment le basket était affreux l’année du lock-out »

Le lock-out, Jeff Van Gundy connaît bien. Coach des Knicks en 1998-1999, il a vécu ces longs mois de négociations où le monde de la NBA vit dans l’attente.

Mais pour lui, l’engouement autour du conflit NBA est très faible, surtout comparé à celui en NFL.

Au micro de KILT, une radio de Houston, Van Gundy fait le point sur la situation, et son analyse est très pertinente.

Personne ne se soucie du lock-out ?

« Vous savez ce que je pense aujourd’hui, et même hier, c’est que très peu de gens se soucient du lock-out NBA. Dans la rue, nn n’entend pas les gens en parler. Il n’y a que sur les plateaux d’ESPN… Quelqu’un est au courant de la situation ? A la place des propriétaires et des joueurs, je serais très prudent… La NBA, ce n’est pas le football. La NFL, a une mainmise sur l’Amérique en ce moment, et avec raison. En tout cas, ce sont les joueurs NBA ont le plus a perdre. »

Comment avez-vous vécu une saison à 50 matches en 1999 ?

« Les gens oublient combien c’était affreux cette année là. Non seulement les joueurs ont été blessés mais on n’avait pas eu le temps de s’entraîner. Les camps d’entraînement était de seulement deux semaines avec deux matches amicaux. La saison régulière était affreuse mais les playoffs avaient été bons. La saison régulière fut une abomination pour le basket. »

Comment amener la ferveur de la March Madness dans la NBA ?

« Il faut pimenter la saison régulière… Je pense que le All Star y est pour quelque chose, le concours de dunk et tout. Si vous avez besoin d’accessoires, c’est que vous savez que votre compétition n’est pas bonne. Je préfère les concours de shoot car il n’y a pas de juge. Si les joueurs jouent dur ce sera le meilleur des spectacles. D’une certaine manière, nos athlètes, nos joueurs pensent que les gens regardent pour les voir dunker. Mais ils veulent voir de la compétition. »

Et pour les joueurs qui vont à l’étranger ?

« Je suis vraiment surpris. Wilson Chandler, Kenyon Martin ont tout les deux signé à l’étranger. La ligue chinoise joue jusqu’en mars donc ils vont devoir rester toute l’année. En Europe, les joueurs pourront revenir, donc je suis surpris du choix d’aller en Chine. Mais ça s’explique par deux choses, d’abord peut-être un pessimisme qui fait croire aux joueurs qu’ils ne trouveront pas d’accord. Puis, on ne réalise pas le nombre de joueurs qui jouent pour l’argent. »

Ce problème d’argent peut gêner les joueurs ?

« Beaucoup de joueurs ne peuvent tenir une année sans salaire. On verra. Je crois que le premier chèque est supposé tomber le 15 novembre si la saison démarre. Si vous loupez ces chèques, on va voir à quel point ça met la pression sur l’union des joueurs. »

Que va-t-il se passer pour vous ?

« On va manquer des matches, mais je pense qu’on jouera à Noël ou avant. Noël est très important pour la NBA. Je ne pense pas que ce sera aussi long qu’en 1999. »