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Comme Dillon Brooks, ils ont voulu « titiller » LeBron James

NBA – Dillon Brooks est loin d’être le premier joueur sur la liste des « Nemesis » de la carrière de LeBron James, ces joueurs qui ont tenté de le déstabiliser.

Joakim Noah, DeShawn Stevenson, Dillon Brooks et Lance Stephenson parmi les principaux ennemis de ma carrière de LeBron JamesLeBron James et Dillon Brooks, c’est un feuilleton aux multiples épisodes. De leurs échanges alors que le Canadien évoluait à Memphis lors d’une série de playoffs qui avait très mal tourné pour lui et ses Grizzlies, à leur dernière confrontation dimanche dernier qui a valu à Brooks d’être expulsé, les deux hommes ne s’apprécient guère. L’actuel ailier des Suns n’est jamais le dernier pour mettre de l’huile sur le feu, mais il est loin d’être le premier à tenter de provoquer LeBron James dans sa longue carrière.

Parfois, il n’est même pas nécessaire d’être joueur pour figurer parmi ceux qui ont fait de LeBron James leur cible, à l’image de Stephen A. Smith, le consultant d’ESPN toujours prompt à quelques commentaires acerbes sur LeBron James, en particulier au sujet de son fils et coéquipier Bronny.

L’ailier des Lakers ne s’est pas fait que des amis en 23 ans passés sur les parquets, bien qu’il ait fréquemment préféré faire parler son jeu plutôt que de rentrer dans les invectives. La preuve en un florilège de ceux qui ont par le passé voulu titiller LeBron James et rentrer dans sa tête. Avec plus, et beaucoup moins, de réussite…

Paul Pierce

De tous les joueurs à avoir tenté de faire sortir LeBron James de ses gonds et de son jeu, Paul Pierce est sans doute le premier à s’y être essayé avec tant d’acharnement. Des nombreux affrontements entre les Cavaliers du jeune LeBron James avec les Celtics, jusqu’à la prise de pouvoir du King sur l’Est avec Miami, les deux ailiers ont fréquemment été face à face. Pour Paul Pierce, l’affaire est vite devenue personnelle, alors que les deux joueurs ont failli en venir aux mains lors d’un match… de présaison 2004, la deuxième de LeBron James en NBA, avant que le joueur de Boston ne crache en direction du banc des Cavs.

Même la mère de LeBron James s’en était mêlée lors d’un match de demi-finale de conférence en 2008, alors que Paul Pierce venait de ceinturer le joueur de Cleveland pour l’empêcher d’aller au cercle, provoquant la colère de Gloria James au bord du terrain.

Les deux joueurs ont poursuivi leur rivalité pendant de longues années, durant lesquelles LeBron James a pris la mesure d’un Paul Pierce en fin de carrière. C’est dans un rôle de consultant que « The Truth » a voulu poursuivre leurs différents, assurant un temps que ce n’était que l’affaire de deux compétiteurs et qu’il n’y avait rien de personnel à son comportement. Cela n’a pas empêché Paul Pierce d’assurer par la suite qu’il n’appellerait personne « The King », et qu’il était le principal responsable du départ de LeBron James vers Miami.

DeShawn Stevenson

Paul Pierce est peut-être le premier « rival » historique de James. Mais son premier ennemi en NBA se nomme DeShawn Stevenson. L’ailier n’était pas une star, plutôt un joueur solide, bon défenseur et capable de faire mal à 3-points. Mais aussi une langue bien pendue, un trashtalkeur, un vrai. Du genre à lâcher en 2008 que « LeBron est surcoté, et vous pouvez écrire que je l’ai dit » après l’avoir empêché d’inscrire le panier de la gagne lors d’un match de saison régulière. LeBron James réplique en estimant que lui répondre reviendrait à ce que « Jay-Z dise quelque chose de mal sur Soulja Boy », dans une analogie entre le poids lourd du rap US et l’auteur du tube sans vrai lendemain « Crank That ».

Ce même Soulja Boy est présent, maillot des Wizards floqué Stevenson sur les épaules, lors du Game 3 du premier tour de playoffs entre les deux équipes quelques semaines plus tard et Washington s’impose largement. Le lendemain, Jay-Z chante dans un club de la capitale américaine, où est présent le coéquipier de Stevenson, Caron Butler, une reprise du titre « Blow the Whistle » de Too Short et en réécrit les paroles : « Qui est surcoté putain ? S’il y a quelque chose à redire, c’est qu’il est sous-payé ».

LeBron James domine le reste de la série, et il faut attendre trois ans pour voir les deux protagonistes remettre le couvert. Cette fois, l’enjeu est tout autre : le titre NBA 2011 entre le Heat de James, et les Mavericks de DeShawn Stevenson. Ce dernier limite au mieux l’impact de la star de Miami, et Dallas crée la surprise en dominant le Big Three composé de LeBron James , Dwyane Wade et Chris Bosh. DeShawn Stevenson avait annoncé que leur rivalité était terminée ? Il s’affiche lors des célébrations du sacre avec un T-shirt « Hey LeBron, how’s my Dirk taste ? » qui se passe de traduction. Dans leur inimitié riche en punchlines, DeShawn Stevenson est un des rares à pouvoir estimer avoir soutenu la comparaison avec LeBron James.

Lance Stephenson

Si Dillon Brooks s’était déjà forgé une solide réputation avant même de s’en prendre à LeBron James, Lance Stephenson a voulu faire de son duel avec le meilleur marqueur de l’histoire une signature de son jeu. Lycéen star comme LeBron James, il vit un début de carrière professionnelle sans relief avec Indiana, et se fait remarquer lors de sa deuxième saison pour avoir mimé un geste d’étouffement, le « choke », alors que LeBron James venait de manquer deux lancers-francs du match 3 des demi-finales de conférence.

Un an plus tard en 2013, Lance Stephenson est devenu titulaire, et un des moteurs du parcours d’Indiana jusqu’en finale de la Conférence Est. Il est envoyé au charbon sur son nouveau rival lors du 4e match de la série contre le Heat et domine LeBron James en deuxième période dans une victoire des Pacers. Le début d’une longue séries de petites provocations, de quelques mots échangés « signes de faiblesse » de LeBron James aux yeux de Lance Stephenson, jusqu’au fameux épisode du souffle dans l’oreille lors du Game 5 de la revanche de la finale de conférence entre Miami et Indiana en 2014.

Le retour de Lance Stephenson chez les Pacers 2017-2018 a remis un peu d’huile sur le feu d’une tension jamais complètement apaisée. « Lance joue un peu salement, c’est tout » avait expliqué LeBron James. Les deux hommes finiront par être coéquipiers aux Lakers en 2018-2019, et Lance Stephenson de rester comme une des pestes les plus fidèles pour venir chatouiller le King.

Stanley Johnson

S’il n’a pas fait une longue carrière en NBA, Stanley Johnson avait tenté de se faire un nom par son trashtalking avec LeBron James. « Je suis clairement dans sa tête, c’est évident » assure-t-il en 2016. « Il lace ses chaussures comme tout le monde. Il doit venir se battre sur le terrain et mettre ses tirs. » On saluera l’audace, mais on peut aussi se demander quelle mouche avait piqué Stanley Johnson pour se livrer à une telle sortie alors que Cleveland menait 2-0 face aux Pistons au premier tour des playoffs. Deux victoires durant lesquelles LeBron James n’avait pas particulièrement souffert (22 points et 11 passes, puis 27 points à 12/18) malgré, il est vrai, le travail plus qu’honorable du rookie de Detroit.

Moins de deux ans plus tard, Stanley Johnson était envoyé par les Pistons à New Orleans, le début de la fin pour l’ancien 8e choix de la Draft 2015, disparu des radars NBA après une saison notamment aux côtés de LeBron James aux Lakers. Au moins, il avait « gagné (m)on respect durant cette série » avait assuré LeBron James lors d’un de ses podcasts avec son futur coach JJ Redick.

Joakim Noah

Entre Joakim Noah et LeBron James, la relation a surtout été celles entre deux joueurs majeurs de la Conférence Est souvent opposées dans des matchs à enjeu. Ajoutez-y le caractère de Joakim Noah et vous obtenez de quoi faire tourner un match au vinaigre. Et il y en a eu quelques-uns entre les deux joueurs, alors que le pivot français conduisait les Bulls parmi les meilleures équipes de la ligue au début des années 2010. Tout démarre d’une pique de Joakim Noah, pas franchement fan de la ville de Cleveland quand il s’agit d’y venir en déplacement pour le premier tour des playoffs 2010 : « A chaque fois que je regarde par la fenêtre, c’est assez déprimant » assure-t-il à TNT. Le joueur de Chicago insiste, malgré une défaite dans le deuxième match de la série, « Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire qu’il allait en vacances à Cleveland » lâche-t-il. Pas suffisant pour faire dérailler LeBron James, mais suffisamment pour attiser le feu pour les prochaines confrontations.

Celles-ci sont faites d’intenses batailles, de quelques insultes – « Je suis OK pour affronter Jo, j’aime son caractère de compétiteur, mais on devrait en rester là : les mots irrespectueux qu’il a tenus n’étaient pas provoqués » s’était agacé LeBron James lors des playoffs 2015 – et même d’un poster aux airs de message de James à Noah cette même année. Très démonstratif, Joakim Noah ne manquait jamais une occasion de faire monter la température face à son vis-à-vis. « J’avais envie de gagner” a-t-il expliqué début 2024 à RMC Sport. « Il y a eu des moments où il se montrait un peu trop. Il manquait un peu de respect. Je lui ai dit et après c’est devenu ce que c’est devenu. » A savoir de gros combats mais souvent le même résultat : 5 victoires et 16 défaites pour Joakim Noah en playoffs contre des équipes menées par LeBron James.

Draymond Green

Difficile de ne pas évoquer une bisbille quand un de ses protagonistes dit mot pour mot « il y a clairement une rivalité entre nous » . Dans le cas de Draymond Green, cette phrase pourrait sans doute être utilisée à propos de plus d’un adversaire (ou ancien coéquipier). Mais l’intérieur des Warriors n’a pas caché avoir entretenu une féroce inimitié pour James durant de nombreuses années. Les deux hommes étaient passés proche d’échanger les coups – en plus des mots – lors du 4e match de la finale 2016, un rare moment où le meilleur marqueur de l’histoire s’est montré à ce point énervé contre un adversaire dans sa carrière.

Suspendu pour un coup dans les parties intimes de LeBron James durant ce match et battu 4-3, Draymond Green aura sa revanche un an plus tard en finale, s’affichant durant la parade avec un t-shirt inscrit « Quickie », référence à la vitesse avec laquelle Golden State avait remporté le titre avec l’apport de Kevin Durant (alors que Draymond Green avait taxé LeBron James d’avoir lancé la mode des « superteams » à Miami) et un jeu de mot avec la Quicken Loans Arena, nom de la salle des Cavaliers. « Je détestais LeBron » a volontiers admis Green dans un podcast en avril 2025, avant de comprendre la personnalité de LeBron James, puis de devenir un de ses proches ces dernières années.

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